"La décentralisation sera un échec, si elle ne va pas avec la démocratisation"
Chronique publié le 5/02/23 12:40 dans Politique par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
Paul Ariès, une conférence stimulante et argumentée
Paul Ariès à Séné ce samedi 4 février 2023 (149 vues)
Invité par Stop Nucléaire 56/ Trawalc'h, lors du Forum social local, Paul Ariès a tracé l'état des lieux d'une démocratie malade qui ne prend pas en compte les vrais enjeux
Paul Ariès, politologue, directeur de l'Observatoire International de la Gratuité (OIG) a montré que la gratuité était avant tout une affaire politique. La France, malade de son hyper centralisation, ne se sortira des grands débats (énergie, santé, transports, ...) que si elle est capable de décentraliser intelligemment, laissant aux territoires la liberté de fonctionner sans être tributaires de multinationales, d'organisations lointaines qui peuvent à tout moment faire monter les tarifs (ce qui est le cas de l'eau, de l'électricité, etc.).
C'est par des politiques de «bassins de vie» que l'on pourra résoudre ces problèmes. En France et dans d'autres pays du monde, des initiatives très intéressantes se mettent en place avec succès : gratuité des transports dans plusieurs sites en France, gratuité des cantines, ... Dans certains pays, l'énergie est gratuite, et on ne la paye que si on a une deuxième résidence, que si on a dépassé ce qui était indiqué (si on a une piscine par exemple, si on chauffe à 22 degrés en permanence...). Des solutions existent pour l'énergie car autrefois de nombreuses villes avaient des solutions adaptées au contexte local (rivières, barrages, éolien, etc.). En Bretagne, comme le dit Yves le Bahy, «3500 moulins» produisaient de l'énergie au quotidien. Alors, pourquoi cette dépendance, cette victimisation permanente, alors que des solutions existent ?
Le très stimulant exposé de Paul Ariès trace des perspectives pour l'avenir. Il faut reprendre les territoires aux grandes firmes qui les ont privatisés, pour réussir à développer localement une vraie solidarité, une démocratie qui n'a pas honte de son nom...
Le jacobinisme sait faire croire aux naïfs qu'il serait capable de se démocratiser. Alors, il se déconcentre c'est-à-dire qu'il reste concentré mais ailleurs ; il se délocalise (l'ENS à Bordeaux, l'ENA à Strasbourg), ... Mais tout ceci ne change rien puisqu'il n'est question ni d'en finir avec les co-financements où l'État domine et contrôle, ni de décentralisation, ce qui signifie autonomie et vrais moyens de compétences locales impératives et exclusives. Les médias restent parisiens et le sport inclus dans des fédérations nationales. La culture, l'énergie sont hautement centralisées et les initiatives locales doivent pour espérer exister trouver un biais pour s'inclure dans le plan de l'État. Anecdote : Pour le Concorde, il a fallu des jours et des semaines pour qu'à Paris, pourtant pourvu d'une ambassade aux USA, l'on découvre que l'autorité compétente pour délivrer les autorisations d'atterrissage à New York était la New York Port Authority et non une institution des USA à Washington. Est une terrible formule, certes très peu démocratique et fréquemment entendue, celle qui évoque «les élus de la république». Elle est répétée en boucle comme une évidence. Sauf que la république qui n'est qu'un régime institutionnel parmi tant d'autres, n'élit absolument personne. En effet, jusqu'à nouvel ordre, les élus sont les vainqueurs des élections, et donc élus par le peuple ! L'affaire prend une certaine gravité si l'on observe que les gens reproduits au pouvoir sont souvent les gens du pouvoir tel que l'État est délibérément confondu avec la France qui l'outrepasse. Alors, nombreux abandonnent et très logiquement, s'abstiennent. Les culpabiliser parce qu'ils refusent d'être manipulés, est évidemment un outrage supplémentaire. L'état de l'État de la France est tel que comme toutes les organisations closes, il ne fait que tendre vers son plus haut niveau de désordre selon les principes bien connus de l'entropie. Celle-ci est de plus en plus masquée tant par la répression des initiatives, divergences et contestations, que par la propagande au quotidien. Ce jeu illibéral est dangereux. AV
Brocélbreizh
Lundi 25 novembre 2024
Culturellement les Bretons sont fédéralistes. Toutes les dictatures sont centralisées. Les socialismes vainqueurs de la révolution sont tous centralisateurs et leurs bébés d'aujourd'hui également. De mélenchon jusqu’à Le Pen. On peut demander ad vitae æternam aux centralisateurs de décentraliser. Mais l'on peut aussi voter pour des fédéralistes qui portent un concept plus efficace pour harmoniser nos sociétés et surtout se décentraliéner des socialismes de gauche et de droite. La conservation des recettes et la gestion de nos finances au plus prés des Bretonnes et des Bretons peut être Rennes ou Nantes, mais en aucun cas Paris qui cumule les pouvoirs (médiatique, judiciaire, exécutif, législatif et financier) Cherchez l'erreur de stratégie sur 6 décennies en Bretagne... Sinon, dans ce vaste monde en dehors de Paris-La France, le fédéralisme (y compris la confédération suisse bien sûr) est un bien meilleur garant de la démocratie que le jacobinisme. La médiocrité de ses représentants est un miroir de cette idéologie en désuétude, inadaptée entre autre à la mondialisation et plus ancienne encore que l'idéologie communiste. Dans ce contexte, on devrait PAYER les électeurs pour qu'ils viennent voter la CONSERVATION des pouvoirs au sein du PETIT-EST. Pour ma part, j'apprécie à sa juste valeur l'abstentionnisme des citoyens qui mène inexorablement le centralisateur dans le mur, élections après élections.
pierre daniel
Lundi 25 novembre 2024
demat La régionalisation sera un échec puisque réfléchie et pensée depuis Paris par des jacobins qui méprisent les peuples et notamment la Bretagne . , Seul un système fédéral est en mesure de satisfaire les légitimes revendications des Bretons ,Car contrairement aux Français les Bretons on connus la démocratie . Mais un système fédéral ne pourra venir,pousser que sur les décombres du jacobinisme et certainement pas du jacobinisme ; Paris étant dans un état de déliquescence tel que, nous pouvons espérer en l'avenir en notre avenir a galon