Près de 300 personnes ont réalisé une chaîne humaine entre la préfecture et le monument des 50 otages à l'appel du collectif 44=Breizh, de Bretagne Réunie et du comité des Bonnets rouges de Nantes.
Malgré des délais d'organisation très courts et dans un contexte de long week-end, cette mobilisation est un succès.
Cette action visait à dénoncer, suite aux fuites parues dans la presse, le risque d'une absence de prise en compte dans la réforme territoriale de la revendication exprimée depuis 40 ans par la population pour une Bretagne réunifiée.
En effet, la plupart des présidents de régions ou de conseils généraux, certains maires de grandes villes, s'expriment sur ce sujet en tentant d'imposer soit une région Grand Ouest, ou un statu quo, pendant que l'État semble prêt à tout les compromis pour éviter de froisser les responsables locaux.
Par ailleurs, des collectivités comme la Région Pays de la Loire ou la ville de Rennes n'hésitent pas à utiliser les moyens financiers, techniques et humains de leurs administrations pour imposer ce découpage au lieu de favoriser le débat.
Alors qu'aucune manifestation populaire n'existe en France pour peser sur le projet de réforme territoriale, les habitants de Loire-Atlantique et plus largement de Région Bretagne, quant à eux, se mobilisent comme depuis 40 ans pour défendre un projet : la réunification de la Bretagne.
10.000 personnes ont manifesté à Nantes le 19 avril dernier pour demander à l'État et aux élus locaux de prendre en compte cette revendication. Par ailleurs, des associations, des universitaires, des élus, des économistes proposent un redécoupage de l'ouest de la France plus cohérent, réunifiant la Bretagne sans déséquilibrer les régions voisines.
Comment serait-il possible que ces personnes ne soient pas entendues, consultées ?
Le président François Hollande s'apprête à proposer une carte qui ne prendrait pas en compte cette réalité. La région Pays de la Loire se refuse à consulter ou auditer toute personnalités favorable à une restructuration du découpage régional. Nous avons l'impression que la population reste prise en otages de son avenir institutionnel.
Il n'est pas acceptable que la population ne puisse décider dans quelle région elle souhaite vivre et qu'aucun débat ne soit ouvert avec la société civile !
C'est pourquoi, symboliquement, nous avons décidé de nous enchaîner entre la préfecture, représentant de l'État, et la statue des 50 otages, qui représente la lutte pour la démocratie, pour réclamer un débat qui ne soit pas pris en «otage» et pour que les aspirations des habitants des cinq départements bretons soient prises en compte.
Nous appelons à se réunir devant les préfectures de Bretagne, mardi prochain, pour réagir aux annonces de François Hollande sur le redécoupage des régions qui devrait être rendu public cette même journée.
Démocratie et Réunification !
(voir le site) de 44=Breizh, page du communiqué.
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