Aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Mise au point de Patrick Mareschal

Communiqué de presse publié le 16/05/08 14:51 dans Economie par Philippe Grosvalet pour Philippe Grosvalet

Communiqué de presse du Conseil général de Loire-Atlantique

Nantes, le 16 mai 2008

Face aux récentes déclarations des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, réunis au sein de l'ACIPA, Patrick Mareschal, président du Conseil général, dénonce fermement les mensonges et les attaques personnelles.


“Autour du projet d'aéroport Notre-Dame-des-Landes, qui engage le développement notre territoire, j'ai toujours œuvré dans une démarche de dialogue, d'écoute et d'échanges. Les portes du Conseil général ont toujours été ouvertes aux opposants à ce projet. Aujourd'hui, je constate que ce respect n'est pas payé de retour. Je me dois donc de répondre aux récentes déclarations et contrevérités diffusées par les opposants au projet.

  • En premier lieu, l'ACIPA me prête de façon répétée des propos inexacts.
    En novembre 2005, dans une lettre que j'adressais à l'association, j'indiquais précisément : Si le trafic enregistré à Nantes-Atlantique marquait une nette inflexion à la baisse en 2006 et 2007 en relation avec l'évolution du prix du pétrole, je ne manquerais pas de remettre en débat au Conseil général le calendrier ou l'opportunité du projet prévu par l'État, maître d'ouvrage.
    En ce début 2008, je constate que si le coût du baril de pétrole a effectivement augmenté, le trafic aérien continue de progresser, y compris pour le site de Nantes-Atlantique.

  • En second lieu, je souhaite revenir sur les chiffres les plus fantaisistes, alarmistes, voire inflationnistes, qui circulent concernant l'emprise au sol du futur aéroport.
    Après 1 500 hectares, 2 000 hectares, les détracteurs du projet dénoncent aujourd'hui une emprise de 5 000 ha ! La réalité est heureusement plus modeste. En effet, depuis le lancement du projet, il y a une trentaine d'années, le Conseil général a dûment acquis 1 000 hectares sur le site, tandis que le dossier de déclaration d'utilité publique mentionne 1 200 hectares.

    Je dénonce également la confusion savamment orchestrée autour de l'engagement prochain de la procédure d'aménagement foncier : depuis le transfert de cette compétence par l'État en janvier 2006, le Conseil général est en effet légalement tenu d'engager toute procédure d'aménagement foncier.

    Autrefois nommée « remembrement », celle-ci consiste à minimiser l'impact de grands équipements et organiser une répartition cohérente et équilibrée du territoire concerné en procédant à des échanges de parcelles. Le Conseil général est donc aujourd'hui dans l'obligation de mandater des techniciens et géomètres pour le compte de tout maître d'ouvrage ayant obtenu une déclaration d'utilité Publique ; c'est le cas pour le projet d'aéroport, dont je rappelle qu'il relève de la maîtrise d'ouvrage de l'État.

    Concernant les effets néfastes d'un tel projet, nous avons toujours indiqué que le Conseil général restera vigilant en continuant d'être le défenseur des intérêts locaux : ceux des riverains qui ne devront être ni bafoués, ni lésés ; ceux des agriculteurs, qui devront être réinstallés dans des conditions économiques améliorées ; ceux des opérateurs déjà présents dans l'agglomération, dont les compétences et le rôle devront être confortés par l'aéroport et les nouveaux intervenants ; ceux enfin des contribuables locaux, ce projet devant être financé pour l'essentiel par l'État et les entreprises privées à qui il a décidé d'en déléguer la construction et la gestion.

    Je reste convaincu pour ma part de la nécessité de cet équipement, et j'inviterai donc très prochainement mes collègues de l'assemblée départementale à lui réaffirmer leur soutien.

    Patrick Mareschal


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