Un débat de plus de deux heures dans la petite boutique quimperloise a permis de clarifier de nombreux points de la politique catalane et espagnole.
Trois invités catalans ont permis aux vingt personnes présentes de mieux comprendre la situation : d'une part, une population catalane très active dans ses revendications (des manifestations réunissant jusqu'à deux millions 500 000 personnes, dans un calme olympien, sans aucun débordement) et d'autre part, un Etat espagnol sourd à ces revendications et intervenant par la force.
Et c'est surtout ce déploiement de force policière des dernières élections, l'emprisonnement et l'inculpation de huit ministres catalans sous un motif de «sécession et réddition» qui pose problème côté Madrid : la sécession et la reddition sont des gestes violents, commis par la force. Or, ce qui caractérise le mouvement catalan, c'est sa non violence. Les discours de Puidgemont respectent les Espagnols, alors que les médias espagnols, le roi, le premier ministre font passer des messages de mépris et des ordres violents à l'encontre des Catalans. Rajol fait régner la terreur et plusieurs morts «accidentelles» parmi les personnes qui ont cherché à montrer les malversations et la corruption de ce personnage, montrent à quel point la violence, héritière des années de franquisme mais aussi, de l'Inquisition... est encore bien vivante.
Débats, chansons, lectures... la soirée a permis de confronter les avis, d'aller plus loin dans les clichés coloportés ici et là, de poser des questions aux premiers concernés qui ont vécu les manifestations et les élections, et se rendent aux urnes le 21 décembre. Que se passera-t-il alors ?
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