Appel à rassemblement devant préfectures et sous-préfectures de Bretagne le 30 juin

Appel publié le 27/06/11 19:02 dans La réunification par Paul Loret pour Paul Loret
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Communiqué du 27 juin

Après notre manifestation du 18 juin, Bretagne Réunie tient à attirer, une nouvelle fois, l'attention des préfets et sous-préfets des 5 départements bretons.

Nous appelons donc, tous ceux qui refusent la partition contre nature de la Bretagne, à participer à des rassemblements symboliques pour dénoncer le décret Pétain :

Jeudi prochain 30 juin à 18 h devant les Préfectures et Sous-préfectures des 5 départements bretons !

 

Nous vous invitons à prendre contact avec votre Comité Local afin d'organiser au mieux notre présence devant ces lieux.

Un communiqué de presse a été diffusé (voir notre article).


Ci-dessous copie du courrier adressé aux personnalités.

Le Conseil d'Administration de Bretagne Réunie

Objet : décret Pétain du 30 juin 1941

Monsieur le Préfet, Mesdames et Messieurs les Sous-préfets,

 

Il y a 70 ans, le 30 juin 1941, le maréchal Pétain, chef d'un État soumis à l'occupant nazi, signait le décret qui amputait la Bretagne en lui enlevant le pays nantais. Ce décret a créé un précédent pour maintenir la partition de la Bretagne.

 

Alors que nous commémorons ce triste anniversaire, nous vous rappelons que :

 

– la séparation de la Loire-Atlantique du reste de la Bretagne a été maintenue arbitrairement et contre l'avis des élus et sans consultation des populations lors de la création des régions administratives en 1972 ;

 

– le sondage gouvernemental de mars 2009 confirme que 68 % de la population bretonne des 5 départements est favorable à la réunification ;

 

– le CG 44 et le CR de Bretagne administrative ont voté des vœux en faveur de la réunification et que plusieurs milliers d'élus ont signé la charte pour la réunification ;

 

– l'amputation de la Bretagne  affaiblit l'ensemble des 5 départements bretons en déstructurant les liens séculaires et les réseaux sportifs, médiatiques, culturels, économiques, universitaires, politiques… affaiblit la Bretagne en la privant de son département le plus peuplé et le plus industrialisé ;

 


Nous exigeons de l’État qu'il condamne la politique d'assimilation forcée exercée par ses administrations, la région administrative dite des Pays de Loire et les villes de Nantes et Saint-Nazaire (substitution de la culture bretonne au profit de la culture dite « ligérienne ») envers les habitants de Loire-Atlantique et engage le processus de réunification de la Bretagne.

 


Certains que la réunification donnera de nouvelles capacités à la Bretagne pour ses politiques publiques en faveur de son développement économique, culturel et social,

Veuillez recevoir, Messieurs les Préfets, Mesdames et Messieurs les Sous-préfets, nos meilleures salutations bretonnes, françaises et européennes.

 


Bretagne Réunie

 


Vos commentaires :
Rajalu Louis
Vendredi 27 décembre 2024
Pourquoi les Bretons «purs et durs» s'acharnent-ils à qualifier de «Grand Ouest» (avec la charge péjorative que cette appellation contient pour eux) ce qui ne serait après tout, que la simple adjonction de quelques départements voisins de la Bretagne historique ? (cf. les commentaires de différents sites amis)

Le droit de la Loire-Atlantique à retrouver sa Bretagne d'origine ne saurait être discuté et ce qu'un simple décret a décidé, un autre décret pourrait le défaire. Soit. S'il y en a qui pensent que cette méthode est possible, libre à eux. Mais quelle chance a-t-elle de se réaliser ? La question est donc bien : comment fait-on ? Quelle proposition réalisable, si l'on ne veut pas attendre, sans être plus avancés, la célébration du 500e anniversaire de la fin de l'indépendance en 2032, ou même les calendes ... celtiques ?

Rappelons, pour mémoire, que le choix du Conseil Général de L-A d'un retour du département dans sa Bretagne d'origine, lors de sa session de 2001, s'accompagnait du voeu que les autres départements des Pays de la Loire puissent, dans un second temps, s'associer à la démarche.

-les «frontières» de la Bretagne côtés est et sud ont longtemps été floues. Je reconnais que cela date de loin. Mais, de nos jours, allez donc voir du côté de Vitré et cherchez les différences entre les habitants de St Pierre -la-Cour et ceux de Janzé ; voyez du côté du marais «breton», en Vendée, tout près de Pornic, ou du pays de Pouancé et son château des «Marches» ...
- demandez aux Lavallois, où, natif de L-A, j'habite, quelles est la «grande» ville vers laquelle ils vont naturellement ? Laval-Rennes : 1/2h par le train, 3/4h en voiture. (Laval-Nantes 3-4h par le train, 2h en voiture)
- proposez aux habitants de La Roche/Yon et à ceux du Choletais d'abandonner l'aire géographique nantaise pour aller voir du côté de Poitiers pour les uns, de Tours pour les autres.
- suggérez à ceux qui travaillent dans les administrations régionales ou rectorales la perspective de déménager. Combien de fonctionnaires ou d'emplois liés à Nantes capitale régionale ?

Une modification de la carte régionale doit se concevoir en termes de projet et non comme un simple retour au passé. Ainsi, la Bretagne, une des anciennes provinces françaises à très forte identité (cinq siècles d'indépendance, près de trois siècles d'administration propre) ne saurait être démembrée. Est-ce à dire qu'elle ne peut faire partie d'un ensemble plus vaste ? Par exemple la péninsule armoricaine, laquelle a une cohérence économique, humaine et culturelle ? Une région à construire, riche de son passé et tournée vers son avenir ? Une région entraînée par le dynamisme d'une capitale bi-polaire Nantes-Rennes, elle-même appuyée sur sa face occidentale (Brest) et sa face orientale (Angers)
Crainte de dilution ? Les 4,5 millions de Bretons seraient «dilués» dans les 1,5 million des départements de la Vendée, du Maine-et-Loire et de la Mayenne ? (Quant à la Sarthe, il faudra qu'elle choisisse entre cet ensemble et le Bassin Parisien dont elle est plus proche.)

Tout à fait d'accord avec ceux qui affirment que la taille d'une région n'est pas le critère essentiel (il est vrai par exemple que 49+53+72 pourrait constituer un ensemble parfaitement viable) Mais dans l'option d'une Bretagne «élargie», on est loin du «Grand Ouest» anonyme et sans âme. Le vrai Grand Ouest, ce serait Bretagne+PdL+Poitou-Charentes, capitale Nantes, ou PdL+Bretagne+Basse-Normandie, capitale Rennes, ou encore les quatre régions, capitale ???

Il faudra donc choisir : ou bien le découpage actuel, concocté et tracé au cordeau par un fonctionnaire parisien sans consultation des populations, qui démembre la Bretagne et dont se satisfont maints responsables de fiefs locaux ; ou bien le vrai Grand Ouest des technocrates rassemblant trois ou quatre des régions administratives actuelles ; ou bien le découpage rêvé en quatre grandes régions pour l'Ouest, satisfaisant pour l'esprit mais politiquement irréalisable ; ou alors une solution ouverte qui a au moins le mérite de ne bloquer personne dans un rejet a priori et qui privilégie l'essentiel : le refus du démembrement de la Bretagne.

C'est ce que l'on pourrait appeler une région Bretagne-Armorique dans laquelle Vendéens, Angevins et Mayennais pourraient trouver leur place.


J-Luc Le Floc'h
Vendredi 27 décembre 2024

@Louis

L’expression « Grand-Ouest » ne vient pas de quelques bretons, mais de l’ancien Président Valéry Giscard d’Estaing.

L’expression « Ouest » est encore plus nébuleuse tant sa définition varie. Par exemple, pour en rester au monde du travail, je vous cite les bornages extrêmes relevés au hasard de documents d’entreprise : Rouen , Orléans, Bordeaux, et même Montpellier ! Vaste territoire à géométrie variable !

Les quatre points que vous énoncez peuvent être aisément démontés. Ce n’est pa s l’objet d’un simple message de le faire.

« Une modification de la carte régionale doit se concevoir en termes de projet et non comme un simple retour au passé ». Procès d’intention sans objet : cette phrase ferait le bonheur des partisans de la Réunification.

La désignation Bretagne-Armorique couvre précisément les 5 départements (voir les réflexions de l’institut de Locarn).

Vous voulez étendre cette dénomination de Bretagne-Armorique ? Essayez déjà de changer le nom de l’actuelle région incriminée (PdL) en « Bretagne-Loire »… Je parie que l’on verrait alors tomber quelques masques et faux-nez, qui dévoileraient une allergie aussi viscérale que fantasmatique à l’évocation du nom prestigieux de Bretagne.

A galon / cordialement,


Louis Rajalu
Vendredi 27 décembre 2024
à J-Luc,

Si ma contribution a pu être comprise comme une promotion du «Grand Ouest», c'est que je me suis mal exprimé ou ... que vous m'avez mal lu. Mon but était simplement de montrer que la Bretagne élargie aux départements voisins, ce n'est justement pas le «Grand Ouest», concept que je rejette, et dans son appellation, et dans son contenu.

Les quatre points énoncés peuvent être aisément démontés me dites-vous. Rien de plus vrai. Le problème est qu'une fois l'argumentation terminée, la réalité demeure ...

Affirmer que la désignation «Bretagne-Armorique» recouvre précisément les cinq départements bretons me laisse perplexe. S'il est un terme qui renvoie à un territoire aux limites particulièrement floues, c'est bien celui d' «Armorique». Ce qui est sûr, c'est qu'il a toujours désigné un espace bien supérieur à la Bretagne actuelle. L'intérêt de l'associer au nom «prestigieux» de Bretagne, outre sa densité étymologique et la charge historique et culturelle qu'il contient, c'est justement de permettre aux «voisins» de se retrouver pleinement dans cette région.

Plus généralement, l'opinion proposée ici est celle, modeste, d'un natif de L-A qui s'est toujours élevé contre le détachement du département, mais qui a appris aussi, depuis la ville où il habite, à considérer le point de vue externe et qui redoute de voir s'éloigner toujours plus l'objectif de la réunification.

Bien cordialement.


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