C'est fait. Ce qui avait été programmé depuis longtemps vient d'être révélé par la direction générale de la Banque de Bretagne aux délégués des syndicats représentatifs de l'établissement SNB, FO, CFDT : Le contrôle de la filiale passe désormais sous la coupe de la direction de la “BNP GRANTOUESTE”
Des recommandations ont été communiquées à tous les salariés de l'entreprise par la direction générale ou plutôt des recettes pour cuisiner et préparer la clientèle à cet évènement.
Il faut examiner l'historique de cette mascarade pour réellement comprendre le dénouement dont le but n'a absolument rien d'économique mais résulte bien d'une volonté politique menée sournoisement depuis plus de vingt ans.
Lorsqu'à la fin des années quatre vingts la Banque de Bretagne rechercha à renforcer sa structure afin de pouvoir se confronter aux défis nouveaux qui se profilaient à l'aube de la dernière décennie de XXe siècle elle s'orienta tout naturellement vers une structure : le Crédit Mutuel de Bretagne qui, bien que différente dans son statut, dans son fonctionnement et par sa taille, lui était familière. La confrontation permanente sur le même marché aurait pu laisser penser à une incompatibilité irréductible si ce n'est que le Crédit Mutuel de Bretagne freinait le développement du BCMB, sa branche dédiée plus particulièrement aux professionnels, artisans, professions libérales et surtout entreprises, ce qui était jusqu'au milieu des années soixante dix était la spécialité de la Banque de Bretagne.
Dans le même temps, d'après des employés de la Banque de Bretagne dans l'entreprise à l'époque, des experts commis par la BNP (Banque Nationale de Paris) maraudaient dans les services en quête d'informations sur le fonctionnement interne et sur le système informatique. Le destin de la banque bretonne allait se sceller par la décision d'un organisme économique d'État qui imposa l'adossement à la BNP malgré tous les efforts consentis par le CMB. La suite logique fut l'introduction de cadres BNP aux postes de direction, le dépeçage du prestigieux et vaste patrimoine immobilier de la Banque de Bretagne qui s'affichait en façade de plus belles places dans toutes les villes de Bretagne à compter du milieu des années quatre vingt dix, une politique apportant une visibilité certaine de la maison mère au travers des produits commercialisés : assurance vie, fonds monétaires sous forme d'OPCVM ou de FCP communs, puis à la fin de la première décennie du troisième millénaire l'adjonction de la mention «groupe BNP Paribas» sur le visuel des accessoires et moyens de paiement. Les efforts consentis par le personnel de la banque furent remarquables.
Son Président que j'ai bien connu était un authentique patriote qe je rencontais régulièrement à la Mission Bretonne d'IdF.
Faut-il ajouter que son successeur, fils d'un vrai socialiste et authentique résistant, s'est montré fort piètre gestionnaire et a conduit la banque au bord de la faillite.
Quand, une décennie plus tard les banques se sont détachées de la tutelle étatiqe, la Banque de Bretagne, auait dû retrouver son indépendnce .
Mitterrand est intevenu pour qu'elle tombe dans les griffes de la BNP qui va bientôt la faire disparaître. Ce qui était l'objectif.