À Brest, l’augmentation du nombre de meublés touristiques aggrave la crise du logement

Communiqué de presse publié le 26/01/23 9:44 dans par pour

La plateforme de location de meublés touristiques Airbnb vient de communiquer les chiffres sur la taxe de séjour qu’elle reverse aux communes. C’est ainsi que les Brestois ont pu apprendre qu’en une seule année, le nombre de nuitées dans les meublés touristiques loués sur Airbnb a bondi de 40 %. Et encore faut-il tenir compte d’autres plateformes de location comme Booking ou Abritel pour ne citer que les plus connues.

Dans le pays de Brest comme à l’échelle de la Bretagne, les meublés touristiques génèrent désormais autant de taxe de séjour que les hôtels et les campings réunis. Par ailleurs, les propriétaires de résidences secondaires continuent à payer la taxe d’habitation. Dans un contexte difficile pour les finances locales, certains élus communaux qui raisonneraient à court terme pourraient être tentés d’y voir deux opportunités pour boucler leur budget. Ce serait oublier que la vitalité d’une commune, qui se mesure à la fréquentation des écoles, à la présence permanente de commerces et de services du quotidien ou au dynamisme associatif, repose nécessairement sur une population présente tout au long de l’année.

À l’échelle du pays de Brest, la croissance rapide du nombre des meublés touristiques se conjugue à celle des résidences secondaires dans les communes du littoral pour, au final, assécher le marché des résidences principales à l’année, que ce soit à l’achat ou à la location. Il en résulte une flambée des prix et des difficultés à se loger pour les habitants permanents.

Face à cette situation, les pouvoirs publics doivent agir urgemment. Pour libérer des logements dans le parc privé existant, deux mesures peuvent être prises rapidement au bénéfice des habitants permanents du pays de Brest. Deux mesures qui dépendent du gouvernement et des parlementaires à Paris mais pour lesquelles les collectivités locales doivent se mobiliser :

1) aligner la réglementation thermique des meublés touristiques sur celle des logements loués à l’année. Car, aussi fou que cela puisse être, les loueurs ne sont pas tenus par la loi de rénover les logements les plus énergivores (classés F et G) s’ils renoncent à louer à l’année pour se consacrer à la location de courte durée. Le ministre du logement s’est engagé oralement à corriger cet abus mais l’engagement reste à concrétiser dans la loi,

2) obtenir le classement du pays de Brest sous la réglementation « zone tendue ». D’ailleurs, le Conseil régional de Bretagne s’est prononcé pour que ce classement s’applique à l’ensemble de la région. Cette réglementation autorise les communes concernées à prendre différentes mesures pour fluidifier le marché immobilier : taxe sur les logements laissés vacants volontairement, surtaxe d’habitation sur les résidences secondaires, encadrement des loyers à la relocation, régulation des meublés touristiques (avec mécanisme d’enregistrement).

UDB du pays de Brest

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Ce communiqué est paru sur UDB


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