Nous avons choisi de construire ce recueil autour d'un thème, une émotion... La peur. Pourquoi la peur ?
Nous entendons encore des hommes «du cru» dire qu'il s'agit d'un thème purement breton. Une fois décidés, nous n'avions plus qu'à lire Al Liamm et débusquer des nouvelles des plus anxiogènes dans les pages de la revue.
Cette fois, il s'agit d'un livre... à écouter. Pourquoi lire des livres aux gens dans la société actuelle ? A ceux qui ne savent pas lire, aux aveugles afin qu'ils aient leur part de littérature comme les autres. Mais plus encore, à nous tous afin de lire dans le bus, le train, la voiture, dans la rue... Voilà les bons côtés d'un livre à écouter. Et à tous ceux qui apprennent la langue qui rencontrent, malheureusement, plus de gens qui trouvent à redire sur leur breton hésitant qu'à les aider à s'améliorer. Ils trouveront dans ces livres à écouter un moyen d'entendre un breton vivant !
Vous pourrez trouver ce livre au Festival du Livre en Bretagne à Carhaix.
Nouvelles, auteurs et voix :
– Fantig, de Erwan Hupel (voix de Nikol Ar Vourc'h) ;
– Huanadenn an ael, de Malo Bouëssel du Bourg (voix de Andrev Ollivier et Goulc'han Kervella) ;
– Kelien, de Herve Gouedard (voix de Goulc'han Kervella et Nikol Ar Vourc'h) ;
– Emgav, de Herve Bihan (voix de Herve Bihan) ;
– Burtul ar suner gwad, de Jef Philippe (voix de Jef et Yvette Philippe) ;
– War hentoù ar skeud, de Argawaen (voix de Goulc'han Kervella) ;
– Morgan al ludu, de Erwan Hupel (voix de Yvette Bosseur) ;
– Gwenn-erc'h hag ar seizh korrig, de Tudual Audic (voix de Tudual Audic) ;
– Dibenn, de Herve Bihan (voix de Herve Bihan).
■Curieux, j'allais justement écrire ceci en privé, étant bien meilleure en anglais qu'en breton, pour diverses raisons dues à la vie, à la génération, à la géographie et en partie aussi à ceci. Et ayant eu quasi à m'en justifier...
Quand les bretonnants auront acquis la patience d'écouter et de corriger ceux qui font des efforts au lieu de passer au français directement avec eux et/ou de continuer en breton uniquement avec ceux du groupe qui le parlent bien, on s'aidera mutuellement. Mais on en est loin, sauf exceptions que j'ai peu rencontrées.
Pour enseigner une langue il faut outre la patience, le sens pédagogique... et des bretonnants si fiers, si penn-kil-ha-troad, (et ça j'en ai rencontré combien au cours de combien de stages, des élèves, jamais les profs, non eux chapeau), ne l'ont pas forcément, ce qui n'aide pas...
Il faut aussi avoir l'envie de transmettre à toutes les occasions, pas seulement laisser ça aux profs des cours..., il faut avoir le sens du respect de l'autre – et en l'occurrence de ses efforts...