L'université d'été de l'institut de Locarn qui s'est déroulée jeudi et vendredi dernier a rassemblé plus de 200 personnes sur le thème « Entreprendre en Bretagne a-t-il un sens ? »
La situation globale a été décrite par le physicien Marc Halevy comme le conflit entre deux courbes, la courbe rouge représentant l'ancien paradigme, celui issu de la renaissance et la courbe verte, le nouveau paradigme que l'ancien paradigme veut garder sous une chape de plomb.
Dans ses conclusions, Alain Glon a proposé que, comme le Pays Basque, la Bretagne se dote d'un comité stratégique. Elle doit aussi se munir d'une charte territoriale de l'élu breton qui met le territoire avant tout et surtout avant la carrière de l'élu ou l'intérêt de tel ou tel parti. Aux jeunes, le message d'Alain Glon ne pouvait pas être plus clair : «Ne partez pas, battez-vous !». Réaffirmé par Jakez Bernard, «il faut agir pour que personne ne puisse un jour nous reprocher que nous n'avons rien fait ou rien dit».
Philippe Argouarch
■Communiqué de Presse
Impôts: l'heure du « ras-le-bol fiscal » a vraiment sonné.
A trop faire correspondre la frilosité d'une réforme avec un lot d'impôts, la France est désormais à la traine fiscale.
Président du Club des Entrepreneurs
Membre de CroissancePlus
PDG de Didaxis
Alors que la stabilité fiscale devrait être une priorité pour chacun de nos décideurs, les impôts semblent à leurs yeux être tel le tonneau des Danaïdes, un puits sans fond dans lequel les entrepreneurs sont jetés avant d'être étranglés.
La France a une fiscalité particulièrement élevée par rapport à celle de ses voisins européens. Comment comprendre que personne n'ait encore daigné tout faire pour resserrer cet écart ? Il en va d'abord de notre compétitivité et ensuite de la concurrence à laquelle nous ne pouvons même plus faire face.
Avec presque 50% de prélèvements obligatoires sur le PIB, six milliards d'impôts supplémentaires liés au budget 2013 et six autres milliards supplémentaires prévus en 2014, la fiscalité en France s'alourdit. Au point d'inquiéter même les entrepreneurs les plus optimistes et les investisseurs les plus courageux.
50% de prélèvements obligatoires sur le PIB, c'est tout simplement un record du monde de la pression fiscale parmi les premières puissances mondiales. Chacun comprendra dès lors à l'aune de ce chiffre comment et pourquoi l'impôt tuant la croissance, il s'est aussi tué lui même. Au fond, pour paraphraser Talleyrand, l'impôt excessif est un impôt insignifiant parce qu'il est inefficace.
La pression fiscale n'a jamais été aussi disproportionnée, inappropriée à la situation économique. La concurrence fiscale n'a jamais été aussi exacerbée et l'harmonisation européenne aussi dramatiquement absente, nous ne pouvons plus tolérer que la France qui a jusque là été fiscalement à contre-courant, fasse, fiscalement, désormais exactement le contraire de ses voisins.
Ainsi, chacun doit se rappeler que la France avait déjà le triste privilège d'avoir été le pays de l'OCDE où les impôts ont le plus augmenté en 2011 alors même que dans le même temps la grande majorité des États européens avaient maintenu ou réduit leur taux d'imposition sur les sociétés.
Nous, entrepreneurs, sommes désormais légitimement conduit à considérer les propos du maire de Londres en 2012 comme parfaitement lucides. Rappelons qu'il avait alors qualifié la politique fiscale française de « pire tyrannie depuis la révolution de 1789 ».
Nous entendons débattre aujourd'hui de stabilité fiscale, de baisse du coût du travail et de compétitivité liée à la confiance des chefs d'entreprises en l'avenir. De sécurité juridique même. Nous saluons à deux mains ces discours. Mais qu'en est-il vraiment sur le terrain ? Nous subissons l'impact des hausses continues du taux d'impôt sur les sociétés, de la taxe sur les dividendes, de l'augmentation du forfait social, de la contribution écologique, de la suppression de l'exonération sur les heures supplémentaires, de la réduction de la déductibilité des frais financiers et nous allons continuer à subir le relèvement des cotisations patronales pour couvrir le besoin de financement du régime général en 2020 et la contribution pénibilité pour régler la facture du nouveau dispositif instauré dès 2015. A-t-on considéré que cela était suffisant ? Non, et de nouveaux impôts sont ainsi annoncés pour la rentrée 2014.
Est-ce bien juste ? Est-ce bien efficace ? S'est-on vraiment posé la question au moment d'élaborer ces mesures qui étouffent un peu plus la compétitivité de nos entreprises ?
Plus de 2,8 millions d'emplois sont assurés, en France, par les filiales d'entreprises étrangères assurant plus de 40 % de nos exportations. Imagine-t-on que ces entreprises étrangères ne comparent pas la situation fiscale de leurs implantations ? Imagine-t-on un seul instant qu'elles vont continuer à assurer un niveau si important d'emplois en France en étant massivement stigmatisées fiscalement ? Qu'elles vont se laisser étrangler sans étudier une implantation plus avantageuse ? Nous ne le croyons pas.
Nous considérons sans équivoque que l'augmentation de la pression fiscale constitue un véritable dérapage fiscal. Pour notre part, nous lançons un appel à une pause fiscale parce qu'au fond... ce que nous souhaitons c'est tout simplement ne pas être conduit au cimetière fiscal avant même d'avoir pu tenter notre chance d'accéder à la compétition mondiale. Le manque criant de réformes structurelles nous conduit à nous demander si nos décideurs sont vraiment conscients des dégâts en termes d'image et d'attractivité suscités par ces errements fiscaux. Non seulement la fiscalité en France est socialement injuste par les risques majeurs qu'elle fait peser sur l'avenir de l'emploi en France mais elle est entrepreneurialement injustifiable par la dissuasion massive à la réussite qu'elle constitue. Réagissons. Réveillons-nous. Enfin.
Il est temps que nos dirigeants fassent plus qu'annoncer une pause fiscale, ils doivent sans attendre enterrer la hache de guerre avec les entrepreneurs qui ont pris des risques et entamer une véritable baisse significative d'impôts d'au moins 70 milliards d'euros.
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A propos du Club des Entrepreneurs :
Il compte aujourd'hui plus de 18 500 membres.
Le Club des Entrepreneurs est un réseau de créateurs et dirigeants d'entreprises qui ont tous, dans des secteurs d'activité différents, leur propre expertise, mais qui partagent une ambition commune : promouvoir l'esprit d'entreprendre et faire grandir leur entreprise.
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A propos de Guillaume Cairou :
Président du Club des Entrepreneurs
Président de la Fédération Européenne du Portage Salarial,
PDG du Groupe Didaxis, leader du portage salarial en France,
Mentor à la CCIP au sein de l'Institut du Mentorat Entrepreneurial de Paris (IME)
Membre de CroissancePlus,
Auteur du livre « Créer son entreprise » aux éditions Jacob-Duvernet.
Tous les bruits que j'entends vont dans le sens d'un nombre en très forte augmentation d'entreprises en cessation d'activité d'ici à la fin de l'année, et particulièrement dans le Finistère.
L'ensemble du système «à la Française» est mauvais, car corrompu du fait qu'il est au service d'une idéologie qui porte à tord le nom de «républicaine».
En vrai : un système au service d'une minorité d'ayant-droits parisiens et de leurs serviteurs.
Le centralisme est une erreur, car contraire au principe de dévolution qui est la base de la démocratie.
Les taxes pour financer un «train de vie» sont une erreur, car elles privent les entreprises et les citoyens d'investir dans l'avenir.
Un système d'enseignement refusant de former à la vie réelle, donc au besoin économique, est inutile à la société. (et oui, même Cro-Magnon apprenait à ses enfants à chasser et à construire une maison!)
Les syndicats minorisés (à peine 8%), formés au conflit social plus qu'à l'économie d'entreprise, et servant surtout de «prétexte» à l'état pour masquer un dialogue social inexistant, ne font que participer à maintenir la minorité d'«ayant-droits» au pouvoir par la confusion que la «justice sociale» viendrait d'un «état omniprésent»!
Le «code du travail français» n'a de code que le nom, c'est surtout un document à charge contre toute personne souhaitant entreprendre. (entreprendre, c'est être suspect vis à vis d'un état omniprésent).
La France n'est pas le centre du monde, son modèle n'a rien d'un exemple...
Aux français de reconnaitre leurs erreurs, aux bretons de se débarrasser de leur syndrome de Stockholm!