Alan Stivell habité, l'Olympia en transe. Magie d'une soirée bretonne à Paris

Dépêche publié le 18/02/12 11:32 dans Cultures par Philippe Chain pour Philippe Chain
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Biographie de Laurent Bourdelas à paraître prochainement

Alan Stivell nous a offert une magnifique soirée qui a transporté tous les spectateurs, il nous a livré un florilège de son répertoire.


Une partie « retrouvailles » avec Dan Ar Braz, René Werner, et ses musiciens des débuts, a enthousiasmé la salle. Tous deux ont conservé intacts, leur talent et leur fougue et le public en a largement témoigné par l'intensité des applaudissements.

Un moment de grâce avec Nolwenn Leroy qui a participé à deux airs : Brian Boru, puis un magnifique Bro Gozh qui a littéralement envouté le public. On ne la remerciera jamais assez de porter ainsi la chanson bretonne à ce niveau de qualité et d'émotion.

Pat Ó May, autre invité, a quant à lui enflammé la salle avec des riffs dévastateurs et jubilatoires. Une découverte : Joanne Mc Iver, jeune Écossaise musicienne et chanteuse au talent très prometteur.

Mais c'est le héros de la soirée un Alan Stivell au meilleur de son talent, passant comme de coutume d'un instrument à l'autre, s'emmêlant aussi comme de coutume dans les suivis du répertoire, qui a soulevé et transcendé la salle, entouré d'excellents musiciens et du bagad Quic en Groigne de Saint Malo.

Très ému lui-même, porté par la salle, il a de nouveau réussi la fusion par la musique, mais aussi par l'illustration de l'identité bretonne, la festive, celle qui rassemble, de tous les participants musiciens et spectateurs. En lançant la danse en deuxième partie c'est tout l'Olympia qui s'est transformée en fest noz.

Tous ceux qui le pouvaient se sont mis à danser les autres, debout, accompagnaient les danseurs et musiciens, moments inoubliables !

Fidèle à ses convictions Alan a rappelé l'importance de la langue bretonne, non seulement pour la Bretagne mais aussi pour le patrimoine mondial, et il a appelé à participer aux différentes manifestations qui se tiendront en France, dont à Quimper le 31 mars, pour soutenir les langues minoritaires et la charte de 1992.

Renouant avec la mémorable soirée de 1972 dans le même lieu, le spectacle, de rappels en rappels, s'est prolongé tard dans la soirée, personne ne voulant quitter cette communion chaleureuse créée par Alan.

Les privilégiés amis et invités d'Alan et des artistes ont pu poursuivre la soirée autour d'un verre (ou de plusieurs) d'Eddu, magnifique whisky breton et repartir avec des cadeaux d'Yves Rocher.

Pour tous ceux qui n'ont pu être présents lors de cette mémorable soirée, ils pourront retrouver Alan Stivell en concert le 9 mars à Cachan pour un concert, et bientôt lors d'une conférence débat de Paris Breton à l'occasion de la sortie d'une biographie par Laurent Bourdelas aux éditions du Télégramme.

Merci Alan, merci Nolwenn et à tous ceux qui font vivre la Bretagne de cette façon !


Vos commentaires :
JBB
Vendredi 22 novembre 2024
Merci à Alan et aux autres de gâter ainsi les... parisiens ! On en aimerait bien en profiter un peu dans nos contrées !

Gilbert ENGELHARDT
Vendredi 22 novembre 2024
J'ai maintenant soixante cinq ans ! Lorientais, je me rappelle le passage d'Alan STIVELL aux tous débuts du Festival Interceltique, en 1973 ! Les DUBLINERS en première partie ! C'est STIVELL, qui m'a fait connaître la merveilleuse musique bretonne. Il a fait connaître notre musique au monde entier ( au même titre que le BLUES, ou le ROCK par les Anglais) .
La Bretagne a bien une musique, des mélodies qui lui sont propres, comme la musique irlandaise. C'est bien cela la preuve d'une culture riche, propre à l'âme celtique. Nulle part ailleurs, dans la France Jacobine, on ne trouve telle richesse, de tels groupes ! Pour cette raison, en particulier,
il est criminel que la Loire-Atlantique reste séparée du giron de sa région mère, la Bretagne ! Musique et territoire se tiennent; c'est comme le sang qui coule dans les veines. Aussi, je pense qu'il serait bon d'adresser un disque de musique bretonne à tous les députés et sénateurs . Il faut que ce renouveau perdure, avec autant d'engouement que dans les les années 1970 -1980.

JBB
Vendredi 22 novembre 2024
Gilbert. A défaut de connaître Alan Stivell (néanmoins, beaucoup doivent le connaître), je doute qu'un seul sénateur ou député aie pu échapper à Nolwenn Leroy lors de la sortie de son disque ! ! ! A mon avis... ce sont des sonotones ou des cornets acoustiques que nous devrions leur fournir !

Gilbert Josse
Vendredi 22 novembre 2024
@JBB
Le 40° anniversaire de l'Olympia devait-il se dérouler ailleurs qu'à l'Olympia ? J'y étais en 72 (17 ans).
J'ai hâte d'être 30 plus âgé, si possible, pour entendre ce que l'on dira de Nolwenn Leroy. Aujourd'hui, j'ai l'impression d'entendre parler d'Alan Stivell il y a trente ans dans certains «milieux autorisés».

JBB
Vendredi 22 novembre 2024
Je ne comprends plus très bien si il s'agissait de fêter les 40 ans de l'Olympia (à mon avis, il est nettement plus vieux !) ou les 40 ans du passage d'Alan au dit Olympia (qui n'est plus d'ailleurs tout à fait l'Olympia d'origine !) ! Toujours est-il que faire la sortie depuis la presqu'île de Crozon jusqu'à cette salle mythique implique certains frais ! Nolwenn Leroy vieillira-t'elle comme un bon bourgogne ? (ce qu'a réussi maître Stivell !) On ne peut que lui souhaiter ! (de même que le rattachement de la Loire-Atlantique !)

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