Dans la crise qui menace un secteur important de l'économie bretonne, l'association des « Bretons du Monde-OBE » tient à affirmer sa solidarité avec les agriculteurs, les marins, les salariés des industries de transformation, les entrepreneurs de Bretagne.
Il nous paraît primordial de défendre une agriculture à la fois performante et respectueuse de l'environnement. A côté de ce secteur important, on ne saurait en Bretagne négliger celui de la mer, la pêche en particulier qui, elle aussi, se trouve confrontée à la difficile question de la ressource avec un arsenal règlementaire toujours plus complexe à gérer.
Les acteurs bretons, tous domaines confondus, ont réalisé un véritable tour de force depuis la dernière guerre mondiale pour passer d'une économie quasi autarcique à une situation de première région agroalimentaire d'Europe. Comme dans toute activité économique, ils sont confrontés à des difficultés qui tiennent plus d'un contexte mondial et de nombreuses distorsions de concurrence intra-européenne qu'il faut pouvoir affronter à armes égales et donc qu'il ne leur soit pas imposé des boulets administratifs et fiscaux supplémentaires.
A ce titre nous nous désolidarisons des mots d'ordres des partis politiques prétendus « verts » qui ne promettent en réalité qu'un monde de contraintes pour les autres, sans que ne les touche l'effort à partager, dans le confort de leur statut de citadins spectateurs et donneurs de leçons.
La Bretagne a besoin de ses agriculteurs, de ses pêcheurs, de ses industries de transformation pour la sécurité alimentaire du plus grand nombre dans une population croissante. En termes sociaux, il importe de militer pour l'emploi, de préférence à l'assistance. Un chef d'exploitation agricole induit cinq emplois en aval. Sans agriculteurs et sans pêcheurs, plus d'industrie de transformation, une campagne bretonne envahie de forêts inhabitées. En d'autre termes, un désert vert que même les « verts » mépriseront. La main de l'homme est aussi indispensable dans les équilibres naturels, elle fait aussi partie de cette biodiversité tant revendiquée.
Face à un danger, les Bretons savent faire preuve de solidarité mais pourquoi cette spécificité bretonne que d'autres nous envient ? La réponse est dans la culture, une langue, la dernière langue celtique vivante du continent Européen qui a vocation à se redéployer dans tous les domaines de la vie publique et privée, la connaissance de l'histoire, la mémoire des combats pour l'indépendance, pour les libertés.
C'est cette culture commune qui unit les Bretons de la seule vraie Bretagne, celle des cinq départements et de sa diaspora. La solidarité du monde culturel ne doit faire défaut pour cette journée, Bercy et le ministère de la culture sont en train de préparer un projet de loi sur les pratiques amateurs, obligeant les associations à rémunérer et payer des charges sociales pour les musiciens et danseurs des bagadoù et cercles celtiques. Cette copie d'un projet abandonné en 2008 suite aux manifestations des associations culturelles pourrait revenir par la bande, de toute évidence, ce n'est pas encore le moment de baisser la garde.
A notre rencontre de Samedi 2 novembre à Quimper.
Service Communication Bretons du Monde-OBE
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