C'est lundi 4 décembre qu'un accord doit être trouvé à Bruxelles pour passer à la phase 2 du BREXIT mais très peu y croient. D'autant plus qu'aussi bien Angela Merkel en Allemagne, et Theresa May, la Première ministre du Royaume-Uni, sont dans des situations politiques précaires. Macron, lui, a d'autres chats à fouetter que de s'occuper des problèmes du Royaume-Uni. Déjà fortement mise à mal par le mouvement indépendantiste en Catalogne, l'Europe se dirige vers une crise majeure au sujet des frontières de l'Irlande.
La partition de l'Irlande en deux fut une solution bâtarde proposée par l'empire britannique en 1920 pour sauver des miettes de son forfait : l'annexion illégitime d'une nation à un empire bâti par la force et les conquêtes militaires. Le passé des nations finit toujours par revenir les hanter. Ce problème des deux Irlande qu'on avait oublié depuis les accords du 10 août 1998 - les accords dits du Vendredi Saint qui mettaient fin à une guerre civile entre les pro-britanniques et les pro-irlandais (les protestants et les catholiques) en Ulster - vient de resurgir en plein milieu des négociations du BREXIT.
Résumons : l' Europe avait aboli les frontières entre ses États membres pour faciliter d'une manière radicale et efficace le libre échange et donc le développement économique. Le BREXIT impose le rétablissement d'une vraie frontière autour du Royaume-Uni et particulièrement entre l'Irlande du Nord, partie du Royaume-Uni, et la République d'Irlande, au sud de l'île. Pourquoi pas ? Sauf que : Les deux Irlande ont tellement d'échanges commerciaux que remettre une frontière entre les deux est absurde et aurait un coût pour les consommateurs et pour l'économie de l'île. Même les Unionistes sont contre cette frontière tout en restant fermement opposés à une réunification avec la République. Les unionistes veulent le beurre et l'argent du beurre. Ils veulent à la fois rester dans le Royaume-Uni et ne pas avoir de frontières avec la République d'Irlande au sud. 55 % des Irlandais du Nord avaient voté contre le BREXIT.
Les partis réunionistes comme de Sinn Féin de Gerry Adams, eux, se frottent les mains. Ils voient dans le BREXIT une opportunité pour réunifier l'Irlande.
Avec 39 députés, les nationalistes irlandais de l'Ulster (les réunionistes) n'ont jamais été aussi forts. Ils ont autant de députés au parlement de Belfast que les unionistes (les pro-Royaume-Uni). Mary Lou McDonald, la vice-présidente du Sinn Féin, députée de Dublin, demande un statut spécial de l'Irlande entière au sein de la Communauté européenne (voir la vidéo). Elle demande aussi un référendum sur la réunification, en Ulster, dans les cinq prochaines années.
Une sacré crise en perspective capable même de rallumer la guerre civile ! D'autant plus que Theresa May ne détient une majorité au Parlement de Westminster que grâce aux députés unionistes de l'Irlande du Nord. La politique est toujours compliquée mais peut vraiment devenir un casse-tête.
Même si les élections parlementaires de l'Ulster sont récentes, 2016 et 2017, en faire de nouvelles pourrait-il faire bouger les lignes en engageant le processus de réunification ? Si les nationalistes l'emportaient, ce qui est probable au vu de leur progression depuis 50 ans, on aurait une solution car cette nouvelle Irlande, réunifiée, voterait de rester dans l'Union européenne. De nouvelles élections vont avoir lieu en Catalogne où deux camps aussi s'affrontent, ne devraient-elles pas aussi avoir lieu en Ulster si l'Europe veut sortir de l'impasse ? et oui il faudra un référendum un jour ou l'autre pour le réunification et une fois la réunification opérée, une nouvelle adhésion à l'Europe pour le nouvel état.
modifié le 4/12/17
Philippe Argouarch
■de que que tu veu dir par : «d'autres sont illégitimes comme la France», je suis peut etre un peu con mais explique moi ça gars !!!!
Nanard Poil au Dard