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publié le 1/01/70 1:00 dans par pour
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"Le président de la République m'a donné comme mission de faire de la France une nation bilingue", a déclaré Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale, à la presse lors d'une visite de l'école primaire Willy Brandt à Elancourt (Yvelines).

"Cette ambition implique de grands moyens", a-t-il ajouté. "Je prends donc l'engagement de lancer sur mille sites et d'ici la rentrée 2008 (un) dispositif de visioconférence pour soutenir l'enseignement précoce de l'anglais"

Vous avez bien lu. 1 000 établissements scolaires sont concernés, pour lesquels l'Etat fournira les moyens budgétaires nécessaires. Tableaux interactifs ("un outil pédagogique extraordinaire, tonique et innovant"), et visio-conférences seront utilisés pour cette nouvelle ambition qui profitera surtout... aux opérateurs téléphoniques et aux vendeurs de matériels informtiques.

Pour ce que les futurs élèves en retiendront, restons circonspect ! Tous les linguistes s'accordent à dire que le bilinguisme nécessite un apprentissage précoce (avant 5 ans) d'une seconde langue. Seconde langue avec laquelle des liens affectifs peuvent se construire dès le plus jeune âge. Ce n'est pas le cas de cette ambition darko-sarkozienne !

Les moyens que l'Etat s'apprête à mettre dans ce projet seront, une nouvelle fois, dépensés en pure perte. Ils sont à comparer aux restrictions imposées dans nos écoles, notamment en Bretagne où la scolarisation des enfants de deux ans est mise à mal, et où les refus d'ouverture de nouvelles clases bilingues français-breton sont sans précédent.

Oui à l'enseignement bilingue français-breton

A Vitré, l'inspecteur d'académie a refusé l'ouverture d'une classe bilingue publique en invitant les parents à scolariser leurs enfants, dès la maternelle, à Rennes ! En cette rentrée, 24 enfants attendent toujours l'ouverture d'une classe bilingue à Guichen (35). De même à Ploeren (56) où malgré 16 enfants inscrits, l'inspecteur d'académie, Philippe Couturaud, refuse d'ouvrir. De même à Lorient-Merville où le nombre d'enfants bilingues passe cette année de 38 à 25, l'Inspecteur ayant fermé une classe bilingue en maternelle alors que 16 enfants supplémentaires sont demandeurs.

A Plouay, les classes bilingues sont surchargées sans création de nouveau poste. A Guidel, une enseignante bilingue va être remplacée par une enseignante monolingue. A Cavan (22), l'inspecteur d'académie refuse la création d'un nouveau poste alors que 42 enfants sont inscrits en maternelle bilingue.

Hier, Xavier Darcos concluait sa conférence de presse en invitant "les collectivités locales à travailler avec les rectorats". Pour notre part, "nous invitons le rectorat à travailler avec les collectivités locales" pour ouvrir, dans les meilleurs délais et conformément aux propres circulaires de l'éducation nationale, des classes bilingues français-breton dans toutes les écoles de Bretagne où une demande parentale existe. Y compris en Loire-Atlantique.


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Jeudi 2 mai 2024

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