Suite à la victoire historique d'Amaiur, la gauche indépendantiste basque, lors des élections législatives du dimanche 20 novembre, l'Agence Bretagne Presse a souhaité recueillir la réaction de Jon Inarritu, l'un des nouveaux députés élus sous les couleurs d'Amaiur.
Veuillez nous excuser pour la mauvaise qualité du son en début d'interview.
■Toutes ces questions qui engagent sur la longue durée, qui dépassent largement des clivages partisans et le cadre d'un mandat très conjoncturel, devraient systématiquement passer par des référendums, y compris d'émanation populaire comme en Suisse.
Aucun élu n'a reçu mandat pour dire si un pays doit s'engager dans du nucléaire pour 100 ans, pour déterminer si tel ou tel territoire doit rester ad vitam eternam dans l'UE, en Espagne, ou dans les Pays de la Foire etc
Et même dans les rares cas de référendums, le choix des citoyens est littéralement piétiné (exemple des référendums sur le Traité de Lisbonne). Soit le vote n'est pas respecté, ou alors ces mêmes élus n'attendent même pas la durée de leur mandat électoral pour reposer exactement la même question aux mêmes citoyens
Cela fait 25 ans, depuis que les basques ont le droit de vote, que les basques votent en majorité (quand je dis majorité, je veux dire 1 basque = 1 voix, peu importe la province) et systématiquement pour des Partis souverainistes basques.
Ce fait 25 ans que les basques n'ont pas obtenu démocratiquement leur indépendance du Royaume d'Espagne.
Pourtant le peuple basque est bien une Nation, une Nation + que démocratique, puisqu'il accorde par exemple dans son système électoral une place politique démesurée à la petite province d'Alava, qui ne vote pas indépendantiste (malgré cela les indépendantistes arrivent en tête sur l'ensemble du pays basque) . C'est également une preuve de décentralsiation interne.
C'est également une Nation qui s'endette moins que ses voisines.
Nos élus qui par ailleurs se permettent par contre d'imposer des référendums dans des territoires où ils n'ont pas été élus (exemple du référendum au Monténégro qui a été imposé par l'UE) !
En espérant que les alsaciens pourront voter dans un climat serein sur la question de la collectivité locale unique (silence radio de la plupart des élus hexagonaux).