500e anniversaire de la mort d'Anne de Bretagne, dernière souveraine du duché indépendant

Reportage publié le 9/01/14 0:50 dans Histoire de Bretagne par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Fénelon disait que « un bon historien n’est d’aucun pays ». C'est sans doute vrai. Une biographie anglaise ou allemande ou mieux, russe, car les Anglais comme les Allemands sont impliqués dans la guerre d’indépendance du duché, serait sans doute plus objective. Quoiqu’il en soit, des douzaines de biographies existent au sujet d’Anne de Bretagne, celle qui fait le plus autorité étant sans doute celle de Philippe Tourault.

Avant de narrer brièvement la vie d'Anne de Bretagne, il faut bien comprendre qu’on est à la fin du Moyen Âge et que se chevauchent à la fois les intérêts dynastiques et nationaux car, oui, en dépit de ce que nous affirment les historiens marxistes comme Alain Croix, le concept de nation, ou plutôt le sentiment national, existait bel et bien, même si le mot ne faisait pas partie du vocabulaire politique de l’époque. Les faits et les dires sont là pour le prouver.

En ce qui concerne les aspects dynastiques, il est essentiel de comprendre que tous les acteurs, ennemis ou alliés, sont de la même famille : ce sont des Valois. Ils ont tous pour grand-père ou arrière grand-père Charles V roi de France. Anne de Bretagne est une Valois, même si elle est, aussi, une Monfort, la dynastie sortie vainqueur de la guerre de succession de Bretagne. François II de Bretagne est le cousin du duc d’Orléans, futur Louis XII. Anne de Bretagne épousera donc son oncle. Les dynasties ne semblent avoir eu que deux considérations : les mariages consanguins qui permettent de conserver les royaumes et les mariages d’alliances qui permettent de les accroître ou d’acquérir des alliés, les deux pouvant aller de pair.

Le sort de la Bretagne va se jouer d’abord sur le terrain militaire, et la Bretagne est très défavorisée, car dix fois moins peuplée, même si plus riche (on pourrait dire, même si c’est anachronique, que son PNB est plus élevé que celui de la France). Il va aussi se jouer sur une différence essentielle dans les règles de successions. La royauté française suit la [[loi salique]], très mal nommée, en fait, car c’est une loi latine et romaine, c’est-à-dire que les femmes ne peuvent hériter - cela garantissait que le royaume ne deviendrait jamais une dot. Les femmes Valois ne peuvent régner, sauf en tant que régentes et cela sera le cas d’Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI. En Bretagne par contre, comme en Angleterre et en Écosse, les femmes peuvent hériter du royaume ou du duché. C’est une tradition sans doute héritée des anciens Celtes où l’égalité des sexes existait bel et bien. Le duché étant voisin de la France, ces différences le mettaient forcément dans une position dangereuse, puisqu’il suffisait d’un mariage entre une duchesse et un prince Valois pour facilement annexer le duché après quelques promesses dans les contrats de mariages.

En second mariage, le duc, François II de Bretagne, avait épousé Marguerite de Foix - fille du comte de Foix-Béarn et du roi de Navarre - et petite-fille du roi d'’Aragon. Le 25 janvier 1477 naîtra leur première fille, Anne. Anne aura une soeur, Isabelle (ou Isabeau), née en 1478 et décédée en 1490, une demi-soeur, Françoise, et deux demi-frères François (François d’Avaugour) et Antoine (qu'on appelle à l'époque des bâtards). Tous les enfants sont élevés sous le même toit, c’est-à-dire le château ducal à Nantes ou la résidence d’été, le château de Suscinio.

L'éducation d'Anne fut confiée à Françoise de Dinan, fort savante et versée dans les lettres et les arts. Anne apprendra le français, le breton, le latin et le grec et même un peu d'hébreu. Elle chante, danse, joue de la musique, peint et brode. Elle est aussi très très cultivée pour son époque. Ses contemporains la décrivent comme une enfant à l'esprit net, au sens droit, une princesse accomplie, à l'intelligence ouverte, très généreuse, mais qui n'oublie ni les injustices, ni les offenses.

Au physique, petite, légèrement boiteuse, ce n’était pas une beauté, mais elle avait beaucoup de charme. Un air de noblesse, de bonté et de décision se dégageait de sa personne.

Son enfance eût été des plus heureuses si le duché de Bretagne n'avait été menacé en permanence par le royaume de France et son roi, le fourbe et cruel Louis XI, aux exactions innombrables au point qu’on l’appelait «l'araignée universelle». Louis XI est obsédé par deux choses, l'agrandissement de son royaume et le renforcement du pouvoir central et ceci par tous les moyens possibles, y compris les plus machiavéliques. Si Louis XI précède Machiavel, il est impossible qu’il ne lui ait pas servi de modèle, même si l’auteur du Prince l’a nié.

Pour protéger le duché et son héritière, François II signe un traité d'alliance avec Édouard IV d'Angleterre qui s'engage à marier son fils, le prince de Galles, avec Anne, quand ils seront en âge. Malheureusement, Édouard V sera assassiné en 1483. Il y a aussi des tentatives de fiançailles avec le Gallois Henry Tudor, le futur Henry VII d'Angleterre, résidant alors en exil en Bretagne et familier de la cour ducale. Cela tourne mal aussi, puisque François II, pressé financièrement, trahit Henry, tentant de le livrer à son rival Richard III. Anne ne sera pas reine d'Angleterre.

Louis XI est mort en août 1483. Il aurait dit sur son lit de mort à sa fille Anne de Beaujeu qui deviendra la régente : « Il vous faudra régler le sort de la Bretagne ». Tout un programme qu'elle mènera d'ailleurs presque à terme avec le succès que l'on sait. Grâce à une forte armée de mercenaires suisses et une artillerie excellente, l'armée royale, commandée par le jeune et talentueux lieutenant-général poitevin La Trémoille, infligera à l'armée ducale une sanglante défaite à Saint-Aubin du Cormier le 28 juillet 1488. 6.000 morts du côté breton dont un fils Rohan, aussi prétendant à la main d’Anne de Bretagne. Plusieurs milliers de prisonniers furent passés au fil de l'épée, y compris et tout d'abord, des centaines d'archers anglais que le roi d'Angleterre avait envoyés au secours du duc, son allié par traité. Comme les soldats bretons avaient aussi revêtu l’uniforme à croix rouge des archers anglais et gallois, ils furent aussi tués, ainsi que les blessés qui furent achevés. Un vrai massacre. Louis d’Orléans, qui combattait dans le camp breton, fut épargné au vu de son rang.

Acculé, François II doit signer le traité du Verger, le 19 août 1488. Il promet par ce traité que sa fille et héritière Anne ne se marierait pas sans le consentement du roi de France. Désespéré, le duc meurt en son manoir de La Gazoire à Couëron le 9 septembre suivant.

Malgré son jeune âge, Anne comprend qu'elle doit se marier pour échapper au tyran français. Parmi les sept prétendants possibles, ses conseillers choisissent Maximilien, duc d'Autriche et héritier du Saint-Empire romain germanique.

Entre temps, Anne aura été couronnée duchesse de Bretagne en février 1489 à Rennes, comme le veut la tradition. Et c'est le 19 décembre 1490 qu'Anne épouse Maximilien à Rennes lors d'une cérémonie pour laquelle le duc d'Autriche s'est fait représenter par Wolfgang de Polham, suivie d'une messe dans la cathédrale célébrée par Mgr Michel Guilbé.

Le traité du Verger est donc brisé et la guerre reprend. La Bretagne est de nouveau envahie en 1491 et occupée par l'armée du nouveau roi Charles VIII. Le sire d’Albret, un autre prétendant à la main d’Anne de Bretagne déçu de ne pas avoir été choisi, livre la ville de Nantes au roi mais Anne a pu se réfugier à Rennes qui lui reste fidèle alors qu’elle est trahie de toutes parts.

En octobre 1491, l'armée royale met le siège devant Rennes. Rennes résiste. Le roi y vient en personne et propose à Anne de l'épouser. Louis d’Orléans est même libéré de prison pour servir d’intermédiaire. Les conseillers de la duchesse la pressent d'accepter pour le bien de son peuple. Les États de Bretagne réunis à Vannes y sont aussi favorables mais les pressions sur eux ont été certaines. Elle refuse d’abord. Henry Tudor, pas très rancunier et sachant ce qu’il doit à la Bretagne, lui offre son aide pour l’aider à fuir en bateau, afin qu'elle rejoigne son mari Maximilien d’Autriche, mais elle ne peut se résoudre à quitter les siens et sa Bretagne. Le peuple désirant la paix, elle finit par accepter le mariage avec Charles VIII.

Son mariage avec Maximilien sera déclaré nul par le pape, car non consommé. Les promesses de mariage entre Charles VIII et Marguerite d’Autriche sont aussi abandonnées. La Bretagne vaut mieux que l’Artois et la Franche-Comté que Marguerite apportait en dot. Elle est à cette époque un des États les plus riches d’Europe. « Le Pérou de la France », dira, plus tard, François Ier.

Le mariage a lieu dans la forteresse de Langeais, loin de la Bretagne, et dans un quasi-secret, le 6 décembre 1491. La noce étant entourée d'’un fort parfum de rapt, le pape Alexandre VI n'accordera sa dispense qu'après une déclaration solennelle d'Anne affirmant qu'elle n'avait été l'objet d'aucune violence. Elle dut quand même se montrer nue devant le duc d'Orléans (le futur Louis XII qui sera son deuxième époux), le duc de Bourbon, Madame de Bourbon - qui n'est autre que l'ancienne régente Anne de Beaujeu, l'ennemie implacable qui semble avoir eu l’idée de ce mariage -, Monseigneur d’Aurigny et des sage-femmes qui iront jusqu’à vérifier sa virginité. On veut s'assurer qu'elle n'a pas de difformités cachées et qu'elle pourra être une bonne génitrice d'enfants royaux, dont un futur roi de France. On lui demande aussi de marcher pour vérifier sa légère claudication. Anne, encore adolescente - elle n'a pas encore 15 ans - est humiliée.

Anne s'installe à la cour de France qui est sans doute pour elle, tellement attachée à sa Bretagne, une prison. Son premier fils, Charles-Orland, né le 11 octobre 1492, alors qu'elle avait seulement 15 ans, meurt de la rougeole en décembre 1495. On lui avait interdit d’aller voir son fils enfermé à Amboise. Il était âgé de 3 ans et avait été séparé de sa mère très tôt, soi-disant pour le protéger des maladies infectieuses alors courantes à la cour. On ne peut pas ne pas se demander si on ne voulait pas aussi le protéger du virus breton. Certes le terme n’existait pas, mais aurait-on eu peur qu’elle lui transmettre l’amour de la Bretagne ? Anne fut très affligée par la séparation, puis par ce décès. Elle aura trois autres enfants de ce premier mariage : Charles, François et Anne, qui meurent tous peu de temps après leur naissance en 1496, 1497, 1498. Pour Charles, le cadet qui mourra en fausse couche avant Charles-Orland, l’héritier du duché donc, on ne peut que constater qu’il fera l’objet de beaucoup moins d’attention puisque le roi invitera avec force Anne à la chasse, alors qu’elle est enceinte de six mois.

En cette même année 1498, le sort la débarrasse de Charles VIII qui se tue dans un banal accident. Alors qu’il se rend à un jeu de paume, avec son escorte de pages et suivi par la Reine qu’il avait invitée, il doit emprunter un passage étroit pour accéder à des tribunes, hors service qui aurait aussi servi de pissotière aux archers. Il glisse ou trébuche et vient se cogner la tête contre le linteau d’une porte un peu trop basse. Il se relève mais s’évanouit pendant le match et meurt quelques heures plus tard d’une congestion cérébrale.

Anne, beaucoup moins affectée de la perte du roi que par la perte de ses enfants, profite de sa liberté retrouvée pour rétablir les droits de son duché. La chancellerie (le gouvernement du duché) est rétablie seulement deux jours après le décès du roi. Elle obtient du nouveau roi Louis XII, qui avait combattu aux côtés des troupes bretonnes à Saint-Aubin du Cormier, le retrait des troupes d'occupation françaises en Bretagne.

Anne ne pouvant épouser qu’un roi de France, comme stipulé dans le contrat de mariage humiliant qu’elle avait dû signer lors du mariage avec Charles VIII, et ayant elle-même une amitié profonde depuis toujours pour le duc d’Orléans, elle accepte de l’épouser. Louis XII était le cousin de François II de Bretagne ; si les deux veulent se marier, le pape doit approuver un mariage royal consanguin.

Louis XII doit aussi répudier son épouse Jeanne de France, une femme disgraciée et difforme, fille de Louis XI. Son père l’avait forcée à épouser son cousin le duc d'Orléans. Sur la base de non-consommation du mariage, le pape, très conciliant envers les rois de France, donnera son accord aussi pour le divorce. Ces formalités accomplies, le nouveau roi pourra épouser Anne, rentrée en Bretagne dès août 1498. C'’est là que Louis viendra la rejoindre pour l'épouser le 9 janvier 1499 dans la chapelle du château des ducs de Bretagne à Nantes.

En octobre 1499 naîtra une première fille, Claude, puis en janvier 1503, un fils qui meurt à sa naissance, puis en octobre 1510, c'est la naissance de Renée qui deviendra duchesse d'Este et à qui aurait dû revenir le duché de Bretagne (elle intentera d'ailleurs un procès à la France, ayant de plus choisi la confession protestante). Claude héritera donc du titre de duchesse de Bretagne, titre qui lui sera confisqué par son mari, François Ier. Par traité, Claude aurait dû épouser Charles Quint, mais le plan sera abandonné à la mort d’Anne qui y tenait beaucoup, car elle espérait que la Bretagne aurait plus de chance de retrouver son indépendance par ce mariage bien négocié.

En 1505, Anne revient en Bretagne pour un grand Tro Breiz sur la route duquel elle est acclamée par son peuple. C'est durant ce voyage qu'elle vint à Brest admirer le navire dont elle avait ordonné la construction en 1496, La Cordelière, le plus grand navire de l'époque, qui affronta les Turcs en Méditerranée, puis sous les ordres de Hervé de Portzmoguer, affronta le vaisseau anglais le Regent au large de Brest en 1513 et connaîtra une fin tragique. Le Folgoët fut aussi une étape importante de ce retour aux sources car sa basilique est liée à la dynastie des Montfort. Anne s’y rendra à quatre reprises en 1491, 1494, 1499 et 1505.

Si elle n'oublia jamais sa Bretagne, Anne fut une reine admirée et remarquable. Pendant que ses deux époux successifs guerroyaient en Italie, elle encourageait les Lettres et les Arts. Elle aurait essayé de décourager ses époux de ces aventures militaires, leur parlant plutôt de croisade contre les Turcs aux portes de Vienne ou pour reprendre Jérusalem, mettant la marine bretonne à leur service. Louis XII, comme Charles VIII, était roi de Naples, mais aussi roi de Jérusalem. La reine correspondait aussi avec le roi Ferdinand d'Aragon, son cousin, discutant des voyages de Christophe Colomb et de la découverte de l'Amérique. Ni Charles VIII, ni Louis XII ne comprendront l’importance de ces découvertes maritimes.

À côté d'auteurs et d'artistes français et italiens, elle soutint Pierre Le Baud, le premier grand historien du duché, et aussi Jean Meschinot, qui avait été au service de ses prédécesseurs les ducs de Bretagne depuis Jean V. Parmi les nombreux artistes qu'elle encouragea et soutint, il y avait Michel Coulm, dit Michel Colombe, originaire du Léon, qui sculptera la statuaire du tombeau de François II et de son épouse, aujourd'hui dans la cathédrale de Nantes.

La vie tragique d’Anne de Bretagne finit brusquement à l’âge de 37 ans. Elle meurt au château de Blois le 9 janvier 1514 de complications dues à des calculs rénaux, sans doute une [[Pyélonéphrite]] avec toutes les douleurs qui accompagnent cette maladie qu’on appelait, à l’époque, la gravelle.

Elle fut inhumée dans la basilique de Saint-Denis le 16 février suivant et, sur sa demande expresse, son coeur fut placé dans un reliquaire en or qui fut conservé au couvent des Carmes de Nantes, là où se trouvaient les mausolées des ducs et duchesses de Bretagne. Ce reliquaire, hélas vide, car profané pendant la Révolution, est conservé au musée Dobrée, à Nantes, qui l'a prêté au musée du château des ducs de Bretagne.

Avec ce décès, la Bretagne qui avait tant aimé sa duchesse perdait celle qui l'avait aussi tellement aimée et qui fut le dernier rempart des libertés bretonnes.

Philippe Argouarch

Sources :

- un texte de Jean Cévaër qui a servi de substrat à cet article (voir le site) ;

- la biographie d'Info Bretagne (voir le site) ;

- Anne de Bretagne. Philippe Tourault. Éd. Perrin, 1990, 1996, 2000, 2004 ;

- Anne de Bretagne : l'Hermine et le Lys. Mireille Le Sage. Éd. Télémaque, 2011 ;

- 1532-1790. Les dessous de l'Union de la Bretagne à la France. Michel de Mauny. Éd. France-Empire, 1986.


Vos commentaires :
Gwenn Pelliet
Jeudi 14 novembre 2024
Très bonne initiative d'AgenceBretagnePresse d'inclure l'émission de Francebleubreizhizel consacrée au 500e anniversaire, de façon à ce que dans le monde entier, la diaspora bretonne soit au courant par les ondes, par les médias de ces évènements. Tous les modes d'information sur cette année 2014 consacrée à Anne de Bretagne sont complémentaires - merci

Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
3 remarque :

1) Il y a un oubli important sur le fait qu'Anne a marié par traité sa fille Claude à Charles le Quin (ce qui n'est pas rien) pour protéger l'indépendance du pays. Sous la pression des noble Louis XII annulera ce traité, ce qui mit la France et le Saint-Empire aux limites de la guerre, la France devant payer un dédommagement important pour l'éviter. Louis XII lui-même considéra son geste comme une trahison envers sa femme. Quelque année plus tard, Anne étant décédée, il lui aurait demandé pardon lors du mariage de Claude au futur François 1er, le plus rapide et le plus triste mariage d'un roi de France selon les témoins de l'époque.

C'est François 1er, mari de Claude, qui fera perdre son indépendance au duché. Jusqu'à Claude, la Bretagne restait officiellement indépendante. Claude n'était pas Anne et François 1er était l'un de ces rois violent dont la France a le secret!

2) Anne n'a pas «soutenu» Pierre de Baud, elle lui a passé commande de l'histoire de la Bretagne en lui ouvrant toutes les archives, afin de limiter les effets d'une réécriture par les français au cas ou les événements tourneraient au désavantage de la Bretagne.

3) Les «Libertés» sont les institutions du pays qui dureront jusqu'à la Révolution, soit plus de 2,5 siècles après. Après la perte d'indépendance, le Chef de l'Etat (Duc/Duchesse) et son Conseil (gouvernement) furent remplacé par un gouverneur français mais ce dernier devait respecter les lois bretonnes (ce qui se fera malgré tout, avec des hauts et des bas).

Anne fut le dernier rempart contre la perte de l'indépendance!

(PS : Et pour la petite histoire, il existe un débat sur le fait que Charles VIII ne se serait pas cogné la tête tout seul, la garde rapprochée d'Anne l'aurait aidé! Il est vrai que peu de personnes meurent en se cognant la tête et Charles VIII était un ennemi dans tous les sens du terme! Aux historiens de répondre!)


SPERED DIEUB
Jeudi 14 novembre 2024
Voici un lien à ce sujet
Voir le site

Michel Prigent
Jeudi 14 novembre 2024
Samedi 10 janv., FR3 à consacré une bonne émission sur Anne De Bretagne, bien documentée et
commentée sérieusement par des historiens, y compris un britannique (apparemment)même si certains comme Croix ou Guivarc'h avaient tendance à minimiser le statut autonome de la Bretagne.

Il me semble (je n'ai pas revérifié) que cette époque a ratée l'occasion de créer un Empire européen qu'aurait dirigé Charles Quint Empereur du St Empire Germanique.
Hélas, pendant que l'Europe germanique luttait contre les ottomans, qui iront jusqu'à Vienne, François 1er en
profittera pour conforter son Royaume créant une fracture irrémédiable entre germains et francs et qui confortée par le nationalisme exacerbé par la révolution française dure encore de nos jours.
«Les Nations on tué l'Europe» disait Noélle Lenoir (ministre, conseil d'état...) sur BFM en janvier 2009


Aude Wessel
Jeudi 14 novembre 2024
A propos de la carte des régions, dîtes-moi, à Nantes, on visite bien le palais de la duchesse des Pays de Loire, c'est bien ça?

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