Arthur de Bretagne (1187-1203) l’espoir breton assassiné. Livre de Éric Borgnis Desbordes

Présentation de livre publié le 1/05/12 18:29 dans Cultures par Yoran Delacour pour Yoran Delacour
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Cet ouvrage raconte comment, à la fin du XIIe siècle, la Bretagne, passée sous influence anglaise pendant le règne d'Henri II Plantagenêt (roi d'Angleterre de 1154 à 1189), tenta de s'en affranchir sous l'impulsion de la duchesse Constance (morte en 1201). Celle-ci avait été mariée par Henri II à son troisième fils Geoffroy II Plantagenêt, dans le but de continuer à dominer le duché breton par son intermédiaire.


Mais, Geoffroy II, désireux de s'affranchir de l'autorité paternelle et de donner à la Bretagne son indépendance, s'était révolté contre son père et était allé chercher de l'aide à Paris auprès du roi de France Philippe Auguste. Il meurt au cours de son séjour dans la capitale, d'un accident de tournoi, sans savoir que sa femme est enceinte d'un fils.

A sa naissance en mars 1187, l'enfant est prénommé Arthur, en référence à l'espoir breton du retour du roi légendaire. Selon la légende arthurienne, le roi Arthur était parti se faire soigner de ses blessures après la bataille de Camlann, et les Prophéties de Merlin avaient annoncé qu'une fois guéri, il reviendrait libérer tous les Celtes de la domination étrangère. A la fin du XIIe siècle cette croyance est partagée par l'ensemble du monde celtique, de l'Armorique à l'île de Bretagne. Or, le petit Arthur qui vient de naître, en tant qu'héritier du duché breton et prétendant à la couronne anglaise, apparaît en mesure de réaliser cette prophétie et est donc dès sa naissance considéré comme la réincarnation du roi légendaire.

A la mort d'Henri II en 1189, son fils Richard Cœur de Lion lui succède sur le trône anglais. Lui-même meurt sans héritier en 1199 sans avoir préparé sa succession. Les règles successorales de l'époque désignent clairement son neveu Arthur de Bretagne comme devant hériter de la couronne, mais le dernier frère de Richard, Jean sans Terre, n’entend pas le laisser réaliser le vœu de tout un peuple et parvient à se faire couronner roi à sa place.

L’affrontement entre les deux hommes débute immédiatement, Arthur n’entendant pas renoncer à ses droits au trône. Mais en 1202 Jean sans Terre, devenu Jean Ier, parvient à capturer Arthur avant de l’assassiner l’année suivante.


C’est l’histoire que raconte ce livre. Elle se déroule dans un contexte d’essor de la légende arthurienne (dont les connexions avec la Bretagne armoricaine sont évoquées en détail), et de lutte entre les rois de France et d’Angleterre pour le contrôle du duché breton.

Né en 1965, Éric Borgnis Desbordes enseigne l’histoire et la géographie et prépare une thèse à l’Université de Brest.

En vente dans les librairies, maisons de presse et grandes surfaces.

Broché, 15,5 x 22cm, 368 pages

Illustrations noir et blanc

ISBN 978-2- 916579-44-3

17 €


Vos commentaires :
Eric Borgnis Desbordes
Lundi 23 décembre 2024
En 1155 le poète Wace, «inventeur» de la Table ronde écrivait:
«Arthur si l'histoire est véridique,
Fut mortellement blessé au corps
Et se fit porter en Avalon
Pour y soigner ses plaies.
Il y est encore, et les bretons l'attendent,
Ainsi qu'ils le disent et l'espèrent.»

Le 29 mars 1187, à la naissance du futur duc de Bretagne que sa mère la duchesse Constance prénomma Arthur,le troubadour Peire Vidal écrivit:
«Celui qui blâme une longue attente
Fait une grande faute;
Car maintenant les Bretons ont leur Arthur
Où ils avaient mis leur espoir.»


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