Voilà donc cette année 2017 derrière nous. En Europe deux faits politiques marquants ont annoncé, sinon la fin du moins une fissure dans le système westphalien basé sur la toute puissance des états-nations.
La Catalogne a osé défier l'état central espagnol et la Corse a tranquillement pris le chemin d'une autonomie qui la replace dans son espace géographique, le monde méditerranéen occidental. L'Europe, sous la pression des mêmes états-nations, s'est arcboutée sur la posture «business as usual». L'avenir montrera que sa position devra évoluer.
En France la doxa jacobine a joué à plein, médias parisiens et experts de tout bord se sont évertués à minimiser l'évènement. Et pourtant il a bien fallu ici et là prononcer le mot jusqu'ici tabou de «Fédéralisme». À Paris on sait pourtant qu'en 2018 il faudra à nouveau reconsidérer le mantra d'une «République une et indivisible» du fait du référendum prévu en Nouvelle Calédonie.
Au vu de ce qui précède on doit bien avouer que la question bretonne s'est portée bien pâle, marquée par le résultat décevant des législatives et l'échec patent de Bretagne Réunie, échec consécutif au «hold-up» mené par quatre personnages velléitaires et dénués de tout mordant.
Le système Macron s'est, lors de fugaces déclarations, déclaré girondin. Chiche ! On est bien forcé de constater que jusqu'ici il prend l'allure d'un césarisme anesthésiant. La personnalité du Président épaulé par une constitution autoritaire facilitant au mieux l'exercice. On remarquera que tout cela s'inscrit dans une histoire bien française : Louis XIV, Napoléon, Pétain, de Gaulle etc...Le légitimisme breton a de longue date adoubé les «chefs étrangers».
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