"Ar voger a zo dirazomp, c'hwec'h miz hon eus evit terriñ anezhi" eme Alfonsi e GBB
Chronique publié le 3/07/21 23:23 dans Politique par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
Alfonsi ba Langonnet (129 vues)
Pedet e oa bet François Alfonsi e Gouel Broadel ar Brezhoneg ba Langonnet hiziv, asambles gant Erwan Balanant, Paul Molac, hag ivez Prezidanted Diwan, Andre Lavanant, Andrew Lincoln, Padrig Hervé ha Yann Uguen.
An daol grenn gentañ a oa diwar ar soubidigezh. Ha ret eo termeniñ, ur wech adarre, petra eo ar soubidigezh ? Un hentenn, ur bedagogiezh ? N'eo ket lavaret pep tra diwar ar sujed-mañ dija, ha n'eo ket splann c'hoazh eo ur sistem efedus simpl kenañ : lakaat ar vugale da vevañ e skol vamm tout an devezh skol gant tud a gomz dezhañ ur yezh ha n'eo ket dre ret hini an ti ? Se vez graet e pep lec'h er bed, e lec'h emañ kerent ne gomzont ket yezh ar vro, da skouer. Tamm ha tamm e vez komzet ar yezh gant ar bugel. Ha tamm ha tamm e vez silet program galleg gant eurvezhioù galleg ret. Meur a wech oa bet prouet (ha ne vez ket graet ken, aon gant an Deskadurez Stad da wirikaat ar pezh a zo bet diskouezet dija) e oa ken barrek bugale Diwan e galleg eget ar re skoliataet e-barzh ar sistem unyezhek.
An eil lodenn a oa gant an dilennidi tro dro d'al lezenn Molag. Ha setu an daou depute Molag hag Erwan Balanant o tisplegañ ar votadeg, ar Vonreizh da cheñch. Amzer a chom, pe pas ? Ha tremen a raio un dra bennak a-raok dilennadeg ar Prezidant ? Ha neuze ? Gortoz pell, gortoz gwell ? N'eo ket soñj Molag, ha komzoù sklaer Alfonsi a zo da selaou aketus : «arabat koll amzer, dirak ur voger emaomp, ret e vo terriñ anezhi. »
N'eo ket echu ar stourm tudoù, ret e vo mont war ar straedoù c'hoazh. N'eo ket tout lakaat un tamm brezhoneg war baperoù an dilennadegoù. Ret e vo, ur wech adarre, saveteiñ ar soudard Diwan, asambles gant ar C'horsiz, an Okitaniz, an Elsasianiz, an Euskariz. Bec'h dehi !
Pa voe dieub ar skol gatolik, araok 1959 eta, ne veze gwiriet gant ar stad nemet al levrioù skol ha niver ar vugale er skol. Digabestr mik e oa an doare kelenn graet ganti gant ar skolaerien pe ar gelennerien. Ur vrav a vuhez en ur mod...Kargidi stad eo deuet da vezañ ar gelennerien-se hiziv. Ur statud o deus bet met kollet o frankiz ganto war un dro. Priz ar gopr e oa! Ker ruz e oa. Heñvelekaet eo bet ar skol gatolik. An teknik-mañ zo bet a-viskoazh gant beli Vro C'Hall a-benn diverkañ an diforc'hoù ne c'hallont ket bezañ degemeret e kreizig-kreiz ar relijion geodedel; dreist meiz eo!
Quand l'enseignement catholique était libre, nous sommes alors avant 1959, seul le nombre d'élève et la conformité des manuels étaient contrôlés ... Aujourd'hui, les profs sont assimilés fonctionnaires avec un statut... Mais était-ce le bon choix?... Et tout d'abord existait-il un choix pour l'enseignement catholique? Pas vraiment compte tenu de la laïcisation des enseignants et son corolaire, la disparition progressive des religieux au sein de l'enseignement catholique... Il fallait donc payer ces «nouveaux enseignants». Le prix à payer a été la dissolution de l'enseignement catholique dans la «grande» éducation nationale. La différence entre les deux écoles est aujourd'hui presque insignifiante sauf peut-être le rapport de ces écoles à l'environnement extérieur. C'est ici que se situe la plus grande différence. L'école d'état est tournée vers les institutions politiques; du maire...aux députés européens, elle trouve un accueil immédiat. Je ne dirais pas «charnel» mais le sens n'en est pas très éloigné. Dès lors, l'argent arrive sous couvert de sa bonne utilisation bien sûr sinon, il peut y avoir sanction... Cependant l'école publique continuera, l'état est derrière elle. L'école catholique, elle, est tournée vers des ressources privées si elle veut préserver un tant soit peu sa différence ( projet, développement, interférence et influence dans la vie sociale mais aussi socio-économique). Ce terme socio-économique est important. Les deux écoles forment la jeunesse pour la continuité de la communauté «française» et de fait elles ont accès à l'argent. Elles inter-agissent avec la vie socio-économique. Elles sont donc considérées comme indispensable. Qu'en est-il pour Diwan? Tout d'abord doit elle devenir un élément de la «grande» éducation nationale? Il y a le risque avéré et vécu ,de fait, par l'enseignement catholique: l'assimilation dont l'assimilation pédagogique. D'un autre côté, où trouver de l'argent? Le statut est tentant: fini la galère... Oui mais, quel est l'objectif de Diwan? N'est-ce pas sauver la langue Bretonne? Diwan a t-il un rôle socio-économique? Pour Paris on peut en «douter». Mais pour la Bretagne il est évident. Diwan forme aussi des jeunes. Ils travailleront en Bretagne ou pas? Devront-ils partir même si ils ne le souhaitent pas? Que fait l'enseignement catholique, que font les lycées de l'enseignement agricole privés, catholique ou des MFR? Ils ont tous des conventions avec des partenaires privés et institutionnels. Un exemple, «exemplaire» est le label « Produit en Bretagne». Plusieurs lycées de l'enseignement agricole privé catholique et MFR sont partenaires avec «Produit en Bretagne». Les jeunes de Diwan sont aussi un potentiel pour ces entreprises au même titre que les jeunes des lycées agricole privés. Et quoi d'autre? N'est-il pas dans les paroles de ces jeunes bretonnants un avenir préservé de l' identité bretonne; quand on comprend que les agriculteurs donnent à manger à la population ( voir même aux populations) on comprend aussi l'importance de former les futurs agriculteurs... Mais en ce qui concerne Diwan, quand on comprend que beaucoup d'entreprises bretonnes augmentent leurs parts de marché sur cette identité bretonne, on comprend aussi que ces jeunes bretonnants ont une valeur socio-économique, comme celle des jeunes «apprenants» (quel terme!) pour les lycées agricoles privés... Il est peut-être temps de relativiser l'intérêt d'un service public qui assimile pour mieux faire disparaître les différences gênantes. En contre partie, il est peut-être temps de négocier une remise en question d'une certaine économie bretonne dont le comportement lui permet d'être confortablement assise sur le patrimoine d'un peuple tout entier dont on tire bénéfice sans pour autant permettre à cette identité de survivre véritablement... Une langue coûte cher pour l'économie, c'est vrai mais quand l'économie se sert de l'identité véhiculée par cette langue, il y a là, il me semble, un début et ou une part de solution
Alter Écho & Ego machin
Vendredi 22 novembre 2024
P.Cosquer, votre analyse est très intéressante, En la simplifiant drastiquement je la résume ainsi : «Toute organisation, industrie, service, parti, association, et tous autres organismes ou systèmes politiques, culturels et économiques, etc…utilisant les « labels » quels qu’ils soient, considérés comme avantageux quels que soient les bénéfices, commercialement donc financièrement, devront/devraient participer à la survie et développement de ces « labels » très positifs pour leurs affaires ! Participer intelligemment, et financièrement au développement de la « Matrice » génératrice de ces labels, c’est-à-dire la BRETAGNE et son Peuple qui depuis des milliers d’années a façonné ses paysages, créé son Histoire et généré sa langue et cultures ! Ce n’est pas gratuit tout cela, du moins cela ne doit absolument pas le rester pour ceux qui se contentent d’en profiter!»
Par financements divers, par des taxes appropriées (lorsqu’en mesure de les créer ?), utilisées a minima à la conservation et au développement et extensions nouvelles desdits labels ; et en l’occurrence de ce que l’on peut appeler rapidement ici la régénérescence de toute la Matière de Bretagne, Culture, Histoire, Géographie, Image etc…etc…
Quant à Diwan, en l’état des relations britto-françaises, vouloir s’intégrer à l’ÉN depuis l’origine était/est une étrange ambition, une absurdité qui n’a pu que germer dans des esprits acceptant la soumission hexagonale et/ou l’organisant, motivés par des intérêts particuliers, personnels, politiques ou par la recherche et l'attrait de sécurité économique et professionnelle d’un fonctionnariat, en contradiction totale avec les intérêt bretons vitaux, et tout autant avec les prétentions autonomistes, intellectuelles et verbales, seulement affichées. En aucun cas les enfants dans le « parcours Diwan » ne devaient être des produits simples, produits en BRETAGNE et en breton (surtout pas pour une prééminence éducative de choix parentaux motivés pour l’anglais ou le français) dans une bonne petite école privée ! Les aspirations, les orientations personnelles de leur devenir devaient être en fonction de choix et réflexions personnels, pour une part d’entre eux, pour des fonctions d’avocats, de professeurs de chercheurs, au service de notre pays! Sortir de la « militante » sphère confinante, limitée et anesthésiante (de la bulle?), permet de voir, savoir et comprendre combien les Bretons ignorent énormément des fonctionnements divers en action dans notre BRETAGNE. J’en suis sorti volontairement pendant quelques années, pas mal d’années et aussi avant d’y entrer, en ne recherchant pas obstinément « le bain Breton », m’informant comme Lambda Le Breton moyen ; et je recommande à beaucoup de Bretons bretons, de faire l’expérience. Soyez tranquille la BRETAGNE n’en pâtira pas, mais peut-être certains se rendront compte du désert breton, après le vide militant et politique !