L'écrivain Angèle Jacq, présidente du Festival du livre en Bretagne de Carhaix, lors de son discours d'ouverture du Salon 2010 n'a pas mâché ses mots. S'en prenant à la destruction de la mémoire collective des Bretons, et à sa substitution par une autre culture, elle en appelle à l'urgence de ne plus rien attendre de l'État français et de construire «une éducation populaire», en particulier de l'Histoire de Bretagne.
Née en 1937, à Landudal, Angèle fut d'abord agricultrice. Elle a élevé sept enfants, tout en devenant correspondante du Télégramme et chroniqueuse à Radio Kerne. Passionnée d'histoire, elle a écrit huit romans historiques dont «Les Braises de la Liberté» bientôt porté au petit écran.
Philippe Argouarch
■En tant que Président de MAB, j'avais déjà proposé il y a 8 ans une fédération des associations bretonnes d'Histoire de Bretagne et/ou s'occupant ou protégeant un lieu fort de notre histoire plus que millénaire, une sorte de TRO ISTOR BREIZH...
Malheureusement aucune réponse à l'époque... Nous n'avions pas été non plus coopté au Conseil Culturel de Bretagne de l'époque, mais je reste toujours ouvert à toute proposition positive.
De mon côté j'ai déjà fait visiter les lieux chargés d'Histoire de Saint-Aubin du Cormier à deux écoles d'Ille et Vilaine, des étudiants américains, des scouts, des patients d'un hôpital psy, des membres d'un centre social, à une association écossaise, à des artistes et autres groupes privés... La visite peut durer entre deux heures minimum et une journée dans les situations pédagogiques. En plus des écoles, j'accueillerai volontiers collèges et lycées, et tout groupe désireux de découvrir ou affiner une page importante de notre histoire.
Kalon vat deoc'h ha trugarez!
Je ne sais pas si la terre a tremblé à Karaès ce jour là, car en dehors du barnum littéraire...pas une ride, pas un éclair, pas un roulement de « kurun » n'ont filtré, et renseignements pris, j’ai constaté que je ne suis pas le seul à avoir été privé de ce privilège, de cette grâce « ? » qui « enlumine » les élus.
Non ! Je n’ai pas vu à la fin de ce discours, s’ouvrir les cieux, ni les rochers se fendre. Je n’ai pas vu non plus le voile du temple se déchirer en deux. Les sépulcres ne se sont pas ouverts, gardant désespérément en leur sein Nominoé, Pontcallec, Lancelot et Merlin, Sebastien Ar Balp , Cadoudal et Yves Héloury ...
Je crains beaucoup que nous soyons condamnés pour un temps encore, aux héritiers politiques des Le Chapelier, des duc d’Aiguillon et des Le Guen de Kerangal… ;0)