Natif du Léon, Pêr Le Roux fut président de Bretons du Monde-OBE de 2005 à 2009, à la suite de Pierre Yves Connan qui résidait à Shanghai comme manager chez Microsoft. Ayant séjourné au Mexique et à Taïwan, Pêr Le Roux exerça pendant sa période de présidence chez OTV (Veolia Water System) la fonction de directeur de chantier en Russie, à Saint-Pétersbourg. Revenu en Bretagne et travaillant désormais à Brest, Pêr n'en est que plus sensibilisé par l'actualité bretonne et du déni de démocratie subi par les Bretons, en particulier dans l'affaire de la réforme territoriale qui proroge la séparation de la Loire-Atlantique des autres départements de la Bretagne administrative. C'est bien volontiers que nous publions ici son cri du c½ur, appel déterminé à la résistance contre la mutilation jacobine de la Bretagne.
«Appel du 18 juin revu et visité par un Breton du Monde.
Tous ensemble samedi 14 juin à partir de 12h :
Rassemblements pacifiques pour l'économie et l'emploi devant les 18 Préfectures et sous-préfectures de Bretagne !
Le président de la région administrative Bretagne s'est élevé contre le refus du gouvernement français de réunifier la Bretagne comme demandé antérieurement par des v½ux officiels de la région administrative et du Conseil Général de Loire-Atlantique. Un premier groupe de députés et sénateurs des cinq départements de la Bretagne historique a également réclamé en vain cette réunification. Faut-il donc capituler devant le pouvoir central jacobin ? Impensable !
Certes, nous avons été et sommes encore submergés par les forces politiques jacobines qui voudraient nous empêcher de nous réunifier et de décider de notre destin dans la pleine solidarité de nos cinq départements historiques. Mais les forces vives bretonnes doivent monter en puissance pour récupérer nos droits et assurer notre avenir !
Malgré les déclarations arrogantes du Président de la République française et du Premier Ministre, auxquelles n'ont pas osé réagir les ministres bretons du gouvernement, le dernier mot n'est pas dit ! Nourris par tant de manifestations durant ces dernières décennies, nos combats incessants sont toujours portés sur les ailes de l'espérance et doivent à présent déboucher sur la victoire de la réunification.
Loin de nous résigner, nous estimons que rien n'est perdu pour la Bretagne. La contrainte administrative que Paris pense imposer à la Bretagne sera vaincue par une solidarité administrative supérieure, celle des cinq départements bretons. Celle-ci peut s'appuyer sur les différents sondages successifs des Bretons ont prouvé l'existence d'une large majorité en faveur de la réunification.
Il suffira pour cela que leurs représentants aient suffisamment confiance en eux pour opérer en Congrès breton la réunification par eux-mêmes, sans attendre l'aval de Paris, totalement inutile puisque seuls les Bretons ont la légitimité à décider de la définition de leur territoire immémorial, le plus ancien d'Europe, formé plusieurs siècles avant que n'émerge la France.
Et la Bretagne n'est pas seule ! Elle peut compter sur la résistance parallèle de différentes régions de l'hexagone regroupées de façon fantaisiste par décision autocratique d'un seul homme ayant décidé sur un coin de table d'un nouveau découpage territorial dépourvu, pour bon nombre des nouvelles régions, de cohérence économique et culturelle.
Elle peut mettre en ½uvre. la synergie avec d'autres peuples européens non indépendants mais dotés de véritables libertés d'action au sein des Etats, fédéralisés ou véritablement décentralisés, auxquels ils sont rattachés, qu'il s'agisse de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, des pays nordiques, de la Belgique, de la Suisse, de l'Italie et de l'Espagne. Et au-delà de l'Europe, dans les autres continents qui voient se lever l'aube des peuples, elle peut prendre exemple sur ceux qui ont déjà obtenu la reconnaissance de leurs droits.
Notre lutte pour la réunification n'est donc pas classée ! Toutes les fautes, tous les retards, toutes les maladresses de notre action passée, n'empêchent pas que nous disposions de toute la force morale, désormais supérieure à la force matérielle dans ce monde de médiatisation planétaire, pour terrasser le jacobinisme responsable de la mutilation de la Bretagne. Si nous avons été foudroyés par le marteau pilon parisien, nous devons désormais renaître par un pouvoir de décision au pays obéissant à ces principes de subsidiarité qui allieront authenticité et efficacité. Le destin d'un monde de paix est là !
Moi, Breton du Monde et Bonnet Rouge, j'invite tous les Bretons résidant dans les cinq départements bretons ou hors de Bretagne, en France comme dans le monde, à rejoindre les fers de lance de la réunification bretonne, par adhésion aux comités locaux de Bretagne Réunie ou à ceux des Bonnets Rouges.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance au démembrement de la Bretagne ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai sur les réseaux sociaux en ce sens.»
Pêr Ar Rous
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