Jean Jacques Urvoas au Sénat a concocté un discours historique concernant les langues régionales, avec une réponse surprenante de Manuel Valls
«Ce furent Jacques Chirac et le gouvernement de droite qui se sont opposés aux langues régionales», conclut Jean-Jacques Urvoas.
La réponse du premier ministre parle de la France, cette «somme de singularité. Le respect de la diversité et de la citoyenneté : est-ce vraiment cela ? »
Il regrette le choix de l'assemblée sénatoriale. Manuel Valls, Catalan, serait-il un ardent défenseur des langues régionales : «je le regrette, je le déplore, c'est une faute de la droite sénatoriale» ?
■Sa langue familiale est la catalan. Dans sa famille activiste, en catalan donc, oserait-il :«Il n'y a pas de peuple Catalan»?
Valls, bon polyglotte, prouve qu'on peut réussir dans la province France en commençant par la langue régionale de Perpignan. Puis 5/20 au bac de sa 2ème langue régionale, finalement pas si essentielle que cela, il est bon orateur et cette fois c'est Urvoas qui écrit : 15/20 !
On notera, en plein milieu de la réponse de Manuel Valls (à la minute 15h09), l'arrivée à sa place de Jean-Marc Ayrault (ancien maire de Nantes, et ancien premier ministre).
Ce dernier veut-il ainsi signifier politiquement à quel point il est fumasse que la réforme territoriale (encore à valider) n'aie pas abouti, selon son désir, à la noyade ou à la destruction complète de la Bretagne péninsulaire?
Ou bien est-ce également l'affichage ostensible d'un je-m'en-foutisme à l 'égard de la culture enracinée et vivante portée par les langues régionales?
Da heul eo an afer-se...