Catlantech : une majorité de salariés seront repris par Marsaudon Composites
Dépêche publié le 3/06/12 20:42 dans Economie par Louis-Benoît Greffe pour Louis-Benoît Greffe
Catlantech, chantier spécialisé dans la construction et la sous-traitance de catamarans, a été liquidé le 1er juin 2012. Implanté dans la base sous-marine de Lorient, le chantier ferme faute de commandes, la liquidation étant demandée par son dernier patron, Matthieu Burthey, qui l'avait racheté afin de conforter l'offre et les capacités d'Alliaura Marine, qu'il avait repris à SGGR (Société de Gestion du Groupe Rabineau) en octobre 2011.
Une offre de reprise avait été déposée avant que le tribunal de commerce prononce la liquidation. Elle s'appuyait notamment sur la société ARCOA et n'avait pas été jugée assez valorisante, le repreneur voulant reprendre stocks, actif et salariés pour 60.000 €.
Nous apprenons à l'instant que grâce à la confiance des deux principaux clients de Catlantech dans le savoir-faire et le travail de ses 28 salariés, ils seront dans leur grande majorité repris et intégrés à un acteur local de la filière, le chantier Marsaudon Composites situé juste à côté dans la base sous-marine ; cette entreprise compte 26 salariés. Les deux clients de Catlantech qui soutiennent ce projet sont l'ancien actionnaire Catlante Catamarans et Nautitech et ont déjà du travail à faire faire à Catlantech. Il y a donc actuellement d'énormes espoirs que la majorité des emplois de l'entreprise soit sauvée dans le cadre d'un plan de cession. Il n'y aura donc pas de vente aux enchères. Joint par l'ABP, le repreneur potentiel prévoit d'injecter des fonds et de consolider l'activité de [son] entreprise et de Catlantech en réutilisant aussi leurs locaux. Le tribunal de commerce devrait se prononcer sur le projet de cession dans une quinzaine de jours.
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Vos commentaires :
Patrice Lebon
Vendredi 22 novembre 2024
Beaucoup d'éléments ne sont pas mis à jour dans les articles concernent la liquidation de Catlantech et pour cause.Le «clan» Marsaudon qui une fois encore se présente en sauveur est pourtant l'instigateur de cette mort provoquée, en effet les salariés ont été «vendu» au groupe Alliaura en février 2012. A cette date Dominique Marsaudon était PDG de Catlantech et Jean-Pascal Siméon l'actionnaire principal, Catlantech était en difficulté certes mais pour cause, il fabriquait des bateaux et les revendait en dessous du prix de production à Catlante Catamaran Dirigé par JP Simeon également (le 9eme de ces bateau va être livré la semaine prochaine)Pourquoi fallait il débarrasser Catlantech de ses salariers? Pour faire de la place et laisser le champ libre à Marsaudon Composites dirigé par Samuel Marsaudon et en possession d'un contrat de réalisation de modelage pour le compte de la DCNS qui nécessite plus de surface de travail. Donc DM interpelle Alliaura en lui proposant de la main d'oeuvre qualifiée. Le rachat des salariés de Catlantech est effectif en février 2012 et il doivent rejoindre le site d'Alliaura rapidement. Mais un grain de sable vient se glisser, Alliaura est en liquidation avant que les salariés et le bateau en production quitte le site de la base sous marine, le temps presse et les choses ne se déroulent pas comme prévu. Théoriquement Catlantech avec Nautitech(38 bateaux déjà sous traités et un nouveau model en cour de modelage) et Catlante Catamaran (9 bateaux deja réalisés et une promesse de 2 unités par an faites par JPS lors de la vente de catlantechc à Alliaura) aurait du pouvoir continuer son activité. Mais voilà les 2 clients retirent leur confiance en Catlantech (alors que JPS vient de céder sa boite à Mathieu Burthey)et donne leur contrat à Marsaudon Composite ce qui à pour effet immédiat de forcer MB a déposer le bilan faute de commande. Voila JP Simeon lavé d'un dépôt de bilan qui lui aurait été extrêmement préjudiciable vu son passif et son implication dans les difficulté financière de Catlantech et le «clan » Marsaudon qui récupère le site de la BSM avec quand même comme épine dans le pied, de devoir reprendre les salariés de Catlantech à des conditions qui ne sont pas légion (les Polonais sont beaucoup moins chères)