Michel Le Boulanger, pour l'arrivée de la Redadeg, a secoué l'auditoire.
Émouvant et fort, le discours du responsable de la Culture au Conseil régional a presque éclipsé l'excellent texte de Mich Beyer qui était dans le bâton-témoin, le relais que se sont donnés les 1.546 coureurs de la Redadeg.
Il a dit tout son discours en breton (un engagement réel, du jamais vu pour les bretonnants présents), en s'excusant de sa prononciation, qui était tout à fait honorable. Il a remercié les coureurs, les organisateurs.
Puis, il a appelé à la réconciliation des membres du mouvement culturel breton en prenant son propre exemple, celui de ses relations avec Pascal Boccou à qui cette Redadeg était dédiée, Pascal qui est mort prématurément d'un accident entre les deux Redadeg.
Les deux amis étaient comme des « frères » et ils se sont fâchés quinze ans. Ils avaient tant de choses à faire ensemble. Et quand ils se sont réconciliés, le « karr an Ankoù » (char de la mort) l'a fauché trois jours plus tard.
Il lance alors aux jeunes, aux deux fils amis, à l'ensemble de la foule amassée dans le froid du port du Rozmeur ce samedi : « Soyez moins cons que nous ». Pour sauver les cultures populaires, la langue bretonne, il faut un mouvement uni, et des hommes et des femmes qui font taire leurs différences...
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