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publié le 1/01/70 1:00 dans par pour
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L'état et la région Bretagne se sont engagés à signer une convention sur la transmission de la culture et de la langue bretonnes. Près de six mois après la date limite prévue pour cette signature, on ne voit toujours rien venir.

Le 12 avril dernier, à l'occasion de la signature du contrat de projet Etat-région pour la période 2007-2013, M. Le Drian, président de la région Bretagne, et M. Daubigny, Préfet de la région Bretagne signaient un document qui, en son article 4, prévoyait les dispositions suivantes :

"S’agissant de la transmission de la culture et de la langue bretonnes, une convention spécifique est prévue par le mandat de l’Etat visé supra. Cette convention est en cours de rédaction entre l’Etat et la Région avec un objectif de conclusion d’ici le 30 juin 2007." (1)

A quelques semaines de l'année 2008, cette convention n'est toujours pas pas signée. Et il semble imposible de savoir où en est la négociation.

A la Préfecture, on observe le silence habituel aux institutions de notre République. Côté Education nationale, M. Rémy Guillou, inspecteur en charge du breton, croit, certes, que "ça progresse bien"... Pour ajouter aussitôt "qu'en 2012/2013, on approcherait des 20 000 élèves" en classes bilingues... (2)

Rappelons que le plan pour la sauvegarde de la langue bretonne, voté à l'unanimité du Conseil régional, prévoyait ces 20 000 élèves dès 2010. Est-ce-à dire que ce plan est en voie d'abandon ? L'Etat passerait outre la volonté des élus bretons ?

Seule information disponible, qui date quand-même de début octobre, une réaction de Naïg Le Gars, présidente du groupe UDB-GA au Conseil régional, qui, dans un éditorial publié dans le Peuple Breton d'octobre, écrivait : (...) "On peut craindre le pire pour les six années à venir. Disons-le tout net, la copie concoctée par les services de l'état et actuellement en examen à la Région, est fort mauvaise et réellement inquiétante pour tous ceux qui sont attachés à l'avenir du breton.

Sur la forme d'abord, car elle a été préparée sans concertation, contrairement à la précédente (2002-2006), pour laquelle avaient été consultées les associations de parents et d'enseignants. Malgré des déficiences, celle-ci avait permis le financement d'actions spécifiques, et constituait un texte de référence, une base de départ. Ce qui ne sera pas le cas pour la prochaine version.

Dans un contexte de régressions successives : difficultés de financement des classes bilingues, ouverture de nouveaux sites au compte-gouttes, incertitudes sur le niveau de recrutement... la proposition qui nous est faite n'est en effet ni accetable, ni amendable." (...)

Cet avis est-il partagé par les autres élus du Conseil régional ? Sur la question, les groupes PS, Verts, UMP et UDF sont pour l'instant muets comme des carpes ? Et Jean-Pierre Thomin, en charge de la culture bretonne ? Et Jean-Yves Le Drian, signataire de l'engagement ? N'ont-ils rien à nous dire ?

Si blocage il y a et s'il provient de l'état, il est peut-être temps de s'adresser à nos députés ! Aux dernières élections, ils se sont engagés, dans une large majorité et toutes tendances confondues, à défendre la langue bretonne. M. Le Fur, vice-président de l'assemblée nationale, dispose de quelques moyens pour faire entendre la demande bretonne aux représentants de l'état...

Alors, Mesdames, Messieurs les élu(e)s, à vos plumes ! Les citoyens bretons sont nombreux à souhaiter vous entendre sur cette convention.

- 1. Le document signé par MM. Daubigny et Le Drian peut être consulté en suivant ce lien (voir le site)

- 2. Voir la retranscription de l'interview de M. Guillou par Fañch Broudic sur France 3, le 4 novembre dernier (voir le site)


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Jeudi 9 mai 2024

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