Elle a écrit deux romans pour les jeunes et « Beaj Owen » (1) – Le Voyage d'Owen – (traduit par elle-même du breton au français) a été traduit en cornique et en anglais par Tony Hak (2).
ABP – Combien de livres avez-vous écrits pour Priz ar Yaouankiz ? Lequel vous a donné le plus de plaisir ? Lequel vous a donné le plus de travail ?
Armel Le Sec'h – J'ai écrit un livre pour PAY (3) : « Le petit dragon» . Le « Voyage d'Owen», que j'ai écrit pour Skol Vreizh a été traduit en cornique et en anglais au mois de septembre de cette année, à ma grande joie. Le VIe siècle, c'est notre histoire commune avec la Cornouaille Britannique, et c'est très important pour les jeunes des deux côtés de la mer.
C'est un grand plaisir d'écrire pour les enfants ; ce n'est pas un travail, c'est plutôt une sorte de délire, un repos de mon travail de peintre. Peindre est un véritable effort (qui me plaît bien aussi) pour créer, d'un seul coup, une ambiance et un lieu magique et neuf sur la toile.
ABP – Vous avez eu des contacts avec des jeunes ? De l'école ? Du collège ?
Armel – Je pense, en écrivant, à mes petits enfants, j'en ai quatre, de tous âges. L'un d'eux en école bilingue. Il dévore son journal Rouzig avec grand plaisir.
J'aimerais être une vraie grand-mère, ce qui n'est pas toujours simple. Moi, j'ai eu une vraie grand-mère qui était aussi une sorcière d'après moi. Étant sous sa protection, rien de fâcheux ne pouvait m'arriver.
ABP – Vous avez d'autres projets ?
Armel – Je suis entrain d'écrire, bien sûr, nouvelle ou roman, je ne sais pas encore. Une histoire de Korrigan. Ce sera le plus beau de mes livres évidemment
ABP – Vous avez lu d'autres livres de Priz ar Yaouankiz ? Lesquels vous ont semblé les meilleurs ?
Armel – J'aime bien Ronan le Korrigan de Pierre-Emmanuel Marais.
ABP – Anniversaire du Prix. Que diriez-vous aux organisateurs ?
Armel – La Création bretonne et notre futur sont dans la tête des enfants.
Le travail de tous est essentiel, pour les rendre capables de créer un Pays neuf. Nous aurons besoin de toutes nos forces créatrices, étant données les transformations du monde autour de nous.
Fanny Chauffin, traduction Armel Le Sec'h de (voir notre article) pour les lecteurs francophones d'ABP.
(1) Beaj Owen (voir notre article) en breton et Le Voyage d'Owen (voir notre article) en français.
(2) traductions en cornique et en anglais par le Cornique Tony Hak, un barde de la Gorseth Kernow, qui fait partie de «[[[Kowethas an Yeth Kernewek]]]», association pour la langue cornique.
(3) PAY : Priz ar Yaouankiz, prix de la jeunesse.
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