« Notre Pays est au bord du gouffre : nous lui ferons faire un pas en avant ! »Gabriel de Poulpiquet, député du Finistère lors d'une campagne électorale (Années 60)
Monsieur Jean Marc AYRAULT
Premier Ministre
Hôtel de Matignon
57, rue de Varenne
75700Paris
Monsieur le Premier Ministre,
Après l'annonce faite des mesures du « plan d'austérité » - pour aller dans le sens de la réduction de la dette publique de la France - j'ai interpellé en août 2011, le président Nicolas Sarkozy. Je lui posais la question de savoir si, dans la répartition des efforts à réaliser pour renflouer les caisses de l'Etat, « Il n'avait pas oublié les efforts qui auraient dû être consentis… par la classe politique. »
Aucune réponse, ni début d'action n'ont été apportés à ma demande.
Le budget 2013 vient d'être présenté.
Les efforts qui vont être imposés, à tous les contribuables, au nom de la solidarité nationale, seraient certainement mieux acceptés, si n'en était pas exclue…une nouvelle fois…la même classe politique.
A savoir celle à laquelle vous appartenez, qui depuis plus de 40 ans, en alternance, est en très grande partie responsable de la situation catastrophique que la France connaît aujourd'hui. Vous déclarez, comme ceux qui étaient majoritaires hier, être surpris par l'ampleur des dégâts. Ce qui, de facto, « gouverner étant prévoir » est un cruel aveu.
Il est vrai que le seul objectif de la recherche du pouvoir, qui le plus souvent habite les professionnels de la politique, pollue la vision de ceux qui se croient les meilleurs.
Aussi je vous demande, comme je l'avais fait auprès de Monsieur Nicolas Sarkozy et de son Premier Ministre, « Monsieur le premier Ministre, avant de penser recettes, via des impôts, pourquoi n'avez-vous pas évoqué, alors que vous les connaissez, les sources des économies qui pourtant, devraient être réalisées dans l'urgence ? »
Si vous en aviez eu la volonté, votre parti étant directement concerné, vous auriez déjà pu participer, je vous le rappelle, au moment de la campagne présidentielle à une économie de 22,5 millions d'euros. Cela en demandant la suppression, pour le financement de la dite campagne, de l'augmentation indécente de près de 25% !
Concernant toujours le financement des partis politiques et dans ce domaine vous pouvez agir par décret, il vous est possible de réformer immédiatement la loi de 1995 - qui a été une véritable OPA financière malveillante contre la Démocratie.
Je vous ai transmis cette proposition, comme à tous vos collègues du gouvernement, comme cela avait été fait auprès des députés et sénateurs et de vos prédécesseurs.
Cela n'est pas de nature à mettre votre parti en état de précarité, pas plus d'ailleurs que l'autre parti majoritaire qui a su dégager lors «d'une tractation scandaleuse avec vos instances» 1,65 million d'euros au bénéfice de la mairie de Paris en échange du retrait de sa constitution de partie civile, dans l'affaire des emplois fictifs.
Un chiffrage rapide, que je vous ai soumis en son temps comme à vos pairs, permets d'envisager une nouvelle économie de prés de 25 millions d'€uros.
Une autre suggestion touche à la suppression de certains institutions dispendieuses en terme de budgets de fonctionnement.
A ce titre, le Conseil Economique et Social «National» dont le budget était en 2010 de… 37,7 millions d'€uros.
Du fait de l'existence indispensable et appréciée de cette institution… dans les Régions, le C.E.S. National ne trouve aujourd'hui sa justification que dans la volonté de « reclasser » des élus en mal de mandat et de subventionner indirectement les organisations représentées. «La plupart des membres reversent leur indemnité à l'organisation qui les a désignés au Conseil.»
(Source : (voir le site)
Soit, pour ce poste, une économie de l'ordre de 37,7 millions d'euros.
Je ne veux pas oublier la suppression de la Chaîne parlementaire et Public Sénat qui abonderait le poste des économies de prés de 16 millions d'€uros.
Toutes ces propositions permettraient de réaliser un total d'économies de plus de 100 millions d'€uros.
Ce qui est loin d'être symbolique.
Cela d'autant plus qu'il y a d'autres économies à réaliser et dont vous pouvez être Maître.
Après les annonces faites au niveau des services de la présidence et pour rester dans la cohérence voulue par la situation actuelle, il serait bon que vous vous démontriez « bon gestionnaire des deniers publics » en diminuant de manière drastique le nombre de vos ministres, secrétaires d'Etat et autres multiples conseillers.
Une autre décision de votre part serait très bien vue par tous les contribuables et particulièrement par tous les habitants des Régions de France, à savoir « stopper de manière définitive » tout ce qui touche à « l'avènement d'un Grand Paris centralisateur et budgétivore. »
Outre les économies importantes réalisées, ce serait démontrer, de plus, le respect, que vous dites porter, à la décentralisation, à l'équilibre des Territoires, à la dimension humaine. Cela contribuerait, pour partie, à l'effort national et apporterait la preuve, de plus, que les politiques sont solidaires, sont responsables.
Une possibilité de réduire les causes du divorce qui s'amplifie entre eux et les citoyens.
Cela permettrait surtout, tout en participant au désendettement, de ne pas faire prendre le risque supplémentaire, aux PME et PMI, en figeant l'activité économique, de voir augmenter le chômage et se trouver, ensuite, dans l'incapacité d'en accompagner les méfaits tout en permettant aux contribuables, aux ménages de conserver une part de leur pouvoir d'achat.
Sortir de la crise, OUI ! En appeler à la solidarité OUI ! Mais, « Tous ensemble »… sans privilégiés !
Je vous assure, Monsieur le Premier Ministre, de l'expression de mes sentiments dévoués.
Gérard Gautier
Saint-Brieuc le 1 octobre 2012
■« Notre Pays est au bord du gouffre : nous lui ferons faire un pas en avant ! » Gabriel de Poulpiquet, député du Finistère lors d'une campagne électorale (Années 60)
« vous avez fait une erreur de paternité dans la citation; je me permet donc de vous la redonner dans son entierté avec le nom habituellement reconnu de son inventeur. - L'Afrique était au bord du gouffre, mais heureusement elle a fait un grand pas en avant ! (Joseph Désiré Mobutu, président du Zaïre (Congo Kinshassa) de 1965 à 1997)
Je lui apporte, avec retard, justifiée par une intervention chirurgicale oculaire ;
La personne a sans doute raison quant à son propos, sauf à considérer que je détiens depuis les années 62-63 ( ?) l’information citée, d’un ami, Michel AUDREN qui, lorsque j’habitais Brest, était le rédacteur départemental pour le Finistère de Ouest-France.
Il y a donc antériorité.
Une preuve que nos « exportations » ne marchent pas si mal que cela ?