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publié le 1/01/70 1:00 dans par pour
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La ville de Rennes accueillera dans quelques mois le Congrès international arthurien (voir notre article) qui se tient tous les trois ans dans un pays différent et, à cette occasion, une exposition exceptionnelle sera présentée dans le centre culturel des Champs Libres. Elle contiendra beaucoup de documents de très grande valeur prêtés par de grandes bibliothèques, dont la Bibliothèque Nationale de France.

Depuis quelques décennies, la matière arthurienne a été exploitée de manière fort discutable, à des fins touristiques, voire bassement commerciales, ainsi qu'on peut le constater à Glastonbury en Angleterre, à Tintagel en Cornouaille, et à Tréhorenteuc en Bretagne. Les "marchands du temple" se sont emparés de ce filon et on a vu proliférer une "littérature" de pacotille et une production d'objets de bazar, souvent de très mauvais goût, prétendument inspirés des exploits du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde et "surfant" sur la vogue du fantastique, de l'ésotérisme, du "gothique", des jeux de rôles et d'autres tendances à la mode qui n'ont le plus souvent aucun rapport réel avec la littérature arthurienne.

Ces dérives regrettables ne doivent pas nous faire oublier que les romans arthuriens ont tenu une place essentielle dans la vie culturelle de l'Europe occidentale pendant plusieurs siècles et ont joué un rôle considérable dans la constitution de l'âme européenne.

Les récits arthuriens ont eu un écho particulièrement profond et durable en Bretagne armoricaine. On en a de nombreux témoignages au Moyen Âge. Parmi ceux-ci, il y a de nombreux dictons et expressions associant les Bretons au roi Arthur ; il y a aussi la fréquence de l'attribution du prénom Arthur en Bretagne, y compris dans la famille ducale, puisque trois ducs ont porté ce prénom, dont le jeune Arthur Ier, fils posthume de Geoffroy Plantagenet, en qui beaucoup de Bretons avaient mis leur espoir de voir la Bretagne, alors occupée par les Anglais, retrouver sa souveraineté et qui fut assassiné par son oncle Jean Sans Terre (ce qui inspira à William Shakespeare sa pièce "King John").

On trouve aussi une trace étonnante de la popularité de récits arthuriens en Bretagne au Moyen Âge dans l'anthroponymie bretonne actuelle (noms de familles). En 1900, on recensait dans l'ensemble des cinq départements bretons 131 personnes portant le nom de famille Artur, 44 Artus, 130 Arzul, 340 Arzur (forme bretonne d'Arthur), 217 Larzul, mais aussi 236 Lancelot, 15 Merlin, 1 161 Marzin (nom qui peut venir de Martin mais qui correspond aussi à Merlin), 1 333 Gauvin etc.

Bien souvent sans le savoir eux-mêmes, tous les porteurs de ces noms de famille témoignent encore aujourd'hui de la vogue des récits arthuriens pendant plusieurs siècles en Bretagne.


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Dimanche 5 mai 2024

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