Ai'ta ! demande au maire de Fouesnant de payer les autocollants

Reportage publié le 6/11/11 3:50 dans Langues de Bretagne par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Ai'ta !(Allez ! en breton) est un collectif créé en 2005 pour la défense et la promotion de la langue bretonne dans la vie publique. Le groupe d'activistes avait organisé le samedi 5 novembre un rassemblement pacifique devant la mairie et le siège de la communauté de communes Pays Fouesnantais afin d'initier un dialogue avec le maire Roger Le Goff, aussi président de la communauté de communes. Celui-ci ayant accepté le dialogue, la confrontation a été filmée dans son intégralité par ABP.

Ai'ta ! reproche à ces communes d'être des plus réticentes au bilinguisme dans le Finistère. Non seulement la commune n'a pas signé la charte Ya d'ar brezhoneg, mais il n'existe aucune école Diwan et aucune signalisation bilingue.

Un des militants d'Ai'ta ! ayant été surpris par la gendarmerie alors qu'il collait un autocollant en breton sur un panneau routier et devant payer une amende de 1.690 euros, Ait'a ! a remis officiellement au maire une facture équivalente pour l'impression et le collage de 80 affichettes sur les panneaux de signalisation routière de la commune.

Philippe Argouarch


Vos commentaires :
Fulup Emery
Jeudi 14 novembre 2024
Va t il falloir taper plus fort ?
A chacun de prendre ses responsabilité si cela devait arriver.
Bravo ai'ta... maintenant faut passer à la vitesse supérieur. A bon entendeur.

Yves Le Gonidec
Jeudi 14 novembre 2024
«J'ai été démocratiquement élu», faux : le CONSEIL municipal est démocratiquement élu, et c'est ce dernier qui NOMME le Maire. Enfin, je pense qu'on a compris ce que voulais dire ce Monsieur.

Il est maintenant tant pour Aï'ta de faire pression en Pays de Saint Nazaire, Guérande etc.


Dewi Siberil
Jeudi 14 novembre 2024
«Passer à la vitesse supérieure», «il est maintenant temps pour Ai'ta de faire pression en Pays de Saint Nazaire, Guérande etc»...

Certes ! Mais avec seulement quelques dizaines de militants, on ne peut pas attendre qu'Ai'ta ! fasse des miracles partout, sur tous les fronts...

Si nous voulons véritablement faire avancer notre langue, il est également temps que d'autres nous rejoignent. Tout le monde est le bienvenu : brittophones ou non, jeunes ou moins jeunes... et chacun peut s'investir selon son temps et ses moyens. Mais n'attendez pas qu'on fasse le boulot pour vous, krogit e-barzh !!!

Pour nous rejoindre : ai.ta.breizh [at] gmail.com

A galon !


Alexandre
Jeudi 14 novembre 2024
Gourc'hemennoù da Ai'ta! Betek an trec'h!

Léon-Paul Creton
Jeudi 14 novembre 2024
Tant qu’il n’y aura pas une instance suprême en Bretagne, élue donc reconnue démocratiquement ( ;0))), aucune association ne pourra imposer aux diverses communautés territoriales, de la mairie à la région, l’obligation de respecter contrats et chartes qu’une forme de naïveté, bien comprise, voudrait nous faire considérer comme des engagements sur la « foi » et sur « l’honneur ».

En prenant l’exemple de Douarnenez qui avait passé contrats et chartes avec L’Ofis ar brezhoneg, eh bien je constate que le breton a disparu totalement du bulletin municipal depuis l’avènement du sénateur-maire Philippe Paul !

Voilà de nombreux mois qu’ici même j’avais fait remarquer la cure d’élimination des graisses brittoniques ! Sans écho !
L’élimination ? C’est chose faite à ce jour, nous avons retrouvé «la ligne» sans douleur, sans une plainte _ ou alors bien étouffée_ du corps breton…local. Et de l’Ofis ar brezhoneg à qui l’on pourrait préconise, la requête auprès de CR, d’un « utile » S.A.V (Service Après Vente pour les nuls), Léna Louarn est certainement débordée ! Le CR (Conseil Régional pour les nuls) c’est encore une autre dimension ! Hein ?
De plus, la signalisation bilingue est lamentablement défaillante ou ignorée en ville d’YS, les autocollants d’AÏTA apposés sur bien des panneaux, faisant foi

Aux prochaines élections…Les disparitions et rejets de la signalisation en breton, ENFIN dûment constatés vont certainement susciter réprobations et indignations…Justifiés n’est-ce-pas ?...par les forces «progressistes»...

Votez utile, oui! Mais voter Holland c'est super utile!


Yann le Bleiz
Jeudi 14 novembre 2024
Pour la mairie de fouesnant, visiblement langue bretonne = folklore d'été, mais moins intéressant que le biniou qui est l'animation d'exellence pour les touristes!

La dame prétent que l'on parle breton sur le marché,... A bon? Bizarre, mais cela fait bien longtemps que les bretons n'osent plus parler en extérieur leur propre langue... A fouesnant (que je connais bien) comme ailleurs!

Ils ont tout simplement honte d'être au-mieux des étrangers dans leur propre pays, ou pire des curiosités à touristes!

C'est donc ça qu'il faut changer!

Bravo à Aïta, car on le voit bien... Une fois le discours officiel et jacobin passé même le maire de Fouesnant se retrouve «Couillon» (désolé pour le terme) face à la destruction de la langue de ses parents, destruction à laquelle il participe.

En temps normal, la honte de sa participation a cette destruction reste acceptable, tant que les honneurs de la république française gardent le dessus et que le peuple honteux de sa propre langue ne dit rien.

Mais quand le peuple est fier de sa langue, et montre à ce maire la honte qui est la sienne, la honte de folkloriser la langue de ses propres parents, d'en fait un truc à touriste, nous soyons bien que sa passivité coupable fini par lui prendre aux tripes!

Peut-être même revoit-il ses parents parler breton!

Le maire a fait des promesses, j'espère que nous aurons un suivi de la tenue de ses promesses!

Bravo encore à Aita!
Bravo pour votre détermination dans la bonne humeur et le savoir vivre!


Fulup Emery
Jeudi 14 novembre 2024
Quand je disais «Bravo ai'ta... maintenant faut passer à la vitesse supérieur. »
je ne parlais pas pour vous. Vous faites votre boulot et les avancées sont... malheureusement quasi nulles.
Il faut taper là ou ca fait mal, c'est à dire le porte monnaie. SAB an distro ?

Kilian Gastinger
Jeudi 14 novembre 2024
Une correction à apporter à l'article: un des militants d'Ai'ta! a été pris par la gendarmerie à coller un autocollant sur un panneau routier, et non pas à le taguer (càd appliquer de la peinture).

Michel prigent
Jeudi 14 novembre 2024
Pauvres jeunes !
Ils sont «gratifiés» d'une amende de 1 690 € pour une action anodine (j'aimerais connaître le détail de cette facturation de remise à l'état initial)...«Frapper au porte-feuille» fait partie d'une politique de répression très dissuasive.
Pauvres jeunes ! Qui viennent rappeler aux anciens, élus et citoyens comment pendant la période des «30 glorieuses», ceux-ci ont participé, par leur passivité, à la quasi disparition de leur langue historique et qui de surcroi, leur laissent un héritage de 30 000€ de dettes par habitant !

Bertrand Deléon
Jeudi 14 novembre 2024
Bravo Ai'ta.
Quelle mauvaise foi M. le Maire ! Encore un enième brittophone de langue maternelle plus opposé à la langue bretonne que n'importe qui. Assez classique, la république française a bien travaillé.
Toutefois, même si l'action d'Ai'ta a été bien organisée et à le mérite d'exister, je pense qu'un personnage comme celui-ci comprendrait et mériterait l'efficacité d'autres méthodes, sans discussion.

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