"J'ai rencontré des cochons heureux"

Communiqué de presse publié le 12/07/15 20:10 dans Environnement par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin

Des petites yourtes en tôle dans un champ de fleurs, des truies gestantes faisant la course comme pour un safari...

Réalisme économique et prise en compte d'un respect de l'environnement et des animaux, c'est le pari gagnant qu'a fait la famille Bleuzen.

Avec une trentaine de truies élevées en plein air, de deux espèces différentes, avec un nourrissage de céréales produites localement (sauf pour le soja qui vient du sud de la France, ce qui est mieux que l'Amérique du sud), ils assurent aussi la transformation et chaque mercredi, ils organisent un marché à la ferme avec musiciens, produits locaux (les leurs et ceux de la boulangère, de la maraîchère, du fromager du coin).

Et pour les enfants, et ceux qui le sont restés, une petite ballade en tracteur est prévue avec le maître du lieu : dans la remorque en bois des cochons, les visiteurs sont invités à traverser un chemin creux qui débouche sur un champ où une dizaine de truies, qui s'abritent dans des yourtes en fer chauffées l'hiver.

L'été, avec la canicule, elles s'installent le long des talus, à l'ombre, et les petits fouinent partout, se promènent. Ici, pas de queue coupée, de dents non plus : les «soins» opérés dans les grands élevages n'ont pas lieu d'être. Les animaux ont suffisamment de place pour éviter le cannibalisme des porcheries industrielles.

Le tracteur avance et le voici dans le champ des gestantes. Elles sont tout au fond d'un champ immense et arrivent en galopant, maladroitement. De toutes sortes de couleur, elles ont là aussi un espace qui leur permet de vivre à l'air libre, et de se reposer dans un dortoir, dans un coin du champ.

Puis c'est le tour des cochons à l'engraissement : ils sont sur paille, dans les anciens bâtiments. Ils y resteront jusqu'à l'abattage. Plus de fleurs, plus de champs, mais pour certaines femelles un apprentissage individuel pour appréhender le fil électrique quand elles retourneront au grand champ de camomilles pour devenir mères, elles aussi.

Il ne reste plus alors pour le visiteur qu'à acheter un peu de charcuterie biologique, des légumes, du pain, et échanger un verre en écoutant la bombarde, le violon et l'accordéon du groupe Kanvaled venu pour l'occasion.

Pour voir un reportage plus complet sur la ferme : (voir le site)


Vos commentaires :
Paul Kerguelen
Vendredi 22 novembre 2024
Bonjour

Juste une question: Où se trouve cette ferme?
Car à moins d'avoir loupé le lieu plusieurs fois, je ne le vois nulle part.
Je vois bien le nom de la famille, l'endroit d'où vient le soja, les conditions de vie des porcs, le nom du groupe participant aux «festivités»...
La démarche de cette famille m'intéressant, et préférant acheté ma viande d'animaux élevés dans ce genre de condition, je me pose juste la question: où se trouve-t-elle?


Fanny Chauffin
Vendredi 22 novembre 2024
C'est la ferme de Ty Allain, à Scaër (c'est écrit en breton sur le film «moc'h Skaer»). Bon marché !

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