Algues vertes : pour une approche scientifique objective

Communiqué de presse publié le 21/09/10 11:34 dans Environnement par J.-M. Favennec pour J.-M. Favennec
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La menace de recours d'Europe Écologie Bretagne (EEB) contre l'État français au sujet des nitrates - prenant pour cible l'élevage - montre que la prolifération des algues vertes est utilisée à nouveau comme un symbole commode, alors qu'aucun lien n'a pu être établi avec l'activité agricole des bassins versants concernés.

Au contraire, les données scientifiques permettent d'écarter ce genre de supposés répétés en boucle jusqu'à la saturation des esprits et le formatage de l'opinion. Tant au niveau régional qu'international, ces données et les mesures de terrain montrent que l'azote n'est pas responsable dans ce phénomène. Vu les besoins infimes des algues vertes, il faudrait tant réduire l'azote en milieu marin (qui ne provient pas que des seuls cours d'eau) qu'éliminer tous les élevages n'y suffirait pas ! La responsabilité de l'azote des cours d'eau ne peut plus être retenue.

La CR soutient qu'il est nécessaire d'envisager d'autres causes et surtout d'autres moyens d'action et de maîtrise du phénomène : bilan du phosphore, activité biologique des consommateurs d'ulves, turbidité... Concernant le phosphore, il est important de noter que ses origines sont multiples (excrétions humaines, produits ménagers et rejets industriels type effluents agro-alimentaires et chimiques, laveries, abattoirs, etc.), mais très peu vient de l'agriculture puisque le phosphore est très bien fixé dans les sols agricoles.

C'est pourquoi la CR appelle solennellement les associations écologistes à considérer objectivement toutes les causes et les facteurs de maîtrise de ce phénomène plutôt que de stigmatiser les éleveurs. Aussi longtemps qu'une approche scientifique non partisane n'aura pas pris le pas sur la précipitation à designer l'agriculture comme coupable idéal, nous ne parviendrons pas à résoudre le problème des algues vertes. Une condamnation judiciaire des activités agricoles, adoptée au terme de l'émotion suscitée et entretenue autour de l'impact sur la santé des échouages en fermentation, ne réglerait absolument rien. La CR appelle une nouvelle fois les pouvoirs publics à réunir des experts scientifiques de différents laboratoires européens pour avancer, ce qui permettra enfin, de réhabiliter l'agriculture et les agriculteurs.

Mardi 21 septembre 2010 à 10 h

Contact presse :

Aurore Demarigny

Chargée de Communication

06 76 52 01 03


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