38e Festival Trans Musicales à Rennes

Le 38e festival Trans Musicales vient de se terminer le dimanche 4 décembre.

Chaque année cet événement bat des records de popularité, les salles était souvent complètes. Cette année les Trans ont reçu 33.000 spectateurs juste pour le Parc Expo et 62.000 participants pour l'ensemble des salles.

101 groupes se sont produits. Comme chaque année, il y avait plusieurs lieux de concerts : le Parc Expo, l'UBU, le Liberté/ l'Étage, le théâtre du Vieux Saint-Étienne et l'Aire Libre.

En 2016, les plus petites salles ont reçu des artistes plus originaux et mémorables que le grand Parc Expo.

Dès les premiers concerts à l'Ubu pour l'ouverture du festival, on a pu voir une bonne surprise avec «Liev», très jeune chanteuse britannique qui devenu bretonne en s'installant à Lorient. Cette artiste de 17 ans propose une musique d'une grande fraîcheur en même temps que maturité et perfectionnisme. Ses chansons pleines de blues mêlent nostalgie et modernité. Elle est promise à une grande carrière.

Une bonne découverte pour les spectateurs bretons fut le groupe de japonaises «Tsushimamire», qui a déjà pas mal de succès dans son pays d'origine. Ce groupe existe depuis 1999 et vient de sortir son 10e album. Le trio féminin a produit mercredi un rock vibrant qui reste en mémoire grâce aux paroles originales dans la langue de Michima.

Les meilleurs groupes de ce festival ont passé pour la clôture, dimanche, dans la salle de l'UBU, comme le groupe «Dagga Domes». Venus d'Oxford, ils ont porté le nom «Trophy Wife» puis  «Paddox». Le Trio a déjà sorti deux albums : «Aphrodisiaque» en 2014 et au printemps dernier «Optimistic Vision Of The Future». Leurs chansons mêlant house et pop électronique qui donne envie de se lâcher et oublier ses problèmes quotidiens. Le chanteur nous berce avec sa voix hypnotique, il sort de la scène et se mêle au public pour être plus proche d'eux. Ce groupe a un grand potentiel et pourra aller très loin.

Il ont été précédés par le groupe californien «NVDES». Leurs chansons danse-pop ont aussi conquis le public de l'UBU. Leur style est très moderne, ils ont écrit et présenté une chanson pour protester contre le nouveau président des État Unis Donald Trump. Le public breton a tout de suite adhéré à cette chanson comme aux autres nouveautés de ce groupe, avec, par exemple, le hit «The other side» ou «I want to make out at the gay club» .

Au Parc Expo, le jeudi, on pouvait voir «Anna Meredith», artiste britannique très diplômée qui a composé un opéra pour l'orchestre de BBC Scottish Symphony. Elle a fait son premier album en 2016 intitulé «Varmins». Ses chansons entre indie-rock et musique électro donnent un effet sympathique. La musique est soutenue par des instruments classiques comme violoncelle et clarinette. Ce mélange de modernité et classicisme fonctionne parfaitement.

Le vendredi, toujours au Parc Expo, le très attendu trio de Séoul «The Barberettes» a été une déception.

Il n'y avait pas beaucoup d'originalité dans cette formation qui a voulu faire un « barbershop », connu au début de XXe siècle pour chanter a cappella doo-wop. Il n'y avait que des reprises de grand hits des années 60 comme  «Mr Sandman»  ou «Be my Baby».

Le groupe Moon Gogo qui se produisait à l'Aire Libre fut une très intéressante création musicale et surprise. Le duo «Frédéric Pallegrini et E'Joung Ju» a créé de magnifiques chansons accompagnées d'un instrument coréen «geomungo», instrument à cordes créé il y a 1600 ans !

Les 39e Trans reviendront en décembre 2017 accompagnées de leur fidèle public comme Cécile, 37 ans, qui vient régulièrement de Brest. «Je prépare mes Trans chaque année, je fais mon plan pour voir un maximum de choses, je suis toujours agréablement surprise, j'adore ce festival !»