André Le Gac et les cantonales 2011 dans le Finistère

Discours publié le 5/12/10 16:55 dans Politique par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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André le Gac présente le chanteur qui va interpréter "Ma France" de Jean Ferrat.

Paradoxal, cet adieu d'André Le Gac, car il a, à sa manière, tracé un avenir politique au département dont pourtant il se retire, n'étant plus que le suppléant de Gisèle Le Guennec, candidate Divers Gauche dans le canton de Daoulas, son ex-adjointe de Plougastel ,

aujourd'hui élue Gauche Solidaire dans l'Opposition, présente sur la liste de C.Troadec aux Régionales.

Maire de Plougastel-Daoulas deux mandats de suite, et conseiller général trois mandats consécutifs, il assure au Conseil général le suivi des opérations concernant la langue et la culture bretonnes, étant bretonnant de naissance et défendant ce dossier depuis longtemps.


Une victoire de la gauche sans surprise

Pour André Le Gac, « les élections du Conseil général du Finistère seront sans surprise et la Gauche passera sans souci. Pierre Maille conservera sa majorité avec 54 conseillers généraux, dont 28 renouvelables. Il y a actuellement 40 conseillers de gauche dont 36 du PS, [les quatre “divers gauche” : Yvon Abiven, André Le Gac qui ne se représentent pas, Chantal Simon-Guillou et Jean Edern de Saint-Pol de Leon se présentent] ».

Sur les 28 cantons renouvelables, 24 sont de gauche, quatre de droite. Ce qui l'inquiète, c'est la trop grande hégémonie du PS par rapport aux autres petits partis. Or, pour lui, la richesse de la gauche, ce sont “ses” gauches. Aussi, sur le canton de Daoulas, deux candidates de gauche entreront en campagne (Françoise Péron, maire de Logonna-Daoulas). Ce qu'il conteste c'est la volonté hégémonique du P.S. En 1998 , la Gauche avait remporté les élections et Pierre Maille était devenu Président avec un seul siège d'avance. Pour lui : « ce n'est pas en écrasant tout qu 'on prépare la bataille décisive de 2012 . On a toujours besoin d'un plus petit que soi , non ? »


Une démocratie soucieuse de la misère

Mais le plus intéressant dans son discours d'adieu, devant une centaine d'élus et d'amis, c'était l'éloquence, la poésie, l'engagement de l'homme qui voudrait tant “changer un peu le monde”. Il cite le dernier livre de Stéphane Hessel «Indignez-vous», il a affiché trois symboles de la résistance dans la belle salle de la commune : Bobby Sands, Rosa Parks et Jean Jaurès qui se sont toujours battus contre la misère, les inégalités, les droits pour un peuple à vivre dignement.


Langue bretonne dans le département : paradoxes

Il dénonce aussi la schizophrénie de certains élus qui votent à l'unanimité la politique de promotion de la langue bretonne au Conseil général et qui, une fois rentrés dans leurs communes, n'appliquent rien de ce qui a été voté. La langue bretonne est un héritage, immatériel certes mais les langues sont la richesse de la France, de l'Europe et du monde. «Il est certain que si cette République savait respecter la langue maternelle des populations immigrées, il y aurait moins de problèmes dans les banlieues», dit-il. Il cite le dernier livre d'Alex Taylor «Bouche bée Toutouïe», comme un merveilleux plaidoyer sur les langues du monde.


Vers une sixième République ?

Pour conclure, il cite la somme de 1.080 euros, qui est le prix d'un repas au Fouquet's et le salaire mensuel des employés du centre de cure dont il revient (masseurs roumains et espagnols pour la plupart). «Ce pays crève de ses inégalités, il a besoin de faire sa révolution».

Et de citer les livres : «Comment les riches détruisent la planète», le «Président des riches» et «La fin du courage».

Le monde politique manque singulièrement de courage pour les défis à venir : pas de TGV pour la Bretagne, l'écologie en berne, «On a sauvé les banques, ce sont les gens qu'il faut sauver maintenant...»


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