"Immigrés de force" une exposition sur les travailleurs indochinois de la Seconde Guerre mondiale a
Dans le cadre de l'année culturelle France-Vietnam (voir le site) et à l'occasion du quarantième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays, le Département propose une nouvelle exposition dédiée aux travailleurs indochinois de la Seconde Guerre mondiale créée par l'Association Histoires vietnamiennes de Montpellier (1). À découvrir aux Archives départementales du 2 au 29 avril (PDF1).
20.000. C'est le nombre de paysans vietnamiens que la France fit venir de force en 1939 afin de les faire travailler dans les usines d'armement.
Bloqués en métropole pendant toute la Seconde Guerre mondiale, ils seront par la suite employés dans tous les secteurs de l'économie, sans contrepartie.
On leur doit notamment la naissance de la culture du riz en Camargue.
Après 10 années d'exil, ils seront renvoyés chez eux vers 1950.
Cette page de notre histoire est encore méconnue. L'exposition réalisée par Pierre Daum (2), grand reporter, auteur du livre Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952) (3), fait ressurgir ce passé.
Cette exposition est itinérante : (voir le site) qui la présente en détails dans un dossier de presse (PDF1)
Ajout possible de panneaux ou de vitrines retraçant l'histoire des travailleurs indochinois dans le territoire sur lequel est montrée l'exposition, ce qui est fait ici grâce aux recherches de Jean-Luc Ricordeau et de sa société d'histoire sur les travailleurs indochinois à Indret.
Immigration forcée à Indret
La Société d'histoire de Saint-Jean-de-Boiseau (4) apporte en complément un éclairage particulier sur ces faits oubliés. Rappelons que pour faire face au départ des ouvriers au front, l'arsenal d'Indret avait alors eu recours à la main d'½uvre indigène (qu'on appelait alors MOI).
Quelques panneaux d'exposition évoquent le recrutement, le voyage et les conditions de vie de ces MOI dans les camps d'hébergement aménagés à proximité d'Indret ainsi que leur rapport avec la population locale.
Les travailleurs indochinois à Indret (Loire-Atlantique) ont donné lieu à un reportage de Sandrine Gadet (réalisation), Vincent Raynal (images) et Dominique Boutmin (montage) de 6 minutes, diffusé dans le cadre du «Mag» de France 3 Pays de Loire le samedi 5 octobre 2013 au journal régional de 19 h. (voir le site) pur le voir sur YouTube.
Conférence et projection le 10 avril
Jean-Luc Ricordeau, président de la Société d'histoire de Saint-Jean de Boiseau, revient sur ces événements lors d'une conférence sur Les travailleurs indochinois à Indret pendant la Seconde Guerre mondiale, le jeudi 10 avril à 17 h (voir notre article).
Cette conférence sera suivie de la projection du film L'Empire du milieu du Sud (5) à 18 h 30. (voir notre article) pour détails sur le film.
Infos pratiques
Archives départementales de Loire-Atlantique
6 rue de Bouillé
Bus C2, 23 et 12 arrêt Bel Air, rue Paul Bellamy
Entrée libre.
Lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 9 h à 17 h.
Mardi de 13 h 30 à 19 h (17 h en période de vacances scolaires).
Renseignements : 02 51 72 93 20 ou archives.culturel@loire-atlantique.fr
Notes
(1) Association Histoires vietnamiennes
22 rue Henri René, 34000 Montpellier
06 10 76 33 12 et histoiresvietnamiennes@orange.fr
(2) Pierre Daum : (voir le site)
page de sa rencontre avec Lam Lê, réalisateur de Cong Binh, la longue nuit indochinoise, un autre film sur les Indochinois, dont Pierre Daum devint coscénariste.
(3) Le livre (voir le site) de l'éditeur Solin-Actes Sud, 2009.
(4) La Société d'histoire de Saint-Jean-de-Boiseau est une des antennes de la Société des historiens du Pays de Retz b (voir le site)
(5) L'Empire du Milieu du Sud : l'âme et l'histoire du Vietnam, article de présentation du film documentaire français dans Le Monde le 23 nov. 2010. Avec la bande annonce de 1' 26 : (voir le site)
Une production du cinéaste-producteur Jacques Perrin, (qui foula le sol vietnamien en tournant La 317e Section (1965), de Pierre Schoendoerffer), et du cinéaste-historien Eric Deroo.
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