Bretagne Grande Vitesse : la priorité ce n’est pas de mettre Rennes à 1h30 de Paris, c’est de

Communiqué de presse publié le 7/10/10 13:25 dans Politique par Mona Bras pour Mona Bras

L'UDB est très préoccupée par les forts doutes qui pèsent sur l'inscription par le gouvernement des lignes Rennes-Brest et Rennes-Quimper comme une priorité dans le prochain Schéma national d'infrastructures des transports.

L'UDB n'acceptera pas le marché de dupes qui consisterait à acter la réalisation d'une ligne à grande vitesse entre Le Mans et Rennes puis à attendre telle Sœur Anne la modernisation effective des tronçons Brest-Rennes et Quimper-Rennes. Car ce scénario-là, qui tend à se dessiner, serait le scénario du pire pour la Bretagne. En effet, si en 2014, le temps de parcours entre l'ouest de la Bretagne et Rennes devait être nettement supérieur à celui d'un Paris-Rennes, alors la Bretagne ne serait plus qu'un nom sur une carte. Au 21e siècle, ce ne sont plus les distances kilométriques qui font ou défont les territoires, c'est le temps que prennent les déplacements d'un point à un autre.

L'UDB n'acceptera pas que le projet Bretagne Grande Vitesse soit le prétexte d'un grand déménagement du territoire breton de l'ouest vers l'est. Cette tendance-là n'a déjà que trop duré. Les exemples ont été nombreux ces dernières années et pour ne citer que ceux qui ont fait le plus parler d'eux, le déménagement du Finistère vers Rennes du service des allogreffes du CHU de Brest dans le secteur de la santé publique ou celui de Groupama et du pôle entreprises et institutionnels du Crédit mutuel de Bretagne dans le secteur privé. Cela suffit !

Par ailleurs, améliorer les transports entre Rennes et Nantes comme entre Vannes et Nantes, c'est utile et même nécessaire sur la voie de la réunification administrative de la Bretagne mais certainement pas au détriment de la cohésion est-ouest qui conditionne aussi la cohésion nord-sud.

L'UDB attend de la Région qu'elle rappelle l'État à ses engagements antérieurs. Elle doit dire clairement à l'État qu'elle fera obstacle à un projet néfaste aux intérêts supérieurs de la Bretagne. Brest et Quimper à 1h30 de Rennes, c'est cela la priorité pour les Bretons.

Herri Gourmelen, président du groupe « UDB, autonomie et écologie » au Conseil régional

Mona Bras, conseillère régionale

Christian Guyonvarc'h, conseiller régional

Naig Le Gars, conseillère régionale


Vos commentaires :
Paul Chérel
Vendredi 22 novembre 2024
La priorité, c'est surtout de remplacer Jean-Yves Le Drian par quelqu'un de plus hardi, plus audacieux qui ose dire non à Paris. Or, qui a insisté et même mis à la poche (des contribuables bretons) pour participer au rapprochement à grande vitesse de Rennes avec Paris dans le cadre du contrat de plan, et en même temps cédé au report sine die décidé par Paris de ces liaisons intrarégionales, si ce n'est lui et l'équipe qu'il dirigeait précédemment ? Accuser l'Etat, c'est bien mais ne pas faire la part des responsabilités ce n'est pas très fait-play. Idem d'ailleurs pour la liaison routière centrale, certainement moins utile que des liaisons Nord-Sud qui rapprocheraient nos deux mers et leurs activités distinctes. Paul Chérel

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