Alan Stivell nous a offert une magnifique soirée qui a transporté tous les spectateurs, il nous a livré un florilège de son répertoire.
Une partie « retrouvailles » avec Dan Ar Braz, René Werner, et ses musiciens des débuts, a enthousiasmé la salle. Tous deux ont conservé intacts, leur talent et leur fougue et le public en a largement témoigné par l'intensité des applaudissements.
Un moment de grâce avec Nolwenn Leroy qui a participé à deux airs : Brian Boru, puis un magnifique Bro Gozh qui a littéralement envouté le public. On ne la remerciera jamais assez de porter ainsi la chanson bretonne à ce niveau de qualité et d'émotion.
Pat Ó May, autre invité, a quant à lui enflammé la salle avec des riffs dévastateurs et jubilatoires. Une découverte : Joanne Mc Iver, jeune Écossaise musicienne et chanteuse au talent très prometteur.
Mais c'est le héros de la soirée un Alan Stivell au meilleur de son talent, passant comme de coutume d'un instrument à l'autre, s'emmêlant aussi comme de coutume dans les suivis du répertoire, qui a soulevé et transcendé la salle, entouré d'excellents musiciens et du bagad Quic en Groigne de Saint Malo.
Très ému lui-même, porté par la salle, il a de nouveau réussi la fusion par la musique, mais aussi par l'illustration de l'identité bretonne, la festive, celle qui rassemble, de tous les participants musiciens et spectateurs. En lançant la danse en deuxième partie c'est tout l'Olympia qui s'est transformée en fest noz.
Tous ceux qui le pouvaient se sont mis à danser les autres, debout, accompagnaient les danseurs et musiciens, moments inoubliables !
Fidèle à ses convictions Alan a rappelé l'importance de la langue bretonne, non seulement pour la Bretagne mais aussi pour le patrimoine mondial, et il a appelé à participer aux différentes manifestations qui se tiendront en France, dont à Quimper le 31 mars, pour soutenir les langues minoritaires et la charte de 1992.
Renouant avec la mémorable soirée de 1972 dans le même lieu, le spectacle, de rappels en rappels, s'est prolongé tard dans la soirée, personne ne voulant quitter cette communion chaleureuse créée par Alan.
Les privilégiés amis et invités d'Alan et des artistes ont pu poursuivre la soirée autour d'un verre (ou de plusieurs) d'Eddu, magnifique whisky breton et repartir avec des cadeaux d'Yves Rocher.
Pour tous ceux qui n'ont pu être présents lors de cette mémorable soirée, ils pourront retrouver Alan Stivell en concert le 9 mars à Cachan pour un concert, et bientôt lors d'une conférence débat de Paris Breton à l'occasion de la sortie d'une biographie par Laurent Bourdelas aux éditions du Télégramme.
Merci Alan, merci Nolwenn et à tous ceux qui font vivre la Bretagne de cette façon !
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