Politique linguistique et culturelle :
Lettre ouverte au président de la Région tronquée
Les représentants de Breizh-ImPacte, Yvon Ollivier, Gaëtan Duval, Nelly Guet, Gaël Squiban, Korentin Denis et Yannig Baron ont rencontré des représentant.e.s de la Région B4, Jean-Michel Le Boulanger, Lena Louarn, Paul Molac et Yvan Le Mevel directeur de cabinet de Jean-Yves Le Drian le vendredi 13 mai 2016.
Les élu.e.s ont annoncé la tenue « d'Assises des langues de Bretagne » sous l'intitulé « Une nouvelle politique linguistique et culturelle pour la Bretagne » en octobre 2016. Ce qui témoigne de leur prise de conscience de l'inadaptation de celle menée actuellement. Une intervention prochaine de Jean-Yves Le Drian évoquerait également la question.
Le responsable de la culture a programmé le 20 juin la création d'un groupe de travail regroupant de nombreuses associations bretonnes pour faire avancer la mise en œuvre des TAP et d'activités dirigées dans différents lieux en Bretagne. Point également positif.
Au-delà de ces aspects, la délégation fait part de sa déception quant à l'absence d'une vision d'avenir et d'une volonté forte alors que la maison brûle.
Les points négatifs restent en effet nombreux : les assises sont programmées en octobre seulement, ce qui reporte encore d'un an la prise en compte réelle de la volonté exprimée par pratiquement toute la société civile consciente. La création de licences enseignement bilingue et trilingue ne semble pas faire l'objet du véritable travail nécessaire pour aboutir. Refus catégorique de la prise en compte de la véritable politique plurilingue que le Conseil de l'Europe préconise et que les parents souhaitent vivement par deux des trois élu.e.s présents. Refus de Mme Louarn d'ouvrir l'élaboration du contenu des futures assises à des participants autres qu'eux-mêmes. De nombreux autres échanges témoignent du grand décalage entre certains élu.e.s et la réalité du terrain. Comment mettre en place une nouvelle politique sans changer l'ancienne ?
Nous restons donc dans l'attente d'une Région Bretagne qui démontre sa volonté de se constituer pilote de la révolution culturelle à accomplir pour permettre le sauvetage des langues et de la culture bretonnes. Pourquoi doit-on se contenter d'une politique de « petits pas » et de soins palliatifs contrairement à ce qui se passe ailleurs dans l'hexagone ?
C'est parce que nous ne recevions aucune réponse à nos dossiers et demandes de rendez-vous depuis juillet 2015 que Yannig Baron avait annoncé une grève de la faim. Ayant, enfin, obtenu ce rendez-vous, il renonce à cette action de non-violence active.
Breizh-ImPacte appelle tout le monde à manifester sa volonté d'obtenir la mise en place d'une véritable « nouvelle politique linguistique et culturelle » en Bretagne sortant des blocages inadmissibles et d'une vision fermée de l'avenir afin d'offrir un enseignement de qualité en Bretagne.
Pour la délégation : Yannig BARON
■N'oubliez pas de prévoir dans les discussions des représentants du 44 mais je crois qu'Yvon Ollivier y habite.
C'est formidable ! Champagne, confettis, mirlitons !
Cette fois, n'en doutons pas, nos idiomes pantelants sont tirés d'affaire.
Et tout cela avec le budget de servage alloué par Versailles à la Région-alibi,
bretagnoïde et plutôt consentante...