40 ans après l’assassinat de Bobby Sands, l’autodétermination reste un crime

Communiqué de presse publié le 6/05/21 4:38 dans par pour

C’était le 5 mai 1981, Bobby Sands, le leader Républicain Nord Irlandais, décédait dans les geôles britanniques.

Agé de 27 ans seulement, celui qui était aussi député du Sinn Fein à la Chambre des Communes du Royaume-Uni, et donc théoriquement protégé par son immunité parlementaire, mourait après une grève de la faim qui dura soixante six jours. Bobby Sands est mort, victime de la fermeté et de l’entêtement de Margaret Thatcher, le Premier ministre britannique de l’époque.

Face au « problème irlandais » et en réponse à la question de l’autodétermination de l’Ulster, celle que l’on surnomma la « Dame de fer », préféra le jusqu’au-boutisme et la répression au dialogue et la recherche d’une solution pacifique.

« Il n'y a que des crimes de sang,  des attentats ou des actes de violences. Il n'y aura jamais de compromis avec cela. Il n'y aura jamais de reconnaissance politique de ces crimes », déclarait, apathique, Margaret Thatcher, au moment du décès de Bobby Sands.

Quarante ans après, le râle de Bobby Sands résonne encore avec émotion.  

Les accords du Vendredi Saint qui permirent de sortir de l’engrenage de la violence par une réponse politique, l’autonomie de l’Irlande du Nord, sont aujourd’hui menacés par le Brexit et l’intransigeance des Unionistes pro-anglais.

En ce jour de commémoration, nous adressons nos pensées les plus solidaires aux prisonniers politiques basques et corses ainsi qu’à leurs familles qui croupissent dans les cellules de l’État français.

Nous n’oublions pas non plus les prisonniers et exilés catalans, condamnés par la « justice » espagnole pour avoir organisé un référendum sur l’avenir de la Catalogne.

Malgré la construction européenne et la décentralisation, l’autodétermination demeure encore un crime. En ce triste jour d’anniversaire, nous en appelons au recueillement et au respect de la démocratie. L’autodétermination est un Droit. Pas un délit. 

Gustave Alirol, président de Régions et Peuples Solidaires

Ce communiqué est paru sur RPS


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