Fonderie de Bretagne : pourquoi ne pas la reconvertir pour l'effort de défense nationale ?
Alors que la Fonderie de Bretagne, située à Caudan près de Lorient et spécialisée dans la fabrication de pièces automobiles pour Renault, est menacée de fermeture, une question cruciale se pose : pourquoi ne pas la reconvertir pour répondre aux besoins croissants de la défense nationale, notamment dans le contexte de la guerre en Ukraine ?
La France, face à la menace russe et à l'urgence de soutenir l'effort de guerre en Ukraine, découvre ses lacunes dans la production d'armements. Le chiffre est édifiant : en 2023, la France a produit environ 30 000 obus de 105 mm par an, soit l’équivalent de la consommation quotidienne de l’armée ukrainienne dans sa lutte contre l’agression russe. Cette inadéquation entre les capacités de production et les besoins met en lumière une faiblesse stratégique majeure, alors que les alliés de l’OTAN demandent à chaque pays membre d’intensifier son effort industriel pour la défense.
Dans ce contexte, envisager la fermeture d’une fonderie comme celle de Bretagne semble contradictoire. Cette usine pourrait être reconvertie pour produire du matériel de défense tel que des obus ou des pièces destinées à l’armement, contribuant ainsi à réduire la dépendance de la France vis-à-vis de ses partenaires internationaux pour son réarmement.
Le député d’Hennebont, Jean-Michel Jacques, ancien militaire, avait en 2023 proposé une reconversion de la Fonderie de Bretagne vers la fabrication d’obus de mortier. Cette suggestion avait été transmise à la Direction Générale de l’Armement (DGA). Selon lui, les compétences des salariés et les infrastructures de l’usine offraient une base idéale pour ce type de production.
Cependant, depuis cette annonce, le projet semble être resté au point mort. Aucune décision concrète n’a été prise pour transformer la fonderie en un outil industriel au service de la défense, alors que la menace de sa fermeture continue de planer, mettant en péril les emplois de ses 300 salariés.
La reconversion de la Fonderie de Bretagne pourrait offrir une double opportunité : d'une part, préserver des emplois locaux dans une région marquée par une forte tradition industrielle, et d'autre part, renforcer la souveraineté industrielle française dans un secteur stratégique.
En outre, cette initiative pourrait être un signal fort dans le cadre de la «réindustrialisation» souvent évoquée par les autorités françaises. Plutôt que de laisser cette usine se vider de sa substance, pourquoi ne pas l’intégrer dans un plan ambitieux de renforcement des capacités industrielles de défense nationale ?
La guerre en Ukraine a montré que les conflits modernes nécessitent des capacités industrielles considérables pour soutenir un effort de guerre prolongé. Si la France veut tenir son rang parmi les grandes puissances militaires et répondre efficacement aux attentes de ses alliés, elle ne peut se permettre de perdre des outils industriels comme la Fonderie de Bretagne.
Alors que les salariés et les élus locaux s’inquiètent de l’avenir de l’usine, il est temps pour le gouvernement de prendre des décisions audacieuses. La reconversion de la Fonderie de Bretagne en une usine de production d'obus ou d’autres équipements militaires pourrait non seulement préserver l’emploi local, mais aussi répondre à un besoin stratégique pour la défense nationale et européenne.
■Où est le "choose France " " start up nation" de Macron ?
La gare de Lorient recevait des trains de sable 2 à 6 par mois qui étaient livrés directement sur l'embranchement de Kerpont par les cheminots de nuit comme de jour , 2 dessertes par loco étaient faites pour livrer des "ferrailles " sur site pour la fonte , des pièces étaient expédies par wagon marchandise par le fret et Sernam jusqu'aux usines Renault de la région parisiennes et val de Seine Rouen , mais aussi en Belgique et Lorraine ....
Ce fut un des premiers employeurs industriel du bassin lorientais à la tradition d'un monde ouvrier besogneux et courageux .
J'espère qu'une solution sera trouver pour ce formidable outil de production breton , nous en avons besoin pou l'avenir industriel du pays et le développer .
Il faut se rappeler aussi que sur la zone de Lorient , il y a eu les Fours Ripoche (fermés dans les années 1990 , Le Béon fermés avant 2010, Bretagne Métaux (fermés) tous installés à Lorient Caudan ....Les fonderies du Poitou à Chatellerault fermées (600 salariés dans les années 2000) ...
Nos financiers ont préférés la Chine , L'Inde , le Brésil pour se fournir plutôt que la production local ...
Lorient demeure une ville industrielle grâce à la DGA / Naval groupe ( 4 500 salariés et entreprises de sous traitances sur le site de Lanester Rive gauche et Lorient rive droite ,
mais Lorient est un pôle de constructions navales frégates pour la marine Fremm , Godwin et l'export marche bien ...
Piriou y a un chantier de réparation , l'entreprise Kership au Rohu , Les Ateliers Lenormand produisent et réparent les navires , Plastimo et la plasturgie et accastillages ....
La Base de Keroman a été reconvertie c'est 3 000 emplois autour du pôle nautique sur la Rade . Production de mâts , motorisation , coques , charpentes marines , vêtements ....activités touristiques et de loisirs .
Cette ville et sa périphérie démographiquement se relève au dernier recensement + 5000 habitants ... Lorient (59 000 habts sur la commune ) et son aire urbaine c'est 138 000 habitants .Lanester , Ploemeur , Caudan , Quéven , Larmor , Port Louis , Riantec Locmiquélic Kervignac , Hennebont Lochrist , Guidel Gestel ...
Nous ne voulons pas revivre les années noires des années 1980 1990 , fermetures de la base des sous marins , départ de la flotte et des équipages ...
Il faut sauver la SBFM , le gouvernement parisien doit le faire , nous avons besoin de cette fonderie !
" Vivre et travailler au pays " , ce slogan est neuf !
Les familles attendent une réponse et un avenir pour cette belle entreprise !
L'Etat doit intervenir , c'est urgent !
Si on veut aider l'Ukraine, peut-être le plus simple et de faire un truc qui s'appelle l'Europe, avec mutualisation des moyens, constructions d'usines géantes en Pologne par exemple (facilité d'acheminements ensuite), qui est un rempart incontournable du secteur.
Et puis pour aider l'Ukraine, le premier truc c'est arrêter de faire croire que les colons russes et leurs descendants sont de petites minorités persécutées.
En 1930, 53 % du Krai de Krasnodar parlait ukrainien. Quid du statut de l'ukrainien en Russie ?
Plus je lis ce site et ce genre d'articles, même pas signés, plus l'on comprend mieux la situation de la Bretagne. L'on se compare à la Corse, Ecosse etc tout en étant profondément aux antipodes de leurs manière de penser...non, la Bretagne n'est pas la Corse, tout au plus une Asturies ou Cantabrie "light". Et encore, ces territoires expriment une forme d'unité/solidarité malgré tout, chose à peu prés inexistante dans nos contrées où raisonner "Bretagne" est devenu un gros mot.
Tout le monde ne peut pas en dire autant, cette zone n'est donc pas à plaindre ou dépendante de cette entreprise, depuis longtemps en difficulté.
Il y a un retour de populations essentiellement de région parisienne , de Breton(ne)s qui ont travailler là-bas toute leur carrière et sont donc retraités pour moitié environ et des populations plus jeunes bretonnes ou pas qui veulent vivre en Bretagne et qui aiment celle -ci et c'est très bien ....
Les communes au-dessus de la RN 24 en profitent démographiquement aussi , Pont Scorff , Plouay par ex ...
La SBFM souffre du fait de commandes non honorées par Renault , la direction et la CGT dénoncent unanimement ce fait en 2024 par ce que le choix est d'importer de se désengager !
La métallurgie en France a été malmenée par de groupes étrangers en Lorraine , dans le Nord , bientôt nous serons complètement dépendant des autres dans ce domaine de production .
Un exemple concret à Tarbes (65) où on devrait produire des obus 300 000 , il manque 15 millions d'euro pour le faire .
Pour un investisseur c'est quasi rien 15 millions d'euro . Que fait la banque d'investissement de l'Etat pour ces entreprises , elle tourne la tête , sauf que des salariés comme à la SBFM ont le savoir faire , l'outil de travail , la force de travail pour produire et ils ont aussi des familles .
Quant au fait de se plaindre , je regrette fortement que la métropolisation ait conduit à vider des territoires de leurs populations en France , des départements entiers vont crever d'ici 2050 moribonde de populations jeunes ; la Creuse , le Cantal , à l'Ouest , l'Orne ect ...
En outre "les gueux" qui ont de vieilles voitures ne pourront pas accéder aux villes faute de moyens financiers pour y travailler . Les Bobos créent des règlements ineptes et s'en foutent des classes moyennes et populaires . Ils vivent entre -eux et gentrifient les villes inaccessibles pour les manants .
doanik eo !