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publié le 1/01/70 1:00 dans par pour
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L'affaire de l'Abbaye de la Joie à Hennebont est caractéristique de l'incapacité de nombreuses collectivités bretonnes à imaginer une gestion dynamique du patrimoine historique et architectural.

Pour en rester à l'exemple d'Hennebont et si l'on s'en tient aux propos du maire, la vente programmée de l'abbaye à un promoteur immobilier est le résultat, d'une part du manque de réactivité des collectivités locales, d'autre part du manque - de la part de celles-ci - d'idées et de projets novateurs pour un tel monument.

Une fois de plus, un élément important du patrimoine est considéré comme une charge et non comme un atout ; une fois de plus, les responsables politiques concernés ont évacué le problème sous prétexte de la lourdeur des investissements.

Or, il nous paraît évident que l'abbaye devrait être un atout considérable pour Hennebont : culturel, environnemental, social, touristique ; pour cela, la mise en place d'un projet novateur passe par une vocation multiple du site ; ce n'est pas en l'enfermant uniquement dans une vocation d'hébergement que l'on fera vivre ce logis abbatial. La façon dont nos voisins britanniques mettent en valeur leur patrimoine historique devrait servir ici d'exemple : alliant à la fois éducation et culture, participation de la population et des écoles, rentabilité financière avec des propositions de restauration et d'hébergement... Les exemples abondent outre-Manche : il suffit de visiter des sites gérés par le National Trust ou l'English Heritage pour constater qu'un monument tel que l'Abbaye pourrait devenir un élément important de la vie hennebontaise.

L'argument « massue », pour en finir avec ce dossier, est basé sur la lourdeur des investissements nécessaires : en fait, il s'agit avant tout d'un choix politique... La rénovation de l'abbaye ne représenterait que 10 % du coût de la Cité de la Voile Tabarly portée par Cap L'Orient... D'autre part, le raisonnement des responsables de la Ville d'Hennebont et de Cap L'Orient n'intègre en aucune façon l'apport financier privé qui, dans le cadre du mécénat d'entreprise, pourrait participer de façon non négligeable à un tel projet. Malheureusement, là aussi, nos politiques poussent plus les entreprises à participer à des opérations de prestige, type courses à la voile, qu'à des investissements culturels et patrimoniaux.

En conclusion, on retrouve dans ce dossier de l'abbaye d'Hennebont toutes les caractéristiques d'une gestion « à la petite semaine » du patrimoine historique de la Bretagne.

Il n'est pas trop tard pour réagir et faire de « l'affaire Abbaye de la Joie » un laboratoire pour une nouvelle gestion de notre patrimoine au service de la population et des générations futures.

"DERNIÈRE INFORMATION : LES ASSOCIATIONS DE DÉFENSE DU SITE DE L'ABBAYE DE LA JOIE INVITENT À UNE MANIFESTATION DE PROTESTATION LE DIMANCHE 13 JANVIER À 15 H AUX HARAS D'HENNEBONT.
Détails à venir."


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Mercredi 8 mai 2024

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