Nantes est un point central et incontournable dans l’histoire de la Bretagne et malheureusement, ces dernières années, notre patrimoine y a subi plusieurs déboires importants comme le vol heureusement résolu du reliquaire du cœur d’Anne de Bretagne et maintenant l’incendie de la cathédrale St Pierre et St Paul avec la destruction notamment de l’orgue de 1621 et des vitraux de 1498.
Ces vitraux que l’on dit offerts par Anne de Bretagne ont subi de nombreux outrages à travers les siècles particulièrement durant la révolution française où la quasi-totalité fut détruite, puis en 1800 lors de l’explosion de la poudrière voisine et enfin lors des bombardements de la seconde guerre mondiale.
Malgré cela, restaient la représentation d’Anne de Bretagne accompagnée de Ste Anne et de Marguerite de Foix, sa mère, accompagnée de Ste Marie-Madeleine. Ces vitraux « survivants » ont désormais disparu dans l’incendie de samedi dernier.
Les portées historiques et symboliques de ces vitraux sont, pour le Comité Anne de Bretagne, fondamentaux et leur destruction ne doit pas signifier leur disparition pure et simple.
Le Comité Anne de Bretagne souhaite instamment que ces vitraux soient refaits à l’identique et retrouvent la place qui était la leur. Ce pourrait d’ailleurs être l’occasion d’étudier la reconstitution complète du vitrail tel qu’il existait au XVIIIe siècle.
Il serait tout à fait incompréhensible alors que l’on parle de refaire à l’identique Notre-Dame de Paris que ce ne soit pas le cas pour la cathédrale St Pierre et St Paul de Nantes, centre spirituel majeur, élément important de l’histoire et du patrimoine de Bretagne.
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