“J’ai tant pleuré sur la Bretagne / Vie de l'abbé Yann-Vari Perrot”, le livre événement d

Communiqué de presse publié le 12/11/17 20:25 dans Littérature par Eflamm Caouissin pour Eflamm Caouissin
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couverture livre "J'ai tant pleuré sur la Bretagne"

Cet article est extrait du site Ar Gedour, les actualités spirituelles et culturelles bretonnes ( (voir le site) )

Dans quelques jours paraîtra dans les librairies le livre-événement de Youenn Caouissin «J'ai tant pleuré sur la Bretagne / Vie de l'abbé Yann-Vari perrot», un ouvrage de plus de 500 pages basé sur la correspondance et les archives privées de cette grande figure bretonne du XXème siècle, contenant aussi 60 photos et documents.

Nous vous proposons d'en savoir plus par cette présentation. Vous pouvez aussi retrouver une interview de l'auteur via ce lien : (voir le site)

L’ABBE YANN-VARI PERROT, TOUTE UNE VIE DE COMBATS POUR LA FOI, L’EGLISE, L’ÂME DE LA BRETAGNE. DES COMBATS POUR NOTRE EPOQUE

L’abbé Yann-Vari Perrot (1877-1943) est l’une des plus pures figures intellectuelles et spirituelles de Bretagne. Ses quarante ans de sacerdoce, sa personnalité, son érudition et sa parfaite maîtrise de sa langue natale en font une autorité morale encore reconnue par croyants et incroyants.

Fils du secrétaire de l’abbé Perrot Herry Caouissin, Youenn Caouissin livre ici le fruit de cinquante ans de recherches fondées sur la consultation d’archives personnelles et inédites. Tout à la fois biographie et témoignage, son récit s’articule autour de la vie, de l’œuvre et du rayonnement catholique et breton de ce fier curé.

Après l’enfance et l’éveil d’une vocation, l’auteur aborde l’incroyable genèse du fameux Bleun Brug (fête des bruyères), créé en 1905 pour promouvoir histoire, traditions, culture et langue celtique. Soutenu par l’Église et plus encore par Albert de Mun, cet événement annuel favorise une vraie renaissance spirituelle et culturelle en pays breton avec la revue Feiz ha Breiz (Foi et Bretagne) qu’il lance au même moment.

Héroïque brancardier pendant la Grande Guerre, Yann-Vari Perrot s’engage par la suite avec ardeur dans la lutte contre les idéologies destructrices de la foi et des patries : modernisme, athéisme, néo-paganisme (dont le néo-paganisme du régime hitlérien), laïcisme, jacobinisme et communisme. Sa correspondance avec son évêque largement citée ici pour la première fois éclaire d’une réflexion profonde tous les cancers qui rongent nos sociétés.

En poste à Plouguerneau à partir de 1920, il est muté à Scrignac en 1930, bastion du Parti communiste, par sa hiérarchie qui tente de décourager ses engagements. La Seconde Guerre mondiale et l’Occupation offriront enfin l’opportunité de le calomnier et… de l’abattre au retour de sa messe.

Auteur de très nombreux écrits, vies de saints, articles, pièces de théâtre, prédications familiales, l’abbé Perrot est aussi à l’origine du renouveau de l’académie de Bretagne, de la résurrection de l’abbaye de Landévennec ainsi que du mouvement de restauration des chapelles bretonnes. Il fait partie de la commission d’écrivains qui adopte en 1941 l’orthographe unifiée du breton (peurunvan).

Pour Youenn Caouissin, ses combats annoncent les exhortations de Jean-Paul II ou Benoît XVI quant à la fidélité à l’âme et aux racines des patries charnelles de notre Occident.

Le livre -sorti des presses ce 1er novembre- sera disponible en librairie à partir du 23 novembre.

=> Vous pouvez d’ores et déjà le commander sur le site de l’éditeur au prix de 34 euros (prix public) + port ( (voir le site) )

=>Vous pourrez aussi vous le procurer par Ar Gedour ( (voir le site) ) lors d’événements (dédicaces, conférences…) ou sur demande.


Vos commentaires :
Naon-e-dad
Vendredi 27 décembre 2024
L'abbé Yann-Vari Perrot est assurément une très haute figure intellectuelle et spirituelle dans la Bretagne du XX° siècle.

Comment ne pas faire le rapprochement avec Yann-Bêr Kalloc'h / Jean-Pierre Calloc'h, tombé à Pâques 1917 lors de la première guerre mondiale ?

Le nom de l'illustre barde «Bleimor», natif de l'Ile de Groix, lui aussi de très haute stature intellectuelle, ne figure même pas sur le monument aux morts de l’île, tandis que son ouvrage de référence « Ar en deulin / War an daoulin » est très difficile à trouver, en édition bilingue, dans les librairies, pourtant nombreuses et de qualité, de l’île (observations faites en 2017).

Cela signe un double-malaise persistant aujourd’hui encore en Bretagne, et plus largement en France.

Comment peut-on parler et/ou défendre une langue autochtone ? Une langue qualifiée de « régionale », mais toutes les langues sont d’abord « régionales » sur cette planète, quelques-unes, très rares, principalement l’anglais servant en outre de standard de communication étendu (notamment scientifique, ou technique, ou économique).

Comment peut-on affirmer son adhésion (le terme d’immersion serait plus convenable ou plus précis) à une foi élaborée ? La foi ne consiste pas à supposer qu’une divinité (innommée dans toutes les religions, si l’on y regarde de près) existe – cette conviction, cet aboutissement de l’intelligence sont de l’ordre de la réflexion philosophique –, la foi consiste à faire confiance à cette divinité, à rentrer dans une relation d’apprivoisement, si on veut bien ne pas la chasser, par principe, ou par ignorance entretenue, ou par défiance...

« Bleimor » - puisque tel était le nom de plume que Calloc’h s’était choisi, est l’auteur des célébrissimes «Me zo ganet e-kreiz ar mor» (je suis né au coeur de l'océan) et «Me zo ar Gedour braz» (je suis le grand Veilleur), deux textes, qui pour en situer la hauteur de vue au lecteur francophone, sont du niveau d’un Charles Péguy. Ceux qui veulent en savoir plus pourront se référer à la réédition récente (Breizh Impacte, 2017) de sa biographie (« Un barde breton, Jean-Pierre Calloc’h », par Léon Palaux, ISBN 978-2-36312-062-5, 323 pages, 20Euros)

Sur les deux points ci-dessus (Foi et langue bretonne), ces deux hautes figures du XX° siècle en Bretagne émergent, insolites et quasi-contemporaines, et devraient intéresser les néo-bretonnants d’aujourd’hui et de demain, spécialement en ces temps où l’Europe (et la France en général) sont confrontées à des événements géographiques et historiques, très certainement définitifs, et de portée millénaire… Brassage des cultures, avec des conséquences et des défis anthropologiques encore incommensurables, installation massive et organisée d’une religion ou plutôt d’un système socio-politico-religieux, qui devra un jour ou l’autre expliciter ses intentions et valeurs, et reconnaître ses limites…,si l’on veut retrouver une paix sociale aujourd’hui mise en danger (les seuls aspects économiques, souvent invoqués et qui s’imposent à toutes les catégories des populations européennes – les « chômeurs » en savent quelque chose - , ne pouvant être pris comme seuls marqueurs, ou justification ultime de toutes les difficultés rencontrées).

Bien sûr, le lecteur d’aujourd’hui tiendra compte d’un contexte qui a bougé. Le concile Vatican II (1962-1964) est passé par là, et a laissé une marque profonde sur l’attitude de l’Eglise catholique (changement reconnu dans les milieux juifs, par exemple). La langue bretonne, actuellement à un niveau d’étiage, est désormais dotée d’outils (linguistiques, pédagogiques,…) adaptés au monde contemporain pour gagner de nouveaux locuteurs, en Bretagne, en France, et parfois à l’étranger.

Foi et langue, ces deux dynamiques, vecteurs de liberté et d’épanouissement, devraient travailler en profondeur la Bretagne. La marée basse n’a qu’un temps. Et ceux qui veulent vivre accompagneront les flots montants. Idéologies et paganisme ne peuvent satisfaire les hommes d’aventure. Et la Bretagne est terre d’aventure,...ouverte aux vents du large…

Voilà donc, l’actualité de nos deux personnalités d’exception - Yann-Bêr Kalloc’h (mort au champ d’honneur en 1917) et Yann-Vari Perrot (assassiné en 1944) – simultanément mises en valeur par la réédition ou l’édition de leur biographie.

« Me zo ar Gedour braz en e sav war ar c’hleuz
Goud a ran petra on ha me oar petra a ran
Ene Kornog,he duar, he merc’hed hag he bleuñv
Oll kened ar bed eo, en noz-mañ, a viran. »

Yann-Bêr Kalloc’h « Bleimor »


« Feiz ha Breiz ». – « Hep Brezhoneg, Breizh ebet ».

Yann-Vari Perrot


Yann Gwern
Vendredi 27 décembre 2024
Dommage qu'il ne se soit pas trouvé en Bretagne un éditeur assez courageux pour publier cet ouvrage..

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