L’Union Démocratique Bretonne (UDB) a réagi favorablement à l’adoption définitive d’une loi, le 7 novembre, par l’Assemblée nationale, visant à réguler les locations de courte durée. Cette loi offre aux communes plusieurs leviers, notamment fiscaux, pour limiter l’impact des locations de type Airbnb sur le marché du logement. L’UDB, qui a depuis longtemps fait du logement une priorité en Bretagne, considère cette loi comme une victoire majeure pour tous ceux qui se sont mobilisés en faveur d’une régulation.
En Bretagne, et particulièrement dans des territoires comme l’Ouest Cornouaille, la prolifération des meublés de tourisme a amplifié la crise du logement. Quimper Cornouaille Développement (QCD) avait publié en janvier 2023 un rapport intitulé Focus Habitat, révélant des augmentations marquées de logements dédiés aux locations de courte durée. Entre 2019 et 2022, QCD relevait les chiffres suivants : Pays Bigouden Sud : + 31 % (2 000 annonces)Haut Pays Bigouden : + 20 % (450 annonces)Cap-Sizun : + 12 % (675 annonces)Douarnenez Communauté : + 40 % (600 annonces) Ces données ne concernaient que les plateformes Airbnb et Homeaway, et illustrent la pression que ces locations exercent sur le marché du logement à l’année. Dominique Evenat, responsable de la section UDB Kornôg / Kerne – Ouest Cornouaille, souligne que « les locations de courte durée ont pris le pas sur les locations à l’année, qui manquent cruellement ».
La nouvelle loi permet aux communes de mettre en place plusieurs mesures pour limiter l’impact des meublés de tourisme. Parmi les principales dispositions, les communes peuvent désormais : Plafonner à 90 jours le nombre de jours dans l’année où un particulier peut louer sa résidence principale sur une plateforme, contre 120 jours actuellement. Mettre en place des quotas pour limiter le nombre de meublés de tourisme si elles le jugent nécessaire. Créer des zones réservées aux résidences principales dans le plan local d'urbanisme (PLU) pour les communes situées en « zone tendue » ou ayant plus de 20 % de résidences secondaires. Cette disposition rappelle le statut de résident principal que l’UDB propose depuis plusieurs années pour garantir l’accès au logement des habitants.
L’UDB encourage vivement les élus bretons à utiliser ces nouveaux outils pour endiguer la crise du logement en Bretagne. Selon l’UDB, cette régulation permettra de garantir un accès au logement plus équitable et de favoriser le maintien des populations locales, surtout dans les zones où la pression touristique est forte. «Nous enjoignons les communes à s’emparer de ces mesures pour protéger l’accès au logement pour tous,» indique le communiqué de l’UDB. Pour l’Union Démocratique Bretonne, cette loi représente une avancée significative vers une gestion plus locale et équitable du marché du logement en Bretagne. En invitant les élus locaux à agir, l’UDB espère que cette régulation permettra de réduire la pénurie de logements à l’année, et de préserver la cohésion sociale dans les communes bretonnes.
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