Plus que deux jours en effet pour aller voir cette importante exposition, à Nantes ! Vendredi et dimanche...
Le trésor des chartes des ducs de Bretagne est exceptionnellement présenté aux Archives départementales de Loire-Atlantique, depuis le 16 septembre et jusqu'à dimanche soir 13 décembre.
Parmi les documents conservés aux Archives départementales de Loire-Atlantique, le trésor des chartes des ducs de Bretagne est considéré à juste titre comme le fonds le plus prestigieux de toute la Bretagne historique. Cette collection d'archives (XIIe – XVIe siècle) témoigne des droits et privilèges des princes bretons dans leurs relations avec la couronne de France, les puissances étrangères, la papauté, les vassaux, les villes.
Une sélection aussi symbolique que représentative de ce trésor scrupuleusement collecté, méthodiquement identifié, et très rarement montré, constitue le cœur de l'exposition. La scénographie, originale et interactive, invite le visiteur à « pousser la porte de l'histoire ».
Archives départementales de Loire-Atlantique
6, rue de Bouillé à Nantes.
02 51 72 93 20
Vendredi de 9 h à 17 h, dimanche de 14 h à 17 h 30, fermeture samedi. Malgré l'imminence de la fermeture l'exposition ne sera pas visibles le samedi, les Archives étant fermées ce jour.
Entrée libre et catalogue de visite gratuit. On pourra s'en procurer à l'accueil des Archives, même après la fermeture de l'exposition, mais à ce jour il en reste très peu. Plus d'informations sur le site internet du Conseil général (voir le site)
«Il faut vraiment aller voir cette exposition avant qu'elle ne ferme définitivement ses portes dimanche à 17 h 30. Elle est remarquable !
Nota : ABP a su de source sûre que
Même si les primaires ont bien fréquenté les ateliers, il est clair que, bien que l'exposition ait duré 3 mois et bien que des visites guidées pour les groupes, adultes et scolaires aient été prévues et annoncées (voir page 4 du dossier de presse en pdf ci-dessous), il y a eu très peu de visites de classes du secondaire, bien moins que pour l'exposition de L'aventure industrielle en Loire-Inférieure de 2007.
Des militants bretons ont fait part à ABP de leur étonnement à ce sujet et ne peuvent s'empêcher de s'en demander la raison... “En un temps où il est question de supprimer l'enseignement de l'histoire, une connaissance de l'histoire de la Bretagne par des moyens hors l'école et en Loire-Atlantique est appréciable, mais pas appréciée...” disent-ils.
Et encore, les uns ou les autres, après enquête ABP :
– Il est vraiment grand dommage qu'une telle exposition, présentée dans la plus grande ville de Bretagne, n'ait pas été été vue par beaucoup plus de visiteur et n'ait pas fait l'objet d'une promotion beaucoup plus importante. Il faut que chacun sache bien - et c'est vraiment ignoble - qu'il n'y a eu quasiment aucune classe à aller la voir, alors qu'il doit y avoir plus de 250.000 scolaires en Loire-Atlantique.
– Je ne sais pas s'il y a eu des consignes écrites, mais le fait est là... Aucun enseignant n'a pris l'initiative d'y emmener ses élèves à la différence de ce qui se passe habituellement pour toutes ces belles expositions organisées aux archives, comme par exemple en 2007 pour la non moins remarquable exposition sur 1820-1930 L'aventure industrielle en Loire-Inférieure, qui a drainé des milliers d'écoliers, collégiens et lycéens avec leurs enseignants...
– Bien sûr, l'histoire de Bretagne n'est pas dans les programmes scolaires, mais je crois surtout que les enseignants qui auraient été voir cette exposition très “bretonne” auraient été mal notés par les services académiques des »Pays de la Loire"... Qui sait ?
– Cette exposition aurait pu avoir des effets dangereux sur de jeunes esprits en leur révélant une histoire qu'on fait tout pour leur cacher. On préfère emmener les scolaires voir l'exposition permanente présentée au château des ducs de Bretagne, exposition concoctée sous la direction d'Alain Croix et qui a clairement pour objectif de gommer ou au moins de minimiser et de marginaliser le fait breton à Nantes et en Loire-Atlantique.
– Il y aura eu tout de même beaucoup de visiteurs individuels par ailleurs à aller voir cette belle exposition, dont on aimerait que puisse être réalisée une version itinérante avec des fac-simile de tous les précieux documents exposés au lieu des originaux...
Bernard Le Tellier
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