La montée des tensions internationales profite à Naval Group : Perspectives d’emplois en Bretagne Dans un contexte de hausse des budgets militaires et de tensions géopolitiques accrues, Naval Group, leader français de la défense navale, voit ses contrats se multiplier. L’entreprise, détenue à 62,25 % par l’État français et à 35 % par Thales, est en lice pour plusieurs projets d'envergure, notamment la livraison de cinq frégates à la Norvège et un appel d’offres pour la construction de 12 sous-marins pour le Canada. Avec ses sites spécialisés en France, et plus particulièrement en Bretagne, ce nouveau contexte mondial pourrait générer des retombées significatives pour l’emploi dans la région.
Le marché international de la défense est en pleine expansion, et Naval Group profite de cette dynamique. Avec une implantation dans 18 pays via des partenariats, l'entreprise emploie près de 16 000 personnes, dont une partie importante en Bretagne, principalement à Lorient et Nantes-Indret. «Notre croissance est soutenue par une stratégie d’exportation ambitieuse et une expertise reconnue dans la construction de frégates et de sous-marins,» explique un porte-parole de Naval Group. Les frégates destinées à la Norvège seraient ainsi produites à Lorient, un site historique et stratégique pour l'entreprise. En parallèle, bien que les sous-marins pour le Canada soient construits à Cherbourg, les solutions de propulsion, dont certaines sont fabriquées à Indret, participeraient indirectement à ce projet.
Actuellement, le site de Lorient-Lanester est dédié principalement à la construction des frégates de défense et d’intervention (FDI) pour la Marine nationale française et la Marine grecque. La tête de série, Amiral Ronarc’h, est en phase finale et devrait bientôt effectuer ses premiers essais en mer. La première FDI grecque, Kimon, doit être mise à l'eau en octobre 2024, suivie du Nearchos en 2025 et du Formion en 2026. Par ailleurs, bien que la construction du futur porte-avions de nouvelle génération (PA-NG) soit prévue aux Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire, Naval Group joue un rôle crucial dans sa conception et son développement en particulier à Lorient. Le site de Lorient accueille le plateau d’études industriel où des architectes navals travaillent sur les plans de ce porte-avions innovant, dont la livraison est prévue pour 2037.
Ces projets de construction en cours et à venir offrent des perspectives d’emploi significatives en Bretagne, notamment à Saint-Nazaire pour le PA-NG. La construction débutera entre fin 2025 et début 2026, avec une mise en service prévue en 2038 selon Le Figaro. À Lorient, où sont produits les frégates et où se développe une expertise de pointe en conception navale, la construction des frégates FDI implique des métiers variés, de l’ingénierie navale à l’assemblage de systèmes électroniques avancés. L'arsenal de Nantes-Indret, quant à lui, pourrait voir ses effectifs croître pour les besoins en propulsion des futurs sous-marins et autres projets internationaux. Selon le site de Naval Group, l'entreprise recrute régulièrement dans des domaines tels que la conception navale, la cybersécurité, et la maintenance. L'extension potentielle des capacités de production à Lorient pourrait attirer de nouveaux talents et renforcer le tissu industriel de la région. Des investissement sont en cours
Historiquement, la Bretagne, avec Brest et Lorient, a toujours été un centre névralgique pour la construction navale militaire. Bien que le siège social de Naval Group soit aujourd'hui à Paris, l’entreprise conserve une dizaine de sites stratégiques en France. Les chantiers de Brest, longtemps au cœur des opérations de la Marine royale, ont cédé leur place à un modèle plus décentralisé où chaque site se spécialise dans des domaines de haute technologie et répond aux besoins spécifiques de la défense française et internationale. «Nous nous appuyons sur un réseau de sites spécialisés qui nous permet de répondre aux exigences les plus pointues de nos clients,» rappelle un représentant de Naval Group.
Les nouvelles perspectives d'exportation et les investissements dans la recherche et l'innovation de Naval Group laissent espérer une augmentation des opportunités d'emploi en Bretagne, particulièrement dans des secteurs de pointe comme la conception de frégates, l'innovation en propulsion marine, et la cybersécurité. Cette dynamique devrait renforcer le tissu industriel de la région et valoriser les compétences locales. Avec des projets comme les frégates pour la Norvège, les sous-marins pour le Canada si le contrat est remporté, et le porte-avions de nouvelle génération, Naval Group offre à la Bretagne une opportunité unique de valoriser son savoir-faire maritime et de contribuer à des projets d’envergure mondiale. Dans un contexte de tensions croissantes, le secteur de la défense navale pourrait se révéler être une filière de plus en plus stratégique pour la région.
■Les bretons sont de bons petits rouages de la machinerie France et ils y croient comme à la messe à une autre époque. Je pense que dans quelques temps, la Bretagne sera l'un des derniers résidus, reste, d'une France révolue.
Il n'y a rien d'international en Bretagne. Toutes ces bases, ces militaires, ces organismes ne dépendent que de Paris. C'est de l'Etat profond français dont vous parlez, qui était hier autre chose que l'UE, que l'OTAN, tête de pont d'un Empire colonial, et qui peut en re-sortir demain. C'est juste le coeur du réacteur français, serais-je tenté de dire.
Parler d'autonomie dans ce contexte est une plaisanterie. Y croyez-vous vous-même ? D'ailleurs ce contexte militaro-militaire ne prête à l'ouverture à aucun débat profond en général. Le contexte ne s'y prête pas.
La russophilie-russophonie en Crimée est très fortement conditionnée à la présence militaire russe, c'est un fait. La Crimée n'est pas une continuité territoriale russe naturelle, tant géographiquement qu'ethniquement à la base.
Cela ne vous a d'ailleurs pas empêché de faire la promotion ouverte du rattachement de la Crimée à la Russie voici 10 ans. La Crimée est russe car les russes y stationnent militairement et ne peuvent s'en passer. C'est tout, rien d'autre. La population est devenue russe il ne pouvait en être autrement tant qu'il y a ce stationnement.
Vous citez l'Ecosse : le SNP militait pour la sortie de l'OTAN précisément. En Catalogne, le mouvement de Puigdemont a été épinglé pour des liens avec la Russie (potentiellement faux, mais l'attaque sur ce sujet est de suite intervenue en Europe : fin du débat catalan).
Personnellement je ne suis pas pour la sortie de l'OTAN, très loin de là même, mais voyez-vous je pense que la Corse ou même le Roussillon ont plus de perspectives en matière d'autonomie qu'une Bretagne QG de la Défense parisienne.
C'est du simple bon sens. Toute tête ou propos qui dépasse dans ce genre de territoire militarisé est un danger absolu et sera traité comme tel.
Si en plus vous nous faites la promotion de l'emploi breton dans ce secteur, alors cela va même au-delà puisque c'est à une adhésion d'office des autochtones auquel vous souscrivez.
Vous nous faites un "en même temps" qui ne résiste pas au fait. La situation de la Bretagne la jettera rapidement dans les bras des partis les plus jacobins, c'est de plus en plus net d'élections en élections. Vous n'amadouerez pas les opposants à l'émancipation avec ce "en même temps", c'est une grande preuve de faiblesse. Vous démobilisez en masse.
Pour moi la jeunesse bretonne devrait se poser la question de base:
Dois je fabriquer des armes pour des tyrans ,des présidents qui oppriment leur peuples et leurs voisins.?
La France est le 1er pays au monde marchand d'armes par tête d'habitant.
Les jeunes catholiques des années 50/60 avaient bien enclanché la réflexion politique par rapport à la guerre d'Algérie.
Je comprends bien qu'il faut savoir défendre son pays,sa famille, avec ses amis,mais je ne comprends pas que la France construise 6 sous marins nucléaires avec des missiles extrêmement couteux.
Son budget militaire augmente encore. avec Barnier.pas de restrictions...?
Alors que des centaines de milliers de retraités militaires cumullent dans le civil avec des emplois pouvant être pris par des jeunes techniciens,des demandeurs d'emplois...?
En période de crise ces retraités militaires devraient être alignés sur le régime civil.
Lorsqu'on est licencié on ne cumule pas .
Les syndicats les partis politiques,se taisent et les familles souffrent..
Que d'économies à faire.
l'économie de 2 à 3 sous marins nucléaires permettrait de doubler les salaires des soignants,des enseignants..
etc...
"Je pense que dans quelques temps, la Bretagne sera l'un des derniers résidus, reste, d'une France révolue."
D'autant plus que le white-flag parisien, mais aussi d'ailleurs, et plus étonnamment, de très chauvins du sud-est qui ne justifie pas leur arrivée en Bretagne par une grand-mère morte avant sa naissance, a fait de la Bretagne le lieu privilégié pour fuir le vivre-ensemble africain et moyen-oriental.
Quand il y a 100 ans, la Bretagne faisait fantasmer un monde d'il y a 1000 ans, les 30 dernières années ont fait fantasmer sur une France des 30 glorieuses en Bretagne.
Depuis, Callac est passé par là (ou plutôt, du monde est passé à Callac).