Position de Bretagne Vivante concernant le projet de carrière de Kerangoarec à Arzano
Bretagne Vivante n'a pas dans son objet à se prononcer sur l'opportunité ou non d'ouvrir telle ou telle carrière, cette activité devant relever d'une analyse à l'échelle régionale ou départementale des besoins réels, des ressources et des impacts. L'exploitation des carrières doit se situer dans le cadre d'une consommation au plus juste des besoins car la ressource ne peut être infinie et il y a lieu de privilégier au maximum le recyclage des matériaux. Toute activité humaine, aussi utile soit-elle, peut avoir des impacts sur l'environnement et doit s'efforcer de les éviter ou de les réduire au maximum. L'objet de l'association la conduit à évaluer l'impact de l'activité sur les milieux naturels et sur l'environnement.
Concernant l'étude d'impact présentée à l'enquête publique, Bretagne Vivante ne relève pas de risques importants concernant les milieux naturels.
Pour ce qui concerne l'eau et notamment l'Ellé, l'essentiel des risques semble pris en compte, pour autant ceci ne met jamais totalement à l'abri d'accidents. Pour les eaux souterraines, même si l'étude est assez fouillée, on ne peut avoir de totale certitude sur des perturbations éventuelles des circulations souterraines. Enfin il est à noter que de longue date le problème local de l'alimentation en eau potable reste délicat et il y a lieu de s'assurer que le présent projet n'hypothèquerait pas des possibilités dans ce domaine.
Par ailleurs l'incidence sur le trafic poids lourd pourrait être acceptée dans le cadre d'une utilisation locale des matériaux. Cependant une autorisation préfectorale d'exploitation de carrières étant généralement accordée pour une période de 30 ans, il n'est pas démontré que les besoins seront essentiellement locaux tout au long d'une telle période, aussi dans le contexte actuel d'une circulation poids lourd déjà importante dans le centre d'Arzano, l'impact peut se révéler assez fort même si l'accroissement de trafic est relativement faible.
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