Avec stupéfaction , je viens de lire l’interview donnée par Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, au quotidien Ouest-France dans lequel il nous donne sa conception de l’autonomie pour la Bretagne.
Par rapport au vœu pour l’autonomie voté en avril dernier par la Région, c’est une reculade ou si l’on préfère un virage à 180 degrés.
Le dernier vœu voté par le Conseil régional de Bretagne, à l’initiative du groupe Breizh a-gleiz avait clairement opté pour l’autonomie législative. Ce vœu a été voté à l’unanimité, moins le Rassemblement national, ce qui signifie que Chesnais-Girard l’a également voté.
Alors que s’est-il passé pour qu’il rejette désormais toute modification de la Constitution et donc toute autonomie en matière législative, c’est-à-dire dans le domaine de la loi, ou si l’on préfère, dans les matières les plus importantes ?
L’absence de modification de la Constitution signifie que nous resterons soumis en toute matière à la loi française, pour disposer, si le gouvernement y consent, d’une possibilité de modifier ou de prendre des règlements d’application, qui plus est dans le domaine très restreint que la loi réserve à la région.
La loi étendrait-elle les compétences de la région qu’il faudrait encore compter sur l’aval du gouvernement, d’une manière ou d’une autre, pour pouvoir prendre des règlements d’application. Chesnais-Girard évoque un pouvoir réglementaire délégué sous l’œil du Parlement.
La Corse, avec son statut particulier, a déjà expérimenté le pouvoir normatif délégué. Elle a vite changé son fusil d’épaule pour exiger l’autonomie pleine et entière, c’est-à-dire l’autonomie législative. Elle passait son temps à solliciter le droit de pouvoir prendre des normes sans recevoir la moindre réponse du gouvernement.
Avec la reculade de Chesnais-Girard, nous resterons prisonniers du juridisme français et nous savons trop bien que le système de pouvoir jacobin ne repose que sur la généralité de la norme. Il n’a pas évoqué la question budgétaire et fiscale, pas plus que la réunification de la Bretagne.
Pourquoi Chesnais-Girard a-t-il changé d’avis ? Suite au vœu de la Région, a-t-il reçu les rodomontades du Pouvoir, de ses amis du PS, ou d'autres réseaux de pouvoirs ? Car le vœu pour l’autonomie législative, nécessitant une modification de la Constitution, était bel et bien révolutionnaire au sein du système jacobin.
Pour toute explication à sa reculade, Chesnais-Girard nous dit que la modification de la Constitution nous laissera dans la même situation dans 40 ans et que la situation bretonne n’est pas aussi conflictuelle que celle de la Corse.
Mais la situation bretonne ne risque pas d’être tendue, si les Bretons ne demandent rien. Et qui doit formuler une telle demande si ce n’est celui qui s’est réservé la compétence institutionnelle, c’est-à-dire lui-même ? Si la situation bretonne est loin d’être conflictuelle, c’est parce que nos élus ne demandent rien et qu’ils participent du système jacobin. Même ceux qui se sont montrés les plus offensifs comme Urvoas, se sont couchés lamentablement à l’Assemblée nationale lors de la dernière réforme territoriale lorsqu’il s’agissait de réunifier notre territoire historique.
C’est au Conseil régional de Bretagne qu’il appartient de mettre en forme juridique ce vœu, pour définir le statut particulier qui permettra à la Bretagne de prendre en charge la défense de ses intérêts fondamentaux et de mettre un terme à la spoliation généralisée que nous inflige Paris. Ce projet de statut, c’est à la Région de l’imposer à l’Etat avec la pression politique adaptée (vote solennel à la région et au besoin : consultation de la population) C’est ce que nous avions précisé dans le fameux « plan Marshall des langues ». Si la Région bouge, le peuple suivra.
Nous n’aurions jamais que les élus que nous méritons ? Je ne crois pas. Je pense que la responsabilité des élus est historique et que leur responsabilité première est d’émanciper la Bretagne dans tous les domaines.
Avec Chesnais-Girard, nous ne pourrons pas déroger à la loi et aux principes constitutionnels pour mettre en place un véritable statut de résident.
Or le temps presse. Nos langues disparaissent. La politique linguistique que mène Chesnais-Girard est un échec retentissant. Après avoir perdu nos langues, notre maritimité, nous sommes en train de perdre notre territoire au bénéfice de nouveaux arrivants.
Tout s’éclaire. Le « régionalisme » de Chesnais-Girard, c’est l’allégeance au système jacobin.
Cette reculade a le grand mérite de mettre à nue les intentions de chacun. Je conseillerais aux élus de Breizh a-gleiz qui participent au groupe de travail sur l’autonomie de quitter ce groupe avec fracas ou de se désolidariser de tout projet qui n’irait pas dans le sens du statut particulier et de l’autonomie législative.
Pour faire plier Chesnais-Girard, il faut cesser de le soutenir et clarifier ses positions. Paul Molac et Christian Troadec doivent cesser de le soutenir. Soutenir Chesnais-Girard, revient à maintenir le jacobinisme.
Yvon OLLIVIER
Auteur
■Ce qui se passe politiquement, climatiquement, « sociétalement » dans le monde, sur notre planète, dans notre pays inséré, aliéné dans cet autre hexagonal ne met dès hier… nous met en demeure de d’exprimer et de faire des choix, libres, pour la BRETAGNE et les Bretons et pour ce faire d’en définir l’Objectif global et essentiel, et le mettre en œuvre rapidement avec les moyens efficaces.
Dans quelques jours, quelques semaines ou mois des choix, pour l’énergie, l’eau, l’habitat, l’alimentation, l’air, le climat, seront à prendre. Oui à prendre et… en BRETAGNE !!!
Mais pour que ce peuple découvre qu’il est encore capable, collectivement et conscient de ce sentiment commun, de donner quelque sueur, sang et larme pour en apporter des solutions et résolutions, il va falloir établir une base de détermination commune, à faire connaître et à ré insuffler aux Bretons ! Pour leur Avenir pris en main ! Pas clefs en mains étrangères, ou le moins possible!
GIRARD ? Il faudra bien l’admettre un jour, n’est qu’un parmi des milliers d’éléments politico-sociétaux néfastes, impuissants au mieux, qui ont fait et font ce Monde en décomposition/recomposition (dans quel état ?) depuis le cheminement des siècles !
L’important maintenant c’est : « Où est-ce que les Bretons veulent-ils être, se retrouver si c'est possible encore !? »
Je voulais continuer sur ma lancée de Mardi. Mais voilà, je viens de terminer la lecture de la « Lettre à ceux qui ont renoncé à la Bretagne », un livret de 120 pages écrit par Yvon Olivier, paru aux « Le temps éditeur ».
J’y ai lu :
LA DOULEUR BRETONNE
Ce long exposé me va droit au cœur. Il fait le tour des démissions de nos élus qui deviennent des représentants français dès qu’ils siègent à Paris. Il parle de la passivité des foules bretonnes qui se désintéressent, apparemment, de la Bretagne sans soutenir ceux qui se battent pour elle sur tous les fronts : réunification, culture, histoire, langues, arts, économie, commerce, pêche, au sein d’associations : l’Emsav et d’institutions diversifiées tels l’office ce la langue bretonne, le keredel, Produit en Bretagne. Etc.
Ce qui me bouleverse c’est sa douleur, qui est la mienne aussi. Il essaie de faire un état des lieux et oscille entre désespoir, solitude, impuissance, souffrance, colère. Je m’y reconnais.
Je voudrais lui dire que je partage profondément tout ce qu’il évoque. Je voudrais le rassurer aussi. Parce qu’enfin nous sommes confrontés à des bouleversements mondiaux qui procèdent de l’appropriation des richesses par quelques uns. Ceux-là tiennent le monde entier sous le joug de cabinets-conseils, désincarnés par des algorythmes qui sont absolument et délibérément ignorants des peuples, pour gérer plus commodément l’économie mondialisée au profit de quelque 20 à 25 rares privilégiés ; ceux-là oublient la part existentielle de l’humanité qui souffre sous les exigences administratives des pays dits civilisés, sciemment, savamment manipulés par les médias, au bénéfice de leurs riches et puissants employeurs, rois du pétrole par-ci, financiarisation de l’économie spéculative par-là. Les Etats, européens, américains, quelques autres, sont coincés et les élections ne servent plus à rien. Des dictateurs en herbe, des fous qui peuvent devenir dangereux, attendent sur les marches du pouvoir l’occasion d’y être placés à la fois par les riches financiers et par les populations mortes de trouille en raison du covid, du dérèglement climatique et du terrorisme pour faire bonne mesure, et en ce moment du danger d’invasion comme en Ukraine ou à Taïwan. L’histoire des deux guerres mondiales précédentes nous a instruit des manœuvres auxquelles s’adonnent les industries pour faire le ménage de ce qui gène leurs appétits. Nous savons confusément tout ça.
Nous sentons bien que la mondialisation étouffe les peuples par le biais d’une administration répressive gérée par des élus dont le pouvoir réel est devenu fictif, sauf à servir le maintien de l’ordre dans chaque pays, ce sur quoi nous sommes, par ailleurs, tous d’accord pour éviter les massacres (Les gilets jaunes en ont fait l’expérience douloureuse). L’argent est petitement redistribué pour ne pas entamer le pactole international, spéculations en tête, du pétrole, de l’industrie pharmaceutique, de l’armement, de l’exploitation des ressources minières, et bien d’autres activités louches et lucratives.
Mais l’écologie nous dit que nous allons à notre perte et que les premiers de cordées sont ceux qui ne sont pas à l’abri des sécheresses et inondations ou des tornades, de la misère, de la faim, de l’appauvrissement, ils sont cette fois ceux qui SAVENT et pressentent le danger tout proche.
Tout ça fait que la douleur bretonne pâtit aussi de la mondialisation des mêmes problèmes. Il me semble que sur la Terre entière les peuples sont sacrifiés au nom de l’économie. Il me semble que si tous ne le savent pas comme certains dont Yvon Olivier, le même sentiment nous habite et nous fait taire sur nos difficultés à exister dans le périmètre géographique où chacun vit, bon an, mal an. Nous sentons bien, en Bretagne que notre problème est tributaire de la gouvernance mondiale. D’où notre impuissance, ici, chez nous, comme partout ailleurs. Savamment le gouvernement parisien, jupitérien dit-on, continue à vouloir anéantir les petits pays que la France a réussi à annexer. Avons-nous, en Bretagne, perdu notre âme ? Les peuples géographiquement enracinés sont-ils tous en danger de dissolution dans l’hexagone, en Europe, dans le monde ?
De mon point de vue, nous avons des questions essentielles à nous poser avant d’orienter nos choix et nos façons d’agir. Il faut réfléchir d’abord. Le contexte est catastrophique, et nous contraint à la prudence.
Je crois profondément que la sagesse séculaire des peuples, plus visiblement dans les vieux pays celtiques qu’ailleurs, peut-être, reste active en profondeur et cherche des issues en tenant compte du contexte hexagonal, européen, mondial. La prudence est de mise. La volonté d’exister en tant que Bretons, en Bretagne, se manifeste périodiquement chez nous par des manifestations qui nous rendent visibles et sensibles aux yeux des autres, de nos voisins. J‘énumère : Plogoff, marée noire, Notre Dame des Landes pour la défense « géographique », VICTORIEUSE à chaque fois. Le CELIB (Comité de Défense et de liaison des intérêts bretons) a œuvré pour installer le plan routier breton gratuit partout, sans péage, contrairement à ce qui sévit en France. Ensuite le monde associatif, énorme, actif, discret, « Bretagne Réunie » en chef de file, qui ignore sa puissance, qui ne se manifeste que sous le voile d’une légalité obligée, mais qui résiste à une pression administrative féroce, qui existe en dépit de tout, à la fois dans la crainte si trop de visibilité, et très discrètement active, résolue, en catimini ; j’en connais un rayon dans ce domaine de la résistance discrète, furtive : « Bécherel, Cité du Livre », créée en 1989 par mon association « Savenn Douar »,avec une volonté d’exister bretonne visible en Bretagne a été apparemment à la fois ignorée de l’EMSAV et combattue par les élus en tant que bretonne en Bretagne, bien sûr. Nous y avons souffert d’avoir à nous effacer sous des pressions de la municipalité, puis des conseils, général et régional, nous avons été EMPÊCHÉES d’être ce que nous sommes, Bretonnes en Bretagne. Et nous avons souffert de ne pas être portées, soutenues ouvertement par nos compatriotes bretons. Et pourtant nous continuons à exister ici depuis tout ce temps. Nous attendons notre renaissance, sans cesser d’y réfléchir, et j’écris encore et encore pour explorer à fond, autant que je le peux, ce qui nous enchaine, ce qui nous attend, ce qui nous travaille, ce que nous espérons, ce qui est possible.
Donc la DOULEUR BRETONNE si bien explorée dans ce livret, merci Yvon Olivier, merci son éditeur, est le signe perceptible qu’existent, comme depuis toujours, des Bretons sur leur terre mutilée par la politique imbécile des gouvernements successifs qui spolient les pays de l’hexagone pour que tous soutiennent à leur détriment la prospérité parisienne, puis bruxelloise et strasbourgeoise. Nous, les peuples d’Europe, nous ne sommes pas des populations indistinctes sans visage, nous ne sommes pas juste des contribuables et des mercenaires mal payés au service de la spéculation et de la financiarisation de l’économie. Nous voulons exister pour que le tournant que doit prendre la civilisation terrestre actuelle soit respectueuse de notre bien commun .
La planète ne sera bien gérée que par des peuples géographiquement installés dans des FRONTIÈRES INVIOLABLES et capables de se garantir mutuellement LA PAIX au nom d’une loi universelle : Tu ne tueras point. Ensuite que chacun et que chaque peuple soit libre de ses choix.
Merci Yvon Olivier.
Le terme «reculade» me parait un peu fort, dans le sens où Chesnais-Girard, un parfait éléphanteau socialiste à la hollandaise, n'a bien sûr jamais souhaité d'autonomie, de réunification. C'est un gestionnaire de «courants». Il gère la collectivité, tel un gestionnaire d'actifs.
La crainte que l'on peut avoir avec ce genre de personnages, est de signer un jour la disparition institutionnelle de la Bretagne, pour un morceau de fromage.
Ce que je regrette profondément c’est ce retard, cette longue, très longue gestation de l’établissement d’une « conviction », que nous puissions avoir une autre destinée !
Enfin, l’imaginer, le penser et le dire, enfin l’admettre et reconnaître cette possibilité dénote un opportunisme qui voudrait se faire passer pour visionnaire et fruit de « prévisionnaires » courageux, habités de ce « progressisme » si et tellement particulier, qu’il est unique à générer le véritable Progrès. Ce qui bien entendu n’est pas le cas encore, mais des mots de plus pour l’instant !
Non ! LC-Girard, n’est pas devenu tout d’un coup un homme nouveau et providentiel, et en l’état il ne peut plus être cet « homme » qui plus est, seul, qui projettera la BRETAGNE vers des orbites libérateurs. Á moins qu’il parvienne à nous le démontrer ?
«Il vaut donc mieux prendre l'initiative du changement. Trapoù kelienn n'omp ket ha lonkerien komzoù toull kennebeut!.» Disait-il ! Osait-il ! (Traduction de cette phrase: Nous ne sommes pas des pièges à mouches, ni avaleurs de paroles creuses non plus !)
Nous en attendons donc bien davantage !
Et j’écrivais encore : Bonne « initiative » si cela en devient une ! « Mais nous aussi, pour une bonne part nous ne sommes pas des « avaleurs de paroles creuses non plus ! »
Mais ceux qui ont si bien appris dans les ateliers parisiens, la confection de pièges à mouches (Trapoù kelienn) auront un peu de mal à nous faire croire qu’en trayant des mouches même avec des gants de boxe, nous aurons le doux « miel » de généreuses Abeilles », (gwenan)!
Ni a welo !
Eh bien Y.Ollivier, vous nous donnez là, quelques éclaircissements ! Pour ceux qui en avaient besoin. Gwellout a ran, ha sklaer ar pezh ez eo, an den politikel-se !
Pourquoi citer l'Inde et la Chine alors que le seul envahisseur s'appelle la Russie...dès l'effondrement de l'URSS, la Russie est intervenue au Haut-Karabakh (Aerbaidjan), en Transniestrie (Moldavie) et en Abkhazie (Géorgie). Ce que fait Poutine fait partie d'un projet de reconquête qui était déjà dans les cartons dès le début des années 90.
On avait compris, mais quel rapport avec votre propos de départ qui est que les grands blocs qui font la guerre, c'est mauvais pour les droits des peuples et les petites Nations ?
Je vous rejoins plutôt sur ce constat de départ mais les USA n'échappent pas à la règle. Si l'Espagne, la Belgique, le Royaume-Uni sont toujours là, si les frontières de l'Europe Occidentale sont immuables, c'est à cause des USA
Je crois pourtant que la Catalogne, la Flandre, le Pays Basque, la Corse sont bien plus des Nations que le Kosovo ou le Monténégro.
Par ailleurs ce sont les russes qui nous ramènent clairement à l'époque des grands empires. Les Chinois bien qu'hégémoniques en Asie, n'envahissent finalement personne ou quasiment personne...vous n'allez pas me dire que Taiwan dont des iles sont situées à 2km du continent, qui n'est pas un Etat reconnu par l'ONU, ni les US d'ailleurs, et qui est peuplée à 99 % de Hans est une Nation à part entière.
Alors si vous voyez dans l'ouverture et le développement de la Chine au plan économique une annexion brutale (?), excusez moi mais je crois que le dialogue va être compliqué.
Les premiers à vouloir des capitaux chinois et du commerce sont les pays d'Asie du Sud-Est, d'Asie centrale, d'Europe de l'Est et de l'Ouest, les Etats-Unis et l'Afrique...
On ne peut pas reprocher tout et son contraire, la fermeture de la Corée du Nord d'un côté ou le développement des échanges avec une Chine ouverte économiquement.
«Vous n'avez remarqué la mise au pas manu militari de Hong kong ,alors que le pouvoir de Pékin aurait bien pu tolérer en son sein cet ilot de liberté ,non car il peut être contagieux ,voilà le problème ,et c'est bien pour cela que les jours de Taiwan sont comptés .»
Hong-Kong a un statut spécifique au sein de la Chine. Si vous trouvez normal que les européens/occidentaux s'accaparent des comptoirs et les richesses à l'autre bout du globe, on ne parle effectivement pas de la même chose. Un bon chinois est un chinois qui donne des prénoms anglais et se convertir au catholicisme en somme (et qui surtout ne pèse pas grand chose).
Moi aussi je trouve que le régime démocratique à l'occidentale, c'est mieux mais je ne suis pas chinois. Et je pense que l'interventionnisme militaire d'une civilisation étrangère rivale génère plus de conflits et de replis en face qu'autre chose.
Que pensez-vous des Traités inégaux au XIXème et XXème siècle qui ont permis aux anglais, français, portugais, russes d'annexer des pans entiers de littoraux de la Chine multi-millénaire ??
Que pensez-vous des républiques fantoches crées par les japonais dans les années 30 et 40 comme le Mandchukuo ?
La Chine n'a pas pratiqué ce genre de politique. Elles est parfois intervenue pour soutenir les partisans communistes dans son entourage mais n'a jamais annexé d'Etats ou territoires clairement reconnus à la SDN ou à l'ONU.
Ne confondons pas non plus ce sujet des minorités, avec la question des relations internationales et des régimes politiques, ou encore la question du Droit.
La Chine n'est pas la Russie (en tous les cas à ce jour) ni même les USA qui bombardent à tire l'arigot. Il n'y a qu'une seule Chine à l'ONU, et les USA ont reconnu le gouvernement de Pékin.
Quant au Tibet, même durant la période des Traités inégaux, 95 % des cartes occidentales de l'époque situaient le Tibet en Chine, avec un statut particulier. La Chine communiste a adopté une vision un peu similaire. Indiquez-moi une date d'annexion par la Chine du Tibet et on en reparle. Le Tibet n'a jamais siégé à la SDN ou à l'ONU.
Le Tibet pendant des siècles au demeurant n'était pas spécialement un modèle de liberté et de démocratie.
Qui des minorités et peuples d'Europe occidentale ? Déjà rappelons que l'UE et l'OTAN n'existeraient pas sans les USA. C'est eux qui sont le moteur de tout cela. L'OTAN siège à Bruxelles, comme l'UE. L'indépendance de la Flandre n'aura jamais lieu.
Des pays comme l'Espagne après le franquisme n'auraient jamais survécu dans leurs frontières actuelles sans le poids et le soutien énorme des Etats-Unis. Ce pays avait bien plus de raison de disparaitre que la Yougoslavie...les terroristes slovènes ou bosniens n'étaient vraiment pas nombreux dans les années 70 et 80...
le Royaume-Uni n'a pas bougé d'un iota depuis la création de l'UE et de l'OTAN. Toujours les 6 comtés d'Irlande du Nord, toujours l'Ecosse (grâce à une monumentale propagande anti-indépendance des partisans de l'OTAN et de l'UE) etc
Les grands blocs, c'est une mauvaise nouvelle pour les minorités et les peuples sans Etat. Le raidissement de la Chine dans sa partie Ouest vis à vis des minorités ne vient pas de nulle part. Plus les ouighours et tibétains sont utilisés par les américains contre les chinois, plus les chinois s'en prennent à ces deux minorités.
Les peuples qui sont aux frontières des blocs et sont soutenus par les plus forts ont certes plus de chances de s'émanciper d'un côté, mais il y aussi le risque pour celles-ci d'être martyrisées en retour.
Les grands blocs c'est plutôt la multiplication d'Etats sans Nation, du style Monténégro, Kosovo, Corée du Nord, Taiwan, (RFA/RDA dans le passé etc) qui ne sont là que pour diviser ou gêner l'adversaire du moment. Regardez les USA qui ont soutenu les kurdes contre Saddam Hussein, soutenus un Kurdistan Syrien XXXL (5 fois plus grand que le territoire majoritairement peuplé de kurdes), mais qui n'ont plus du tout le même discours concernant la Turquie...
La Russie a envahi un pays qu'elle a elle-même reconnu dans ses frontières «criméennes» au début des années 90. L'indépendance de l'Ukraine a été voté par une grande majorité d'ukrainiens, majoritairement dans chaque Oblast (ce qui n'est pas à la portée de beaucoup de Nations en réalité).
Rien à voir avec ce que fait la Chine, ou même d'ailleurs la Serbie. C'est de l'invasion pure et dure, comme autant des Tsars qui ne privaient pas de liquider des peuples entiers. La langue russe sur les bords de la Mer Noire, c'est la conclusion de génocides
Quel est le rapport avec mon message ? Et avec la réalité ? Les nationalistes chinois (Republic Of China) qui ont déplacés leur gouvernement à Formose-Taiwan (et ont gardé le drapeau) revendiquent un territoire empiétant sur les actuelles Mongolie, Inde, Russie, Agfhanistan, Pakistan, Japon, Myanmar. Vous en pensez quoi ?
Bien sûr je ne parle pas des tibétains et des ouighours. Ces deux minorités (qui ne pèsent strictement rien numériquement) auraient été assimilées depuis des lustres dans une Chine nationaliste-capitaliste. Cela ne fait aucun doute. D'ailleurs que sont devenues les peuples autochtone de Formose ?? Ils ont complètement disparu depuis la création de cette Republic of China. La «Republic of China» c'est 99 % de Hans aujourd'hui.
@ Thomas «Que la chine fait la même chose un peu partout avec des concessions allant de 20 à 99 ans. »
Votre propos sont totalement fallacieux.
Hong-Kong par exemple a été colonisée par les britanniques, qui administraient et imposaient leurs lois, en agrandissant leur territoire au moyen de guerres contre les chinois.
Que je sache les chinois n'ont annexé aucun territoire en Europe ou en Amérique. Voilà une remarque absolument révisionniste de votre part.
Quant au Tibet, le peuple tibétain est reconnu très clairement dans la constitution chinoise, le tibétain est enseigné, et était même comme langue principale pendant très longtemps. Il y a eu des restrictions de l'enseignement du tibétain depuis 4-5 ans, principalement dans les régions voisines de la région autonome du Tibet où vivent d'importantes minorités tibétaines. Mais n'allez pas faire croire que l'interdiction du tibétain est une politique ancestrale de la Chine ou même de la Chine communiste.
Beaucoup confondent la question de la Démocratie et celui des minorités nationales. Vous reprochez ce que font les chinois depuis quelques années (une Chine qui s'éloigne d'ailleurs de plus en plus d'un système communiste), alors que tout le monde trouve finalement normal le travail de nettoyage systématique opéré par les anglo-saxons notamment en Amérique il y a 150-200 ans. C'est quand même surréaliste ! La Chine existe pourtant depuis des millénaires et l'emprise du Tibet par la Chine ne date pas d'hier. Le droit des peuples chez certains est à géométrie très variable.
Quelles sont les minorités nationales reconnues aux USA ? La couleur de peau, les orientations sexuelles ? Le droit d'être Mormon ou évangéliste ? Elle est où la diversité culturelle ?
«L’Occident a fait un cadeau monumental aux chinois en les acceptant dans l’OMC. Mais la Chine ne joue pas les règles du jeu.»
Un organisme mondial a vocation a être mondial, pas un joujou aux mains des «occidentaux». Quand je lis les derniers commentaires on sait de quel côté vous auriez été dans les années 50-60 au moment des guerres d'indépendance ou de la Guerre d'Algérie...vous ne raisonnez pas droit des peuples, mais uniquement une emprise de l'occident dans le monde. Je ne crois pas aux «fleurs» qui seraient faites à la Chine. N'oubliez pas que l'essentiel de la dette américaine est détenue par la Chine.
Des minorités il y en a des centaines en Amérique, de l'Alaska à la Patagonie. Mais vous nous parlez de l'installation des fonctionnaires chinois au Tibet ou de la «réeducation» des musulmans ouighours. Allez savoir pourquoi !
Ou du «peuple» taiwanais opprimé...vous remarquerez pourtant que les chinois sont patients sur cette question alors que ce territoire leur appartient de plein en droit en fait.
@ Kerbarh «Soutenez la Chine , la Russie, la Corée du Nord et les autres dictatures si vous le souhaitez. On en reparle dans 10 ans quand l’Occident sera soumis à ces nouveaux maîtres du monde. Le Chaos et la misère régneront en Europe .»
Mon pays ne s'appelle pas l'Occident. Je ne souhaite pas vivre sous la loi chinoise. Vous avez commencé vos interventions ici même sur ce dialogue en assimilant l'Inde à la Chine et la Chine et à la Russie. Ce qui m'a fait réagir. Vous êtes dans une croisade occidentale, CQFD.
Comment peut-on assimiler l'Inde à la Chine et la Chine - très soucieuse de ne pas intervenir directement et militairement- à la Russie qui envahit actuellement un Etat souverain avec des méthodes barbares ??
« on sait de quel côté vous auriez été dans les années 50-60 au moment des guerres d'indépendance ou de la Guerre d'Algérie»
En tout cas, on est sûr de quel côté se serait trouver la chine face à un département/territoire séparatiste. Taiwan oups pardon l'algérie aurait surement réintégré le giron de la mère patrie de gré ou de force.