Comme chaque année depuis 16 ans, l'association culturelle Bemdez a organisé une randonnée sur le thème de la branche de Mai, la célébration de Kala-Mae. Quelle est cette tradition et pourquoi la faire perdurer ?
Le premier mai est depuis la nuit des temps une fête sociale. C'est aussi une occasion pour les générations de se retrouver, de célébrer la nature s'éveillant, signe d'espoir auquel correspond l'histoire sociale. De la fête celtique de Beltain, des révoltes populaires comme celle des Bonnets Rouges du printemps 1675, aux soulèvements ouvriers de Chicago en 1886 puis de tous les mouvements qui se sont constitués en Europe depuis, le 1er mai porte incontestablement la marque du renouveau, de l'espoir ou celle du changement.
En 2013, cette pratique de la pose de la branche de mai faisait l'objet d'une fiche d'inventaire du patrimoine immatériel par le Ministère français de la Culture à travers une étude menée auprès de l'association et de différents praticiens par MMme Lena Le Roux et Marion Rochard, (Centre de Recherche Bretonne et Celtique) chargées de mission pour les inventaires du PCI, Centre de Recherche Bretonne et Celtique, Université de Bretagne Occidentale, Brest, avec la collaboration de Fañch Postic, Ethnologue, ingénieur d'étude CNRS, attaché au Centre de Recherche Bretonne et Celtique, responsable du Centre de Recherche et de Documentation sur la Littérature orale de Mellac. Vous trouverez cette étude en pièce jointe.
Pour Bemdez,
Bertrand Deléon.
• Barriñ Mae (en vannetais) ; barrañ Mae : apposer la « branche de mai ».
■De même, d'autres traditions devraient être mises en valeurs, comme l'habitude de la double ration aux animaux le jour de Pâques.
Cela s'appelle de l'inculturation, c a d ce qui fait un mode de vie original chrétien inculturé dans la culture bretonne.
En creusant un peu on trouverait des tas d'autres pratiques, proprement bretonnes, liées au culte des aints notamment... ou des morts... ce qui est en fait la même chose dans certains cas...