A Nantes serait-il interdit de prononcer les mots "breton" et "Bretagne" ?

Communiqué de presse publié le 18/04/18 20:32 dans Politique par Sébastien Girard pour Sébastien Girard
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Madame la Maire de Nantes, Johanna Rolland, a exprimé son indignation suite au vol du reliquaire abritant le cœur de la Duchesse Anne de Bretagne au Musée Dobrée de Nantes dans la nuit du vendredi au samedi 14 avril 2018.

Outre un magnifique ouvrage d'orfèvrerie, c'est avant tout une pièce unique et symbolique du patrimoine national breton. Ce reliquaire a été fabriqué en 1514 pour abriter le cœur d'Anne de Bretagne. Celle qui a été deux fois reine de France savait qu'elle serait inhumée à la nécropole royale de Saint-Denis, mais elle souhaitait que son cœur repose dans sa ville natale de Nantes, en pays breton.

Ce qui nous choque, au-delà du vol en lui-même, ce sont les termes employés lors du communiqué de madame la Maire de Nantes.

Certes, Le communiqué fut modifié par la suite, mais parler du «château des ducs de Nantes» et «du sentiment particulier lié à la personnalité d'Anne de Bretagne et à l'empreinte qu'elle a laissée dans l'histoire de Nantes» en laissant entendre, qu'il y eut des Ducs de Nantes et en ne parlant à aucun moment de Bretagne est un acte politique fort.

C'est nier l'Histoire de la ville dont elle est maire. C'est occulter l'Histoire de la Bretagne lors de laquelle Nantes fut la capitale d'un Etat souverain, d'une province du royaume et par la suite de la République Française.

Proposer une nouvelle interprétation de l'Histoire, une démarche critique, réviser de manière rationnelle certaines opinions couramment admises en Histoire est, nous osons le croire, une maladresse.

Nous, Parti Breton, souhaitons que madame la Maire de Nantes présente des excuses pour cette « maladresse » à l'ensemble des amoureux de l'Histoire, de l'Histoire de Bretagne et en particulier à l'ensemble du peuple breton.

Par ailleurs, nous soutenons la démarche du Comité Anne de Bretagne qui se propose comme médiateur pour organiser la restitution du reliquaire.

L'ensemble du Parti Breton se joint à sa réussite.

Le Bureau Politique


Vos commentaires :
Yann D
Vendredi 22 novembre 2024
Même chose dans la présentation des 80 jours de «Complètement Nantes» dans la carrière Miséry. Le mot Bretagne est banni. Cette carrière est pourtant clairement dans le Sillon de Bretagne en bordure du système de failles entamant tout l'Ouest de la Bretagne. Dans le quartier Saint-Anne et Chantenay où de nombreux bretons du Nord sont venus s'installer. Pas un concert de musique bretonne pendant les 80 jours de festivité.

Paul Chérel
Vendredi 22 novembre 2024
Comme c'esr beau, cette indignation ! Et, sans le vouloir, j'espère, cette révérence devant MADAME LA maire ! Les Bretons - même ceux qui font la moue, pour admettre que le département N° 44 est breton - n'attendent-ils pas un langage un peu plus vigoureux pour remercier cette MADAME LA à la prochaine occasion électorale en ne lui accordant plus aucune voix. L'erreur est humaine, elle peut être aussi nantaise. La Bretagne a besoin de son pays nantais, le pays de Nantes a besoin de sa Bretagne intégrale. Madame La , BONSOIR ! Paul Chérel

Didier Lebars
Vendredi 22 novembre 2024
On pourrait aussi préciser ce qu'il est advenu de la dépouille d'Anne de Bretagne à St. Denis. En 1793 la Convention décida de s'attaquer aux tombes de St Denis. Pour faire le boulot, des débiles ont joué avec les cadavres devant la foule des environs. On trouve tout les détails morbides sur Youtube, blogs ...

La dépouille d'Anne de Bretagne fut profanée le 18 octobre 1793. C'est l'histoire de Nantes ?


Fañch
Vendredi 22 novembre 2024
le peuple de Paris s'est essuyé les pieds sur le cadavre de la Duchesse souveraine de Bretagne, mais chut ! pas un mot dans les livres romancés d'hystoire de Bretagne.

Si elle a fait envoyer son coeur à Nantes, en Bretagne, c'est qu'elle ne portait pas ce peuple de Paris, ni les François (français), dans son coeur.


Lucien Le Mahre
Vendredi 22 novembre 2024
Encore un «bobard» politique et médiatique, que l'on doit placer ici au crédit de l'entreprise, sciemment organisée, de substitution d'identité de la Loire-Atlantique et de ses habitants, suite logique à sa séparation arbitraire de la Bretagne par le Décret de Guy Mollet de 1956 ressuscitant sans état d'âme celui de Pétain en 1941 qui, lui, fut aboli à la Libération.

Trêve de fausses excuses et de regrets hypocrites : depuis 1956, aucun élu ni aucun courant politique hexagonal de gauche de droite ou du milieu n'ont jugé utile de revenir sur cette amputation pourtant illégale en droit européen et international, la population n'ayant pas été consultée.

Fakenews ! diront donc avec nous les plus «tendance». Peu importe le mot. Le plus grave c'est qu'en matière de désinformation, plus c'est gros, plus cela marche, car bien sûr il n'y a jamais eu de Duc de Nantes, le Pays de Nantes - et non votre ville seule, Madame la Maire ! - constituant un Comté jusqu'à la Révolution.

Par contre il y eut des Ducs de Bretagne, notamment les derniers, ayant demeure à Nantes, au fameux château dont, après avoir tu un moment la sulfureuse appartenance, on a voulu faire carrément un «Château de la Loire» bien français.

Si un trucage brille rarement par son honnêteté intellectuelle, celui-ci était malgré tout assez malin car, géographiquement, le château de Nantes est en effet sur la Loire. Mais historiquement, il fut construit par la Bretagne souveraine pour faire pièce au voisin français, alors que les Châteaux dits de la Loire étaient des villégiatures des Rois de France.

Cela change évidemment tout comme on le comprendrait mieux sur le Rhin que sur la Loire et heureusement la supercherie fut contrée par des Bretons vigilants et l'affaire finalement enterrée par l'UNESCO.

Mais tout cela peut être pris pour argent comptant par le lecteur de presse lambda puisque l'Histoire de Bretagne n'est enseignée ni dans le «Comté de Nantes», ni dans ceux de B4, restant ainsi cantonnée à la curiosité de chacun et au domaine discret du privé, même si les moyens de se renseigner sont aujourd'hui incomparablement plus larges que par le passé.
C'est pourquoi il faut rappeler sans cesse que le pays de Nantes fut rattaché au domaine royal breton - en même temps que celui de Rennes et de Retz - par le Traité d'Angers de 851 entre Charles Le Chauve, roi des Francs et Eripoë, roi des Bretons armoricains, définissant du coup les limites historiques de la Bretagne, les plus stables d'Europe.


Maryvonne Cadiou
Vendredi 22 novembre 2024
Ce n'est pas nouveau, hélas, si l'on considère des débretonnisations, non pas de langage mais matérielles, de fait. Un exemple ici, sur ABP (excusez-moi de me citer), avec de nombreux commentaires, en 2012 : Voir le site intitulé Le ponton Anne de Bretagne n'existe plus à Nantes. Réflexions sur la débretonnisation. Il s'appelle Ponton Belem...
Quant à madame Rolland, souvenons-nous qu'elle a été élue sous l'égide du maire précédent, celui que j'ai entendu, dans la cour du château des ducs de Bretagne (oui !) accueillir les chevaliers bretvins le 2 mai 2008 pour les 60 ans de la confrérie (dans laquelle il a été intronisé en
par un long discours où il n'a pas prononcé une seule fois le mot Bretagne, devant des représentants des bailliages étrangers. C'était le château des ducs ou encore la duchesse Anne, et plusieurs fois...
Pour la petite (?) histoire, sachons que la maire de Nantes a été intronisée Voir le site en octobre 2015 ainsi que de nombreux élus des PDL, et dans l'Hôtel de Région même. Ce contre quoi l'association Bretagne Réunie a évidemment protesté, par lettre du 26 octobre Voir le site ître-Copie-pour-Site.pdf pour le texte de la lettre.

Maryvonne Cadiou
Vendredi 22 novembre 2024
Deux compléments :
- Oubli réparé : cet ancien maire de Nantes a été intronisé Chevalier Bretvin autour de 1993, (soit pendant sa première mandature -1989-1995), d'après un article de Presse Océan. Cette distinction n'est pas mentionnée sur sa page wiki.
- le lien exact pour la lettre de Bretagne Réunie aux Bretvins est : Voir le site Quelle idée d'y avoir mis un i accent circonflexe !

TY JEAN
Vendredi 22 novembre 2024
Et que pouvait-on lire, hélas, dans le Ouest-France de jeudi 19 avril ?
rubrique Hors-séries et magazines:
c'est le printemps, baladez-vous en Bretagne ET en Loire-Atlantique...
cela me fend le coeur aurait-pu dire notre pauvre Anne...
Quant à des élus locaux étant en dessous de tout et même de l'Histoire de la Bretagne...
ironie du sort : la plupart des médias indiquent « le vol du reliquaire au château des ducs de Bretagne »

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