Arrestation d'Aurore Martin : la LBDH proteste et condamne
Communiqué de presse publié le 3/11/12 12:43 dans Justice et injustices par Michel Herjean pour Michel Herjean
La militante basque française a été interpellée et extradée vers l'Espagne le 1er novembre, plus d'un an après une tentative avortée à Bayonne.
Aurore Martin, membre de Batasuna, a été arrêtée à Mauléon (Pays basque français)en exécution d'un mandat d'arrêt européen délivré par la justice espagnole à son encontre relayé par les autorités françaises.
La Ligue Bretonne des Droits de l'Homme condamne avec force à la fois le recours à une procédure aussi violente vis à vis des droits de la défense et des libertés individuelles et de l'aveuglement qui la sous-entend.
Rappelons que les juridictions espagnoles qui viennent d'obtenir la remise d'Aurore Martin sont des juridictions d'exception. La décision du gouvernement français n'en est que plus incompréhensible et condamnable.
Elle s'inscrit davantage dans la volonté d'une criminilisation des opposants politiques des gouvernements des deux pays que d'une lutte efficace contre le terrorisme.
Pour nous, la décision d'ETA d'arrêter la lutte armée et surtout les résultats plus que satisfaisants des indépendantistes de tous bords au pays basque lors des dernières élections régionales ont été des éléments déclencheurs de la réactivation de ce mandat d'arrêt européen.
Pour la LBDH M. HERJEAN
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Vos commentaires :
Michel Prigent
Lundi 23 décembre 2024
Comme le laisse sous-entendre Michel Herjean, il s'agit aussi à mes yeux d'une décision (inique) prise à des fins politiques.
On sait qu'après le passage de M.Lebranchu au Pays Basque qui n'augurait rien de bon, Mr Vals a clairement signifié qu'il n'était pas question de créer une quelconque collectivité spécifique basque et encore moins de lui accorder le moindre statut dérogatoire comme en Corse, bref pas de «changement» come on pouvait s'y attendre de la part d'une gauche au moins aussi centralisatrice que la droite.
Cette extradition, la première depuis 1820 ! a ce que j'en sais, a été approuvée par Mr Baylet, responsable du minuscule PRG, mais aussi par Mr J.J. Urvoas, vous savez ce «breton», responsable de la commission des lois à l'AN qui depuis des années nous mène en bateau en soulevant périodiquement le tapis poussiéreux du statut de la langue bretonne...et toujours sans résultat.
L'objectif politique de cette «livraison» d'Aurore Martin est de donner un coup de main au régime de Rajoy, pourtant de droite (!), menacé non seulement par la crise financière, mais surtout par les volontés autonomistes, voire indépendantistes des Catalans et des basques qui ont très largement remporté il y a un mois les élections municipales.
En matière de «république une et indivisible» on peut être certain que les gouvernants français, gauche et droite confondus sont en parfaite symbiose avec ceux d'Espagne.
Si la décision inique prise à l'encontre de la militante basque pouvait relancer l'activisme de l'ETA en Espagne, voire mieux, les attentats, ce serait pain béni pour les «jacobins » d'outre Pyrénées.
Le MAE (mandat d'arrêt européen) a été signé dès 2003 par les français et espagnols, mais il n'est pas obligatoirement exécutoire, la preuve, des accusés impliqués dans les brigades rouges et action directe tels Cesare Battisti, Ruelhan, Poletta (nom ?)... et l'assassin Patrick Henry se promènent dans les rues en France et en Espagne en toute impunité.
Bien pratique cette loi MAE, censée lutter contre le terrorisme, prise à la suite des attentats du 11 septembre 2011, elle ressemble à la loi Toubon de 1995 censée lutter contre la prééminence de l'Anglais »Le Français est la langue de la République«.
Cette loi MAE lutte contre le terrorisme basque, mais aussi contre celui du PKK (ce parti Kurde traqué par le pouvoir turc), ces kurdes a qui on avait promis un pays en 1920 au Congrès de Versailles...en résumé cette loi lutte pour protéger tous les états »officiels« contre leurs dissidents intérieurs sauf ceux désignés comme »bons dissidents« tels les acteurs des révolutions arabes en Tunisie, Lybie, Egypte, Syrie...au gré de l'intérêt des instigateurs, puissances étrangères, France, USA...
Les chers Etats-Nations qui composent l'Europe savent y faire pour se protéger contre tout processus qui menacerait leur intégrité et leur souveraineté, fusse t'il démocratique, ils ne font rien d'autre que ce que faisait l'Aristocratie européenne coalisée contre la Révolution française dès 1789.
Si encore, ils étaient capable de s'unir pour former une Europe Fédérale puissante, genre ex »St Empire Germanique«...Même pas !
Ils sont minables, archaïques, égoïste, impuissants.
»L'immobilisme est en marche, rien ne peut l'arrêter."
eugène Le Tollec
Lundi 23 décembre 2024
Michel Prigent
et oui
Et des bretons sont dans cetteposition d'état.
Valls semble oublié que ses parents sont issus de l'autre coté des pyrénées et qu'ils ont été très content de se réfugier en France?
TOUT EN GARDANT leur conviction ,comme le fils!
Mais qu'a fait cette personne?
a-t-elle tué un jacobin,un espagnol de Madrid?
Elle ne fait qu'honorer son idéal!
Avons nous des rénégats «aux affaires», EN FRANCE?
Jacme
Lundi 23 décembre 2024
C'est un délit d'opinion qui est réprimé ainsi, en France... Pétain, et sa police, avait expulsé Lluís Companys, la justice sous pouvoir socialiste auront retrouvé le chemin de l'extradition vers un État voisin, peu clair avec ses lois antidémocratique (contre la liberté d'expression ou la réaction de référendum pour l'autodétermination). L'État français existe encore, il se nomme République Française, now.
Awelmor
Lundi 23 décembre 2024
Kaset eo bet Aurore Martin da Vro-Spagn evit diskouez d'an dud n'eo ket hon politikourien dioberiant. N'int ket kat d'en em zistrobañ eus ar mafia e marseilh. Stramm int gant afer ar Romed ba'r memes kêr. Setu. Ne oa ket diaes d'am soñj arestiñ Aurore Martin.
Ha Christiane Taubira hag a oa disrannerez a lâr eo normal ar pezh a c'hoarvezh d'hon stourmerez.