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publié le 1/01/70 1:00 dans par pour
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Depuis juillet dernier, nous savions que trois parcelles de maïs OGM étaient cultivées en Bretagne. A priori, si l'on s'en tenait aux rares informations délivrées par l'État, il devait s'agir de maïs MON 810, seule variété autorisée à la commercialisation et à la mise en culture [1], malgré tous les risques qu'elle présente pour l'environnement.

Le collectif OGM 35 vient de révéler ce jeudi que les choses étaient encore plus graves. Dans la parcelle de 1,23 ha de Hédé (Ille-et-Vilaine), ce n'est pas du MON 810 qui a été recolté, mais du BT 11 ! Cette variété est interdite à la culture dans l'Union européenne. La semaine dernière, le commissaire européen, Stavros Dimas a même affirmé son refus de donner une suite favorable à la demande d'autorisation faite par la firme Syngenta pour la commercialisation de cette variété, invoquant des risques pour l'environnement. Le maïs BT 11 présenterait en effet des risques pour les « organismes non ciblés » tels les oiseaux et les insectes aquatiques.

Les conseillers régionaux Verts de Bretagne dénoncent les actes irresponsables de la part du semencier et du distributeur de la semence qui ont abouti à la mise en culture illégale d'un maïs OGM BT 11. Ils s'interrogent sur les manquements dont l'État a fait preuve dans le contrôle de cette mise en culture. Non seulement l'État n'a pas rempli son rôle d'information des élus, des professionnels et de la population - comme l'y oblige la loi -, mais il n'a pas non plus veillé au respect des autorisations.

Les élus Verts au Conseil régional de Bretagne demandent à ce que des contrôles soient diligentés afin de vérifier la nature et le devenir des produits récoltés sur la parcelle de Hédé et sur les deux autres parcelles de maïs OGM cultivées en Bretagne sur les cantons de Rochefort-en-Terre et de Redon. Ils demandent aussi à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire frauduleuse, qui montre l'impossibilité de garantir une traçabilité des OGM cultivés en plein champ.

La situation est grave car cette affaire jette le trouble sur l'ensemble des filières agro-alimentaires, en particulier en Bretagne. Les élus Verts demandent à ce que l'État prenne les dispositions qui s'imposent notamment pour rassurer les consommateurs sur l'absence d'OGM dans les aliments. Par ailleurs, un moratoire global sur les OGM doit être mis en place, avec des contrôles renforcés.

Michel Balbot, Président du groupe des élu-e-s Vert-e-s


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Vendredi 17 mai 2024

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