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publié le 1/01/70 1:00 dans par pour
t:0

Une fois n'est pas coutume, je suis en profond désaccord avec la prise de position de votre association publiée sur ce site sous le titre "Histoire et langues de Bretagne obligatoires".

Etrange attitude de dire, quand l'enseignement bilingue public du breton et du gallo est, une nouvelle fois, attaqué par les services de l'État, que le "bilinguisme à parité horaire apparaît de plus en plus clairement comme un leurre", et surtout qu'il "ne faut plus se plaindre des obstacles au développement ou de la suppression de filières bilingues." Les parents dont les enfants ne pourront plus bénéficier d'un enseignement du breton ou du gallo dans leur collège ou dans leur école, apprécieront cette nouvelle forme de solidarité.

Et l'État lui-même ne devrait pas être mécontent de cette prise de position si elle était suivie. Cela revient à dire au recteur qu'il peut continuer à fermer des classes bilingues à l'école publique, on ne protestera plus...

Désolé ! Mais je ne vous suis pas. Je reste résolument aux côtés des parents qui demandent le maintien et le développement de l'enseignement bilingue français-breton dans l'enseignement public.

La solution serait que tous les enfants aillent chez Diwan ? C'est oublier que la motivation des parents dans leur choix, qui doit demeurer libre, ne s'arrête pas nécessairement à la langue bretonne. L'enseignement bilingue existe chez Diwan, à l'école publique et à l'école privée. C'est une chance et chacun, selon ses convictions, philosophiques, religieuses ou pédagogiques, peut choisir. Défendons Diwan quand Diwan est attaqué ou a besoin d'être aidé. Défendons Dihun quand il en est besoin. Et défendons l'école publique quand elle est aussi attaquée. Ce me semble être un minimum.

Quant à "défendre l'enseignement obligatoire de notre identité dans toutes les écoles", il s'agit là d'un autre débat qui n'a rien à voir avec l'enseignement bilingue. Et je ne vois pas comment vous pouvez opposer, ou tout au moins hiérarchiser en importance, enseignement de la langue et enseignement de l'histoire. Je vous suis volontiers pour demander une refonte des programmes d'histoire qui demeurent aujourd'hui une vision centraliste de l'histoire de France qui occulte les existences régionales. On le sait, l'histoire est elle-même un produit de l'histoire. Et il est souhaitable que l'école permette aujourd'hui à nos enfants d'apprendre l'histoire autrement que ce qu'on nous expliquait dans les manuels scolaires de notre propre jeunesse.

Rendre obligatoire l'enseignement de "notre identité" ? Pour ma part, je ne partage pas cette vision "identitaire" promus par quelques-uns qui me semblent être plus des idéologues que de véritables historiens. Je serai encore plus réservé, et je pèse mes mots, s'il s'agissait de rendre obligatoire cet enseignement de "notre identité."

Quand Ouiaubreton écrit "Oui à l'enseignement bilingue dans toutes les écoles de Bretagne", il pose le problème de l'État, mais aussi de la responsabilité des élus régionaux, départementaux, communaux, sans oublier les sénateurs et députés bretons. La campagne électorale en cours montre bien combien nos élus, ou ceux qui prétendent à le devenir, sont frileux sur la question. Demandons-nous pourquoi et essayons d'agir pour que cette frilosité se transforme en enthousiasme pour la langue bretonne. Il reste du chemin à parcourir... C'est ce chemin là, et lui seul, qu'il m'intéresse de prendre.

Fraternellement,

Pierrick Le Feuvre

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Jeudi 9 mai 2024

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